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Parce que c’est les vacances…

juillet 17th, 2009 by Batiste

Je venais de me lever, de faire mon plus beau sourire de petit fils à mamie après 2 ans sans l’avoir vue, et de tapoter le dos de papi pour pas le déranger pendant son petit dej (moment important de la journée s’il en est).
On était à Plancoët, il faisait juillet, et ça sentait la douce musique des vacances, des balades en bord de mer et des aprèms de fun board…

8h36.
Je ne serais là qu’un long week-end contre les 2 semaines de vacances de notre enfance, et je comptais bien profiter de tous mes petits plaisirs Bretons : le petit dej, la côte et les cousins.

Placard.
Placard…
Placard :

Le petit fils : “Où t’as rangé le Banania mamie ?”
La mamie : “Mais j’en ai pas moi du Banania… Fallait prévenir !!”

Tu ne le soupçonnais pas lecteur, mais ma prochitude sait que dans certains lieux où le petit dej est sacré (chez mes grands parents et à Bordeaux par exemple), une malencontreuse absence de Banania, de lait, ou de beurre salé sur le coup de 8h du mat peut s’avérer fatale…
“Mais quel mauvais caractère celui-là” aurait même déclaré un membre de ma prochitude (ma mère) me découvrant un de ces petits matins à fulminer et à vitupérer contre l’irresponsable qui avait fait les dernières courses avant que j’arrive (mon père)…
Le lecteur assidu notera par conséquent l’effort considérable consenti par l’auteur auprès de sa mamie au cours de la conversation qui suit :

Le petit fils : “Heu mamie… Heu… Depuis combien de temps je bois du Banania le matin ?”
La mamie : “27 ans ??”
Le petit fils : “Voilà !! 27 ans dans 1 semaine et 2 jours…” (la scène se déroule y a une semaine moins 1 jour, je te laisse faire tes calculs lecteur) “Bon !!” (c’est là l’effort, lecteur) “C’est pas grave… Il ouvre à quelle heure le Super U ?”
La mamie : “Boah il doit déjà être ouvert là…”

8h47.
Presque lavé, presque habillé, et presque de bonne humeur, l’auteur se retrouve devant le Super U de Plancoët (au lieu de se retrouver devant un bol de chocolat au lait fumant…) !!!

Mais le Super U ne ressemblait pas à un super marché ouvert : toutes les portes étaient fermées, et un couple de petits vieux levés trop tôt était devant l’une d’elles, un caddie en guise de déambulateur, les charentaises dans les starting blocs, prêt à se ruer au rayon yaourt au moment où le départ serait donné.

Ouverture à 9h disait l’écriteau… 10 minutes à attendre dans la voiture… Et les petits vieux avaient du se crouter comme moi…

Mais en 10 minutes, une vingtaine de voitures se sont garées sur le parking et autant de petits vieux en sont sortis pour se coller, un caddie dans les mains, devant les portes du magasin.

Et c’était pas du petit vieux en vacances qui sait pas à quelle heure ouvre le Super U !! Non : du petit vieux tout ce qu’il y a de plus local, du qui vient faire ses courses toutes les semaines (ou tous les jours), et qui SAIT que le Super U ouvre à 9h !! Du petit vieux qui aime attendre devant des portes fermées pour être le premier à acheter des abricots (pour aller à la selle), et du All Bran (pour pas aller à la selle)…

La caissière a un peu halluciné d’avoir un jeune décoiffé en guise de premier client. (J’avais pas eu trop de mal à doubler les vieux dans les allées pour me faufiler jusqu’au rayon du chocolat en poudre) :

Le touriste : “Et c’est comme ça souvent la queue des vieux devant les portes pour l’ouverture ?”
La caissière : “Tous les matins… Les accidents de petit dej c’est plus rare…”

Le pire, c’est qu’une fois les courses faites, leur journée est terminée, alors qu’une fois mon petit déjeuner fini, il nous restait encore toute la journée pour profiter des petits plaisir bretons : la côte et les cousins !!

2009-07-13-bretagne-09

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Parce que vous l’avez cherché

juin 9th, 2009 by Batiste

2 jours que ça dure.
Deux jours qu’on est retourné en novembre : Une pluie fine et persistante rythme nos journées, le thermomètre est repassé sous les 15 degrès, et ma grenouille boude et refuse de monter sur son échelle…
Les enfants tombent malade, les autites se multiplient… A ce rythme, on aura pas besoin d’attendre l’automne pour vacciner tout le monde contre la grippe porcine, il faudra le faire début juillet !!

Mais…
Une fin de printemps et un été pourri… Une vaste vengence de la météo… Ca te rappelle rien lecteur ?

2007 !! (bravo pour ceux qui suivent…)
La météo avait décidé de faire la gueule du 6 mai jusqu’à la fin de l’été. Pas un seul barbeuk, pas un seul apéro terrasse… RIEN !!!
(Pour ceux qui ont la mémoire courte, voilà les liens , et (à lire autrement tu vas rien comprendre :p))

En 2009… Tout avait bien commencé !!
Le petit bar à fruits en bas de chez moi ne désemplissait pas, la rue Montorgueil n’était plus que terrasses, les places pour les piques niques se faisaient rares en fin de week end sur le Pont des Arts, et Bordeaux la belle nous avait déjà donné l’occasion de taquiner les vagues à plus de 30°…
Pour un mois de mai c’était pas mal, et la suite s’annonçait prometteuse… Mais voilà : l’Accident !!

