Archive for mars, 2008

Parce que c’était mon chat…

mars 28th, 2008 by Batiste

C’est Adèle qui nous l’avait ramené. Le soir du réveillon.

La légende dira que guidée par son ouïe infaillible elle avait trouvé un chaton dans une haie de lauriers sur le coup de minuit alors qu’elle festoyait avec les gars du volley. Abandonné et affamé, il avait fini toute son assiette (Viande en sauce et Gratin Dauphinois), et ne pouvant laisser cet être fragile destiné à une mort certaine

elle l’avait trimbalé à la maison sur le coup de 6h du mat et enfermé dans la salle de bain pour éviter qu’il se fasse bouffer par le chien (au passage).

Le lendemain, tout fraiché du réveillon pêché et pris d’une envie de pisser me voilà devant la porte de la salle de bain. Ca ouvre pas.
“Putain mais qu’est k’c'est k’cet’ port’ de merd’, bordel (de merd’) !!” (m’enquéris je dignement)
“Miaouuuuu”
“… Maman ?! Y a un chat coincé dans la salle de bain ?!??”
“C’est ta soeur qui l’a ramené hier soir !! On verra ça quand on sera levé !!”
“…” (toujours pipi…)

Le chien l’a pas bouffé, et un peu taré et indépendant sur les bords il lui a fallu plusieurs années pour se laisser un peu faire. Il est devenu un expert de l’asperge, de la moule, et le roi pour venir se faire caresser dès que quelqu’un était dans le jardin. Dès le printemps, impossible pour qui que ce soit d’étendre une lessive tranquillement ou de passer près des jonquilles. Il se roulait dans l’herbe, se frottait aux jambes, s’étendait de tout son long et ronronnait dès que des mains expertes se posaient sur lui.

La dernière fois que je suis rentré à Bordeaux le printemps s’était invité pour un week-end d’hiver. J’ai passé plein de temps juste avec lui dans le jardin où les jonquilles commençaient à poindre, et l’avais pris sur une chaise à côté de moi à table pour lui filer du foi gras.

Et le week-end dernier :
“Ulysse a drôlement maigri au début du printemps, plus que d’habitude alors je l’ai emmené chez le véto… C’est pas très bon…”
“Comment ça c’est pas très bon ? Qu’est ce qu’il a ?”
“Ben c’est pas très bon, le véto dit qu’il a une tumeur et que c’est pas très bon…”
“Mais… Il va bien ? On peut le soigner ?”
“Ha ben oui pour le moment il va bien, il a pas l’air de souffrir, il ronronne, il est très demandeur, vient tout le temps se faire caresser… Il doit sentir qu’il est pas au mieux mais il souffre pas… On peut toujours l’opérer mais le véto dit que ça le rallongerait de 6 mois, dont 4 de convalescence…”

FAIRE PART
Il était arrivé une nuit avec Adèle, nous a accompagné pendant douze ans avec cette indépendance affectueuse qui le caractérisait et le voilà désormais au paradis des animaux.
Au bout du rouleau, la maladie lui ayant pris ses forces et commençant à le faire souffrir, Ulysse s’est endormi pour toujours, jeudi 27 mars vers 18h, chez le vétérinaire, soutenu par sa “mère adoptive”.

Je suis bien content que les animaux aient droit à l’euthanasie pour éviter de souffrir…
Pour information, Ulysse c’est le chat qui est dans les photos là en haut, et il est aussi là pendant une séance de ronronnage : http://www.freemages.fr/browse/show.695.html

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Parce que c’était une fausse alerte…

mars 25th, 2008 by Batiste

Deuxième jour de visites au BNL avec mesdames et mesdames les lectrices : le Luxembourg !!
Vos délicieux séjours dans cet état atypique seront toujours agrémentés d’agréables surprises, et vous pourrez y trouver au choix la plus grande station service du monde (53 pompes), une rue de 1 km peuplée exclusivement de stations services, des gens qui parlent qui de l’allemand, qui du français, de l’anglais ou du luxembourgeois, et bien sûr des banque où je suis allé
déposer quelques liquidités gagnées à la sueur du front des autres !!

C’est après le débriefing au siège de mon client préféré que je me suis retrouvé dans un taxi pour l’aéroport :
“Good afternoon Sir”
“Hello !! To the airport !”
“No problem Sir !! Did you have a good day sir ?”
“Yes !! Do you accept credit cards ?”
“Of course Sir !! Visa, MasterCard, American Express, everything you want Sir !!”
Chauffeur classe, costard, Mercedes… Tout cela avait un petit goût de surfait qu’est venu trahir un bracelet qui avait tout de la chaine en or NTM…

La grosse Mercedes brula les quelques kilomètres qui nous séparaient de l’aéroport, et on s’est retrouvé comme des pourris à quelques mètres de notre but dans un embouteillage qui avait tout du truc pas normal genre attaque d’extra-terrestres…

“Qu’est-ce que c’est que ce bordel ?” m’enquéris-je sobrement dans ma barbe…
“Je ne vous le fait pas dire…” (il parlait français aussi bien que moi…)
“Bon ben je vais finir à pied alors…”
“Justement ça m’arrange je peux faire demi-tour”