Rappel des faits :
6 mai 2007, Sarko (je te vois) est élu président de la République Française.
La météo, grande gauchiste et écolo à ses heures, commence à faire la gueule. Les législatives arrangent rien et c’est tout le printemps qui part en eau de pluie. Joël Colado savait plus où se mettre dans le studio de France Inter pour nous annoncer la chute des températures, l’arrivée de l’hiver, et le retour des Rennes dans nos régions… Rappelle toi lecteur, c’était la merde !!

7 juin 2009, Sarko remporte les élections européennes… 2 jours de flotte… (sanction)
Et c’est que le début…

Votez pour le beau temps la prochaine fois bordel !!

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Parce qu’elle a des supers pouvoirs !!

avril 8th, 2009 by Batiste

Cette conversation a vraiment eu lieu, dans un train entre Dax et Paris et avec un piou-piou qui rentrait dans sa caserne loin dans le nord…

Le piou-piou : “Heu… C’est votre place ?”
Moi : “Ben oui, mais dites moi où vous êtes et puis j’y vais…”
Le piou-piou : “Ben en fait chui en surréservation…”
Moi : “Rooo, quel domaaaaage…”
Le piou-piou : “Bon ben j’y vais !” (hein pour le moment ça ressemble à une conversation normale de gars qui chipotent pour une place de train…)
Moi : “Heu… Vous oubliez vos bidons d’essence là !!”
Le piou-piou : “C’est pas à moi, c’est aux Roumains !!”

Un peu étonné je lève la tête.
Une vingtaine de roumains (mais comment savait-il qu’ils étaient roumains ?) étaient en train de nous regarder en parlant roumain (c’est joli d’ailleurs) parce que je montrais les 3 bidons du doigt.
Tous les âges, pas mal de femmes dans le tas, toutes les cheveux tirés en arrière et avec un châle par dessus.

Moi : “Et… Ils ont des bidons d’essence… ?!?”
Le piou-piou : “Ben apparemment à ce que j’ai compris c’est pas de l’essence, c’est de l’eau…”
Moi : “De l’eau… De vie ? Ils ont de l’eau de vie en bidons de 5 litres ??”

Ben oui, j’ai pas pu m’en empêcher, je l’ai vraiment dit.
Les roumains (qui parlaient que roumain) avaient rien pipé, mais la petite vieille qui était derrière moi et qui regardait aussi les bidons s’est mise à rigoler.

Le piou-piou : “Non non, de l’eau de la vrai…”
Moi : “Mais… On leur a dit qu’y avait des robinets à Paris ?”
Le piou-piou : “Ben ouai, apparemment c’est de L’eau de Lourde… Ils reviennent de là bas !!”
Moi : “Non…”

Et si !!
De l’eau de Lourde. De l’eau bénite.
Tellement bénite que sur le bidon en plastic y avait une étiquette : “Eau de Lourde - Bénite”
Tu peux pas imaginer le stock d’eau qu’y avait dans ce wagon. une centaine de bidons entreposés un peu partout, et jusque sous mon siège…

Moi : “Ca veut dire qu’ils sont en pèlerinage et qu’ils ramènent de l’eau chez eux dans des bidons en plastic ?? Mais qu’est ce qu’ils vont faire avec ?”
Le piou-piou (pragmatique) : “Chai pas, elle est peut être meilleure…”
Moi : “Avec un bon goût de plastic…”

Ben j’ai jamais aussi bien dormi que dans ce train…
Pas à cause des deux jours que je venais de passer à tailler des coins-coins, à me coucher à pas d’heure et à me lever tôt, mais parce que je savais que là haut quelque part, un grand barbu plein de sagesse veillait sur ce train qui transportait 500 litres d’eau bénite que des hommes étaient arrivés à vendre à d’autres hommes…

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Parce qu’on aimerait bien les secouer !!

mars 13th, 2009 by Batiste

Je sais que tu le réclames depuis des semaines un petit post sur elle, pour savoir comment elle va et tout, alors je me lance !! Sur ses fringues, je pense qu’on a à peu près fait le tour (ça a pas trop changé ces derniers temps), mais y a un truc qui m’énerve chez elle et dont on a pas encore parlé…

Pour illustrer mon propos, je vais prendre un exemple tiré de la vie d’un certain “auteur” dont je tairai le nom, que l’on nommera “je”, et qui remonte à ce matin.

Le vendredi matin est ce moment un peu magique où il reste certes une journée de boulot avant de pouvoir se la couler douce pendant 2 gros jours, mais où l’atmosphère que dégage ma chambre au moment où j’ouvre les yeux est plus proche de celle de la kermesse municipale que de celle du monastère.
La raison est simple : de là, on peut déjà apercevoir le vendredi soir.

Dans la compétition pour le meilleur moment de la semaine, oublions le dimanche qui n’est que la lente agonie du week-end et où le soir tant redouté depuis l’école primaire est le siège du faisage de cartable, et concentrons-nous sur les deux plus gros compétiteurs : j’ai nommé le samedi aprèm et le vendredi soir.

J’admets que le samedi aprèm est LE moment où tu peux faire ce que tu veux de ton week-end, profiter des instants qui passent et prévoir des choses pour le soir, mais le vendredi soir respire la liberté : l’instant même où tu sors du boulot ouvre la perspective de l’infinité de choses que tu vas pouvoir faire des 48 heures à venir.

“Oui mais le vendredi soir ça pue, on est fatigué et on fout rien” me rétorqueras-tu…
“Tocard” te répondrais-je. Le vendredi a ceci de supérieur au samedi aprèm qu’une fois passé, il reste ENCORE le samedi aprèm pour profiter du week-end !!

Ceci éclairci, le vendredi matin, depuis la proue de mon lit, les embruns du vendredi soir envahissent mes sens, et c’est avec un sourire inaltérable que je saute de mon lit !! Inaltérable… Sauf si je la croise.

Parce que figure toi que la parisienne (oui on parle de la parisienne là…) a un sac à main. Un sac à main qu’elle aime bien, et dans lequel elle met toute sa vie sauf ses livres. Ses livres, eux, sont dans une petite poche (oui une poche) en papier qu’elle a eue aux Galleries Lafayette ou chez Fauchon, et dans laquelle elle ne met QUE les livres.

Dans le “toute la vie” du sac à main de la parisienne, figure toi qu’il y a son Pass Navigo… (Pour les non initiés, le Pass Navigo c’est la carte magnétique qui permet de passer les tourniquets du métro sans ticket. Tu la passes au dessus de la borne, ça fait “Ding”, et tu peux passer !! La magie descendue sur terre… )
Le jour où on le lui a proposé, la parisienne a trouvé ça très bien le Pass Navigo :

Le mec de la RATP : “Alors vous voyez mademoiselle, c’est une carte magnétique qui permet de passer les tourniquets du métro sans ticket. Vous la passez au dessus de la borne, ça fait “Ding”, et vous pouvez passer !!”
La parisienne : “Fini les tickets à sortir de la poche et à mettre dans la petite fente que ça prenait du temps ?”
Le mec de la RATP : “Oui, vous pouvez même mettre votre pass Navigo dans votre portefeuille, comme ça vous le perdez pas !!”
La parisienne : “Hooooooooo”
Le mec de la RATP : “Et donc ça va plus vite”
La parisienne : “Haaaaaaaaa”

Depuis, son pass navigo est dans son portefeuille, qui lui est dans sa pochette, qui elle même est dans son sac (qu’il ne faut toujours pas confondre avec le petit sac Fauchon à livres), et que la parisienne fait bipper les bornes avec son sac… Très pratique.

Très pratique sauf que si jamais la pochette qui contient le portefeuille qui renferme le pass navigo se trouve malencontreusement ne pas être pas au fond du sac au moment où la parisienne le passe sur le capteur, mais (par exemple) au dessus du journal de la semaine précédente, d’un petit carnet Moleskine, et d’un étui à lunettes, la parisienne se retrouve à secouer sa bourse au dessus du capteur qui fait pas “Ding”.

Et donc ce matin, l’oeil fringuant et le regard fixé sur la soirée en perspective, humant les vapeurs des préparatifs du week-end, je descends les escaliers de ma station de métro (Petite station de métro avec un seul tourniquet) le sourire aux lèvres sur les pas d’une parisienne qui m’a doublé juste avant l’escalier…
Elle sourit aussi la bougre, le regard fixé sur le vendeur de tickets pour lequel elle a un faible depuis plusieurs mois, soulève son sac à l’approche de la borne, et comme tous les matins ça bippe pas !!

La parisienne : “Ralalaaaaa, ça marche pas… Ralalaaaaa, pourtant il est dans mon portefeuille dans sa pochette dans mon sac… ralalaaaaaaa… Je comprends pas…”

Elle secoue sa baudruche sur la borne, la tape, se décoiffe dans l’action, frotte, frotte, secoue encore un coup, tape, secoue, ça fait “ding” et elle passe… L’action n’aura pris que 20 secondes, mais figure toi que dans le 75, des parisiennes on en compte jusqu’à plusieurs au m², et que c’est tous les jours, devant toutes les bornes que tu te retrouves coincé derrière un sac.

On viendrait presque à regretter le temps où on mettait des tickets dans la fente…

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Parce que tout marche pas toujours comme on veut…

février 21st, 2009 by Batiste

Vendredi matin, on a auditionné un soumissionnaire.

Pour ceux qui suivent pas tout, je refais une passe rapide sur mon boulot…
Mon boulot c’est existant et besoins, archi cible, appel d’offres, et AMOA !! (voilà j’espère que c’est clair)

Dans le bout qui s’appelle “appel d’offres”, on envoie un cahier des charges à des soumissionnaires (c’est le nom qu’on donne aux gars qui vont répondre), ils nous envoient des questions là dessus, et on leur répond tout en gardant à l’intérieur de nous des petits bouts de rancune contre ces gars qui ont dit des trucs du genre “je comprends pas la partie 3 de votre cahier des charges… Il est mal écrit non ?”…
Juste après, les soumissionnaires nous envoient leur réponse au cahier des charges, et notre boulot c’est de dire qui est le plus beau, qui est le plus fort !!

Alors on les auditionne…
A ce moment là on peut leur dire qu’on a rien compris à leur réponse… C’est un syndrome bien connu qui s’appelle “ainsi as-tu fait au vase de Soisson”

Vendredi la réunion était à enjeux pour un projet sensible. Fallait pas se rater, fallait être affuté, et allait falloir la jouer fine…
Le gars qui avait organisé la réunion avait eu le choix entre réserver une salle Place de la Madeleine (cadre superbe en plein cœur de Paris, à 10 minutes de chez moi), ou une salle rue Touzet (cadre industriel à Saint Ouen, à plus d’une heure de chez moi). Ni une ni deux, il a choisi Saint Ouen !!

Le matin, levé comme à l’aveugle, tout fraiché rasé du matin douché, encostardé du dimanche, le sourire bright et la mèche claire, je me suis jeté dans la rue avec le confiançomètre à 200…

L’espoir était là et ça devait faire à peu près ça :

Les gars sont venus à 5, tout encostardés, la mèche lisse, mais ils n’avaient pas emmené leur sourire avec eux : ils avaient bossé quelques nuits pour tout mettre au point, la semaine de vacances entre noël et le premier de l’an, et les 3 derniers jours sans discontinuer… Ils savaient que l’avenir de leur solution dépendait de ce qui sortirait de cette réunion, et ils étaient pas là pour sourire…
De notre côté on était 4. Pascal et le mec à la mallette noire, mon DDP et moi. Sur ce tas là, 3 avaient lu l’offre du soumissionnaire avant la réunion (dont 2 en diagonale) et étaient plus ou moins là pour voir de quoi ça parlait.
De mon côté (c’est mon boulot), j’avais bossé tout mon week-end de grippe et les deux semaines tout autour pour être prêt à l’affrontement, je connaissais sur le bout des doigts les solutions de tous les soumissionnaires, et mon DDP comptait fort sur moi pour envoyer du bois.

Mais on a merdé.

L’accident bête…
J’étais bien dans mon fauteuil, les questions fusaient dans tous les sens, leur réponse en était toute décortiquée, leurs dernière ressources commençaient à se déliter, quand tout d’un coup…

Le consultant : “je comprends pas bien la partie 3 de votre réponse… Elle est mal écrite non ?” (Ainsi as-tu fait au vase de Soisson)
L’homme sans sourire : “Heu… Non ? Heu… Vous croyez ?”
Le consultant : “Ben là par exemple page 95, au 4° paragraphe, vous avez marqué quoi là ?”
L’homme sans sourire : “Ha mais non je… Page ?”
Le consultant : “95… 4° paragraphe…”
L’homme sans sourire : “Au fait on vous a préparé des petites clés USB avec la présentation dessus, vous verrez elles ont la forme de cartes, on peut les ranger dans un portefeuille, et elles font 4 giga”
Le consultant : “4 giga ? Et je pourrais la ranger dans mon portefeuille ? … Pour moi ?”
L’homme au sourire : “Oui, pour vous !!”
Le consultant : “Bon ben je crois que j’ai fini avec les questions…”

Prochaine audition lundi…

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Parce que ça a failli être l’émeute

février 4th, 2009 by Batiste

Le soir à Val Thorens on pouvait arriver à l’appart les skis au pied… Mais on s’en est rendu compte que l’avant dernier jour.

Fallait être un peu malin quand même, pas trop se trainer sur les pistes après 4h30 pour choper le tire-fesses du Stade (c’est le nom de la piste où ils font les compètes) avant qu’il ferme, lâcher la perche juste après le deuxième poteau, faire gaffe au mec qui arrivait derrière, et couper à gauche entre les immeubles pour se retrouver sur le trottoir devant l’appart (y avait pas mal de neige oui…).

Les jours précédents, on avait du faire 20 bons mètres à pied, les skis sur l’épaule, avant de pouvoir enfin se poser sur le canap, enlever nos chaussures de ski, et sortir le pot de Nutella pour goûter… Mais figure toi qu’on avait pas été pas les seuls petits malins à découvrir le truc, et qu’à 4h30 la file d’attente au tire fesse ressemblait à s’y méprendre à la queue de la cantine au collège les jours où y avait des frites…

Deux heures plus tôt, la piste (qu’on aimait bien parce qu’elle était large, super pentue, déserte et qu’on pouvait un peu lâcher les chevaux dessus) était fermé pour cause de compétition… Ils faisaient passer la flèche aux CM2 du coin, qui du haut de leur mètre dix nous ont donné une sérieuse leçon de ski. Avec casques, bâtons tordus, et petites combi moulantes (oui oui, comme les vrais que tu vois à la télé), ils descendaient le stade plus vite qu’on osait (ou pouvait, je te laisse libre) le faire… Le tout en faisant voler toutes les portes de slalom qu’ils croisaient… En bas, dans la cahute le chronométreur annonçait les temps : « Mégane, 8 ans, 51 secondes, flèche d’argent !! »

Mais là il était 4h30 (un peu passé), et ça fourmillait au pied du tire fesse du stade pour rentrer à la maison.

Ca faisait bien 2 minutes qu’on était dans la queue quand ils sont apparus. Dans l’immeuble juste à gauche du tire fesse, tout frais rentrés du ski, un couple, la quarantaine pose ses affaire après une dure journée de crêpes au sucre dans les chalets d’altitudes.

La journée était belle, le soleil faisait un peu de résistance avant de disparaître derrière les crêtes, et le monsieur avait l’air bien décidé de profiter de ce petit moment pour bronzer un coup… Il a ouvert la baie vitrée, a fait tomber le haut, le bas aussi, a mis zguégos à l’air, a pris une chaise dans son salon, s’est installé sur son balcon qui donnait directement sur la file d’attente, et a dit « Chérie ?? Tu viens bronzer avec moi ? »

Tous les Hudes de la file d’attente, soudainement devenus francophones, avaient tourné la tête comme un seul homme pour attendre madame, le perchiste s’était arrêté dans l’espérance de l’apparition, les perches partaient vides pour la montée, les mamans cachaient les yeux de leurs petits… Et madame est arrivée sur le balcon avec son petit maillot de bain. Je te raconte pas la déception des Hudes.
Heureusement…
L’homme : « Mais qu’est ce que tu fais avec ton maillot Suzanne ?»
La femme : « Ben… Je bronze… »
L’homme : « Tu vas pas me faire croire que t’as besoin d’un maillot pour bronzer ? Regarde, il fait beau, on est là, à la fraiche, décontractés, et personne peut nous voir… Allez fait moi sauter ce maillot !! »
La femme : « T’es sûr que personne peut nous voir ? Y a quand même le tire fesse là… »
L’homme : « Meuhh non… Ils nous voient pas…»
Et hop, il lui a fait sauter son soutien gorge d’un tour de main expert…

Sourire général…
Mais c’est ce moment là que les Hudes ont choisi pour se mettre à siffler…
Ch’te jure, on peut même plus mettre zguégos à l’air tranquille, de suite c’est l’émeute !!

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Parce que c’est pas supportable

janvier 9th, 2009 by Batiste

Elle est rentrée en décembre. Ca faisait un bon petit paquet de mois qu’elle était partie, et elle est arrivée toute pimpante, le sourire aux lèvres, ses yeux de lapin fou, la queue de cheval bien tirée en arrière. Elle a installé ses affaires dans son bureau, a pris une grande inspiration, et est entrée directement dans mon bureau.

Pas pour me voir, je te rassure lecteur, mais pour voir une collègue qui a été quelques mois plus tôt dans la même situation qu’elle : En congés maternité !!!

La revenante : “Ca y est je suis revenu !!”
La collègue : “ha déjà !! Ca passe vite hein ? T’aurais voulu rester plus longtemps ?!”
La revenante : “Ha non, c’était bien, mais il est tellement en avance, et tu sais on a commencé à l’habituer à la nounou la semaine dernière, et il a rien dit, il a été sage tout la journée… De toutes façons il fait toutes ses nuits, et je pense qu’on va commencer à lui donner à manger… Mais tu sais combien il pèse ?” (Ceci est le condensé de 5 minutes d’exposé)
La collègue : “Non…”
La revenante : “8kg6, il pesait combien le tien à cet âge là ?”
La collègue : “5kg4…”
La revenante : “Rololoooo, le pédiatre m’avait dit qu’il était grand pour son âge, mais alors là pour le coup il est vraiment grand à moins que le tien ait été petit, je sais pas peut être, enfin en tous cas il est beau mon petit Baptiste”

Je lève la tête. Pour deux raisons… Déjà parce qu’elle a dit mon nom, action qui coïncide habituellement à l’heure de la cantine, et aussi pour scanner rapidement les principaux traits de l’être qui a engendré le si bel enfant…

La revenante : “Non pas toi !! héhé !! Mon fils, il s’appelle Baptiste aussi, mais avec un “p”, c’est un vrai Baptiste !!” (véridique)
Batiste : “Qu’elle est mignone… un vrai Baptiste… ?! Y en a qui doutent de rien …” (je l’ai pas dit) Me tournant vers ma collègue : “Et toi il s’appelle comment ?”
La collègue : “Corentin”
Batiste Corentin : “C’est mon deuxième prénom !!! Aucune originalité les filles… Et 26 ans de retard !! J’ai toujours su que mes précurseurs de parents ne seraient que maladroitement copiés dans leur recherche de la perfection” (j’ai pas dit non plus)

Depuis la revenante passe dans notre bureau tous les jours pour faire sont rapport sur les popos, les pipis, les toto et les chichis !! Jamais elle oublie de passer !!! J’ai droit à tout… TOUT !!!!!

La communion :
La revenante : “Il a été très sage, il regardait le prêtre avec de grand yeux, et il a rien dit quand il lui a versé l’eau bénite sur le front… (Verbatim) D’habitude ils pleurent les bébés il m’a dit le prêtre, mais il est tellement en avance le mien qu’il a rien dit… Un peu plus tard il était un peu ronchon, mais j’ai expliqué aux gens que c’est parce que normalement à cette heure là il dort !!”

La purée de carotte :
La revenante : “Et vous lui avez donné quoi au tien en premier ?”
La collègue (exaspérée) : “Des carottes”
La revenante : “Nous aussi, on a vraiment aucune originalité, Arfhh, le pédiatre nous a dit que tout le monde commence par carotte, c’est ce qu’il y a de plus simple à digérer au début, mais alors il a tout mangé !!”

Le bavoir :
La revenante : “C’est pas très pratique ce bavoir en plastique quand il mange, parce que Ok ça récupère tout ce qu’il met dessus, mais mon petit Baptiste (« le vrai », clin d’oeil) il a tendance à mettre les deux mains dedans et à tartiner tout ce qu’il y a autour de lui… Il fait encore ça le tien ?”
La collègue : “Non ça passe après…”

La première dent
La revenante : “Et alors il a pas pleuré du tout !! Par contre il était tout rouge sur les joues, ça se voyait que ça travaillait à l’intérieur, mais vraiment il a été parfait, il a pas pleuré du tout !!!”
La collègue : “ca dépend, des fois ils font des fesses roses aussi”
La revenante (s’effondrant) : “Ca par contre il nous l’a fait, rololooooo”
La collègue : “Et bé voilà… Il est normal en fait…”
Le faux Batiste : “Plus que 19 dents de lait et on sera bon !! Après il va les perdre…”

Alors lecteur, recueillons-nous quelques instants sur le sort de cet enfant… Que nos pensées volent vers ce petit garçon, handicapé patronymique, baptisé de force quelques mois après le début de sa vie et lancé à pleine main dans la purée de carottes !! Que nos cœurs battent à l’unisson de ces petites dents qui s’élèvent toujours plus haut en réaction à la toute puissance maternelle !!!
Oui mes frères, que nos espoirs se tournent vers les hasards de la génétique… Que ce pauvre petit être encore si chétif échappe au sort que lui promet l’héritage de toute une lignée d’yeux de lapins fous !!!
Enfin, chers lecteurs (d’après les dernières stats vous êtes plusieurs), unissons nous. Oui, faisons une grande ronde, une ronde d’amour et de complicité, une ronde d’espoir et de joie, unissons nous et demandons à la mère, à la seule qui à ma connaissance (je connais pas le père :p) détient les clés du futur de cet être encore si inconscient de la vie qui lui est promise, demandons lui, à cette femme si frêle que nul ne saurait blâmer, demandons lui à cette tortionnaire des coursives de nous laisser tranquille (ou d’abandonner son gosse, de toutes façons il est baptisé, il peut rien lui arriver)…
IL FAUT PAS RESTER LA, MADAME !!! IL FAUT PARTIR MAINTENANT !!!!!! HEIN IL EST FINI LE SPECTACLE, ON RANGE LA !!! VOUS VOYEZ PAS ????

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Parce que c’est de mauvais goût

janvier 6th, 2009 by Batiste

Je t’avais dit que dans les grandes tours autour de l’esplanade de la Défense, y a des gars qui passent leur vie à se demander comment te vendre plus de téléphones portables, te faire connaître le nouveau malabar bigout ou encore te faire passer leur boite pour une association humanitaire…

Je rebondis sur ce petit post, non pas pour te dire que le stand à Ferrero est fermé (les salauds, ils l’ont fermé juste après noël, y en avait même pas entre noël et le jour de l’an, je te jure les enflures…), mais pour te faire profiter de la plus grosse connerie qu’un de ces gars a fait sans faire exprès !!

Par souci du détail, en fait ce gars doit pas être dans une des tours de la défense, non, il doit avoir son gros cul dans un gros fauteuil en cuir dans un bâtiment tout ce qu’il y a de plus haussmannien sur le Boulevard des Italiens… Vu que ce blaireau bosse dans une banque !!

Je te mets au coeur d’un brainstorming d’abrutis en novembre 2008 :
Le directeur : Pascal, dans 2 mois on pourra refourguer des livrets A par pelletées de 12 !!!
Pascal : Chouette chouette chouette monsieur Le Directeur !!! On va se gaver !!
Le directeur : Par contre Pascal, y a déjà un paquet de gogos qui ont déjà un Livret A à la Poste, faudrait trouver un truc qui les fasse venir chez nous…
Pascal : On a qu’à leur proposer un plus gros taux monsieur le directeur…
Le directeur : Pas bête Pascal… On mélange le livret A avec des trucs un peu plus risqués, on fout la moitié du capital en bourse… Pas mal… Sécurité et performance… Vous m’épatez Pascal !!!
Pascal : Merci monsieur Le Directeur…
Le directeur : Bon par contre la Com’ c’est votre boulot Pascal, alors faite nous un truc sexy… Un truc qui véhicule des valeurs comme efficacité, modernité, et surtout performance !!

Faut avouer que Pascal s’est un peu retrouvé comme un abruti dans son fauteuil en cuir une fois tout seul… A part un Gilette Fusion, il voyait pas trop avec quoi pouvait rimer efficacité, modernité et performance… Mais au fait pourquoi un Gilette fusion…
Pascal : “Martine, vous pourriez m’apporter la cassette de la pub pour le Gilette Fusion ?”
Martine : “Et je la trouve où monsieur Pascal ?”
Pascal : “Je sais pas démerdez vous Martine… Votre fils a 15 ans, il doit bien avoir toutes les pubs pour les rasoirs, demandez là lui !!”

Pour une raison qui dépasse de loin les compétences de ce blog, le fils de Martine avait effectivement une cassette de la pub pour le Gilette Fusion…
Pascal : “Restez là Martine, vous allez la regarder avec moi… Regardez, à quoi ça vous fait penser ?”
Martine : “Efficacité… Modernité… Et puis… Performance…”
Pascal : “Damned, ils sont forts les salauds… (Tout ça pour un rasoir qui rase pas…) Et d’après vous c’est à cause de cette histoire de 20 brevets déposés pour le rasoir ?”
Martine : “Non monsieur Pascal, c’est à cause de l’avion de chasse… Elegant, rapide, si beau dans ce ciel bleu, c’est lui qui transmet ces valeurs…”
Pascal : “Merci Martine vous pouvez y aller”

Une fois seul, Pascal inscrivit sur un post-it “Virer stagiaire, beaucoup trop intelligente pour amener cafés, doit être agent russe”, et commença la maquette pour le livret à 6% du CIC (merde putain j’ai dit leur nom)…

Le directeur : “Parfait Pascal, Efficacité, Modernité, Performance, vous avez assuré !!! On a quoi comme support ?”
Pascal : “4 par 3, télé, radio, Internet, on a tout…”
Le directeur : “Internet ?”
Pascal : “Oui monsieur le directeur, on a fait des pubs animées sur les principaux sites de médias, on est dans la cible (25-40 ans, dynamique)… Internet c’est l’avenir”
Le directeur : “Très bien Pascal, foncez !!”

La scène suivante se déroule le 5 janvier 2009 (et le 6 aussi), sur le site lemonde.fr :
un avion arrive de la droite de la page, traverse toute la page s’arrête juste avant la photo à la une, disparait pour laisser un “CIC 6%, ça envoie du bois de cagette” (ou truc du genre)
Pas jour de chance, la photo à la une est une énorme explosion dans la bande de Gaza au dessus d’un “Gaza, je-sais-pas-combien de morts”…

C’est pour ça que Martine est stagiaire au café… Elle a bien vu qu’un avion de chasse c’est “Efficacité, Modernité, et performance…”, elle a juste oublié que c’est avant tout “Guerre et Mort”

Pascal, lui, est juste un gros con… Comme tout le service marketing et communication du CIC (merde putain j’ai encore dit qui c’était)

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Parce que c’est de la con-so-ma-tion

octobre 29th, 2008 by Batiste

Je sais plus si je t’ai raconté ma dernière visite chez le docteur, alors fais comme si tu t’en souvenais plus je te la refais en vitesse avant le reste…

Elle (dans la salle d’attente) : “Oui monsieur… (elle regarde son papier) Pa-ne-tier oui…”
Moi : “C’est moi”
Elle : “Oui entrez oui…”
J’entre, me dis qu’en un an elle a toujours pas trouvé de démaquillant, qu’elle doit se remettre une petite surcouche tous les jours et que j’aimerais pas devoir laver son oreiller qui doit être sacrément barbouillé entre le rouge à lèvres, le vert à joues et le noir à yeux…
Elle : “Allez asseyez vous”
Je m’assois
Elle : sourire
Moi : sourire
Elle : “Bon alors qu’est ce qu’il vous fallait ?”
Moi : “Un certificat médical” (oui tu ne rêves pas, je te refais le même post tous les ans !!! gnarf gnarf gnarf)
Elle : “Haaaaaa, ben ça c’est bien ça !!! C’est e-xac-te-ment le genre de visite qu’il me faut entre midi et deux !! Pas de problème ça va vite, hop en 5 minutes c’est fait et je rattrape mon retard !! Mettez votre bras là dedans”
Je mets mon bras là dedans, ça gonfle tout seul avec un bruit de moteur de Légo, des trucs se marquent sur le petit écran qui est entre nous et elle dit :
Elle : “Bon alors c’est quoi comme sport ?”
Moi (regardant mon bras et le petit écran) : “Hand-ball…”
Elle : “Hand-ball”
Le docteur a ceci de commun avec le policier de quartier qu’il tape à l’ordinateur avec un seul doigt. Quand les adjudants ou les commissaires arrivent à taper avec un doigt DE CHAQUE MAIN, mon généraliste à moi en est resté à l’index de la main droite. J’étais en train d’imaginer avec combien de doigts de combien de mains pouvaient taper les chirurgiens quand le moteur de Légo s’est arrêté.
Elle (finissant le “ball” sur son clavier) : “Bon ben c’est parfait, 12-8 (cette flemarde venait de me faire prendre la tension par un appareil automatique…), parfait, haaaa ben vous me faites plaisir je gagne du temps avec vous… Vous voulez pas autre chose ? Dolyprane ? Rien ? Bon ça fait 23 euros”
Elle : Sourire
Moi : me voilà avec une ordonnance…

1 mois plus tard, on retrouve l’auteur avec son ordonnance à l’entrée du centre commercial de la Défense…
J’entre dans la pharmacie. [...] Je ressors de la pharmacie !!

Je vérifie qu’y a bien marqué “pharmacie” dehors. Dedans on se croirait chez Zara : Y a une trentaine de working girls (en short !!) en train de se balader entre les rayons pour choisir leurs petits produits de parapharmacie comme si c’était des fringues (”moi je prendrais bien ce petit soin du corps en plus de mon flacon d’Extril et de ma poudre de régime… en plus c’est quasiment donné !!”), le tout dans une ambiance de Macumba avec la musique à bloc !!!

Pour les ordonnances, y a quand même un comptoir…
Et c’est derrière le comptoir que la magie de la Défense a encore opéré !! Toutes les filles en blouses avaient du avoir des propositions pour se faire embaucher chez Elite : 1 mètre 75 au garrot, fines et élancées, des push-ups dans tous les sens et franchement de jolis petits minois…
Va falloir que tu comprennes un jour lecteur que si la pharmacienne est pas jolie, ben qu’est ce qu’il fait le cadre le la Défense ?? Et ben il se casse et va à la boulangerie à la place !!
Le patron de la pharmacie (à ne pas confondre avec un pharmacien) lui l’a bien compris et t’en fais pas et a recruté tout son personnel au physique !!
Passe derrière le comptoir un petit laborantin… Enfin quand je dis “petit” : 1m85, brun aux yeux verts, barbe de 3 jours… Et dont cours de muscu au Club Med Gym doivent être remboursés par la pharmacie…

La petite pharmacienne aux yeux bleus me ramène mes goutes pour mes yeux… (oui j’ai des goutes pour les yeux… Une petite histoire d’allergie à Paris m’a dit l’ophtalmo… L’air y est trop sain pour moi…)
Elle : “Et au revoir monsieur !!”
Moi : “Au revoir… Et changez rien !!”

La scène suivante se déroule le 12 mai 2012
Lui : “Samantha… Viens dans mon bureau je dois te parler”
Elle (s’asseyant dans le bureau) : “Oui monsieur Lambert ?”
Lui : “Ecoute Samantha, on a regardé avec Philippe tes chiffres de vente pour le mois de mars, et c’est pas bon du tout du tout… Tes résultats sont en baisse constante depuis tes 32 ans… Et je crois que je vais pas avoir d’autre choix que de te muter à la pharmacie de Rungis… à côté du Marché… Celle pour les prolos…”
Elle : “Non, s’il vous plait monsieur le directeur !!! Je vais m’améliorer je vous promets !! J’ai commencé un régime dissocié basé exclusivement sur un apport calorique par l’intermédiaire de pizzas !! Pizza au petit dej, pizza au dej et au diner… Les résultats commencent à arriver…
Lui : “Je suis désolé Samantha, je crois que mon choix est irrévocable… Fini les petits jeunes en costard, maintenant pour toi c’est les prolos !!”
Elle (essuyant une larme) : “C’est dur mais juste… Merci monsieur le Directeur…”

Allez, heureusement les consultants sont payés à l’apparence (et malheureusement pas payés au poids :p)

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Parce que ça revient…

octobre 10th, 2008 by Batiste

Le générique du dernier épisode de Madame est servi venait de se fondre sur la pub, on avait éteint la télé et on pensait que c’était terminé !!
Fini les coiffures vampirisées d’Angela Bower, les jeans et les pulls improbables de Tony Micelli, ou les tee-shirts fluos de la pitite : avec la fin de Madame est servi sonnait la fin des années 80, et toute la mode de Jonathan et Jennifer était vouée à disparaitre pour le plus grand bien de l’humanité !!

La suite se passe à Paris, par un beau jour d’automne 2008…

La porte du métro s’ouvre et tel asphalte jungle, le poil souple et l’oeil vif, l’auteur (tu l’auras reconnu) bondit hors de la rame le sac sur le dos et les écouteurs sur les oreilles.
But de l’opération : passer le moins de temps possible sur le quai pour s’engouffrer dans les escalators et éviter de se payer la queue qui naîtra dans les secondes à venir…

Et là, devant dans l’escalator, une petite vieille de dos.

On sait pas si elle a été plus grande un jour, mais la forme de son gilet laisse penser que la vie l’a tassée au profit d’une bosse dans le dos qui fait remonter son petit gilet découvrant le bas de sa chemise…
“La pauvre petite vieille…” pense alors l’auteur avant de la doubler… Hop, un petit regard souriant à la vieille en signe de “Bonjour ma p’tite dam’… Ralalaaaaa, la vie ne fait pas de cadeaux… Surtout à la fin !!” et là le choc : la petite vieille est en fait une petite jeune qui sort du boulot et qui a mis le petit gilet trop mode qu’elle vient de s’acheter à Zara…

Et elle a tout l’attirail !!
Le pantalon dégueu de Tony, la chemise d’Angela Bower sans forme nulle part, et le petit gilet qui recouvre le tout et qui la fait passer pour la petite vieille la plus fashion de tout le RER A…

Je me retourne dans la gare, et là elles sont partout autour de moi… Et tout est revenu : les épaulettes des James Bond Girls des mauvaises années avec Timothy Dalton, les coiffures de la copine de Schwarzi dans “Jumeaux”, les coupes de pantalons qui effacent tout ce qui peut faire un être humain : la taille à l’estomac, les hanches à leur place, les jambes comprimées et surtout : pas de tronc… Et les pulls… Trop de tissus en haut (mais alors beaucoup trop) ça bouffe dans tous les sens pour se retrouver collé au corps au niveau du diaphragme et ça va dans le sens du jean : pas de tronc !! Les années 80 ont inventées la femme sans tronc, et 2008 sans imagination a ressorti tout ça des placards…

Mais alors mais comment font-elles ? Comment fait la petite parisienne pour être toujours au top ? Foncer chez Zara dès que la nouvelle collection est sortie et s’en faire toute une garde robe du jour au lendemain ? Les cols en fourrure de chat ont disparu d’un coup l’année dernière au profit des bottes (très très à la mode l’année dernière la botte) et de l’ensemble short-collants… Et là plus un seul short-collant !! Non, rien d’autre que des épaulettes, des hauts dégueux et des bas moches…

Dans cet océan de mochitude, 2 côtés positifs :
- L’année prochaine elles auront tout jeté pour passer au nouveau style “bas-résilles-doudoune”
- Cette année les fabricants de vêtements pour greluches n’ont plus à torturer de chats et de lapins pour que la mode puisse être à la mode…

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