L’aéroport du Luxembourg est aussi grand que celui de Beauvais, le parking en moins, et comme un petit malin avait oublié sa valise dans un coin, ils l’avaient évacué en entier (personnel compris) histoire de pas prendre de risques !!
Je suis me suis donc retrouvé avec mon petit sac tout bloqué devant un cordon de police au milieu d’une masse compacte d’hommes-d’affaires-attaché-cases, et de personnel d’aéroport les cheveux dans le vent (frisquet)…
Plus personne à l’intérieur, et derrière le ruban une dizaine de flics couraient dans tous les sens, sortaient, se parlaient, rentraient, ressortaient, agitaient leurs bras… Jusqu’à ce qu’un d’eux sorte un pouce en l’air (ils devaient avoir fait sauter la valise abandonnée pleine de fringues).

Et alors là tu me croiras ou pas lecteur, on se serait cru aux Soldes !!!
Imagine les soldes avec des hommes d’affaires chaussure cirées et mèche stricte… Les flics avaient même pas encore enlevé les rubans qu’ils étaient passé dessous et couraient vers les portes et les comptoirs d’enregistrement (comme si les avions allaient pas les attendre…). Ca se bousculait (je voyais ça de loin je te rassure, j’étais en avance :p), et vas y que ça se chamaillait parce que le petit chemisier joli qu’il en reste plus qu’un en 38 je l’avais vu(e) la première, et vas y que ce comptoir d’enregistrement il est à moi que je suis arrivé en courant plus vite que les autres…

Des gosses je te jure !!
Ils faisaient moins les malins quand ils se sont rendu-compte que notre avion avait deux belles hélices…

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Parce que j’ai pas fait exprès

mars 24th, 2008 by Batiste

Comme tu ne le sais pas déjà lecteur, je me suis retrouvé au Benelux pendant 2 jours à arpenter les stations services du coin histoire de faire un peu mon boulot de consultant.

Armé d’un papier, d’un crayon et d’un appareil photo, drivé par le grand chef de la région BNL, j’ai ouvert les portes de toutes les réserves des stations services qui nous sont tombées sous la roue pour flasher tout ce qui pouvait s’apparenter à une arrivée Télécom, un routeur ADSL ou un écran plat…

Tout content d’avoir hachement bien performé la première journée en Hollande et en Belgique, d’avoir dormi dans la voiture entre les visites, d’avoir bien compris ce que disaient les belges et de m’être bien fait traduire tout ce que disaient les grandes dames blondes du nord, nous nous vîmes non pas 1000 mais bien 2 à l’hôtel IBIS de la gare de Bruxelles au moment où les derniers rayons du soleil sont passés derrière le sommet du mont Srihada…

“Ha hundefluthe resdaurant’ niir krand’plss dé Brussels”
“… (Je ne parle pas encore le Hollandais couramment…) Oui Ruud ? (oui bon le gars s’appelle Ruud, ça arrive…) ??”
“If you vant, ve can gotou ze restaurant niir (ça s’écrit pareil) la krand’plss dé Brussels (ça aussi ça s’écrit pareil)”
“Yaisse good aïdéa, I don’t know Bruxelles”
“Goot, rendez-vous at 6h30 to go to eat… Ca va ?”
“Nikel” (les gens de là bas sont grands parce qu’ils mangent tôt parait t’il, et j’ai du retard là dessus…)

C’est donc à 6h45 que nous nous retrouvâmes dans une rue de Bruxelles qui ressemble à s’y méprendre à la rue de la Huchette de Paris, sauf qu’au lieu de vendre du Grec et de casser des assiettes par terre, ils vendent de la moule et ne cassent rien du tout !!! Tout harangués qu’on était, on a fini par se faire alpaguer par un gars on s’est retrouvé dans un restaurant à touriste, les fausses buches en feu en plus de ce petit côté “mégaclass” qu’on ne trouve plus que dans quelques magasins du Sentier et chez le président d’une grande démocratie d’Europe de l’Ouest (où il pleut depuis quasiment un an maintenant…)…

Je sais pas si t’as vu “Le jouet” avec Pierre Richard… Mais dans le jouet y a une scène où Pierre Richard invite son banquier au restaurant histoire d’arrondir les angles… Le banquier (homme droit et sévère) finit avec un yaourt sur les genoux après que Pierre Richard a essayé (oui c’est comme ça qu’on dit maman) de casser une coquille de noix avec la tranche de la main pour le faire marrer…

Ben j’ai fait pareil !!

Evidemment, j’ai pas fait ça pas en essayant de casser une noix avec mes petites mains menues, mais en mangeant à grande fourchetées les frites qui accompagnaient mes moules… C’est juste que la coupelle de frites était un peu sur le bord de la table, qu’elle a glissé suite à un coup de fourchette un rien hargneux, et qu’elle se serait retrouvée par terre si par des réflexes surhumains je ne l’avais pas retenue du bout de la fourchette…

Bon là lecteur je suis tout tendu, une fourchette au bout de la main droite qui retient juste par pression contre le coin de la table une coupelle pleine de frittes quasiment à la verticale… S’en sont suivit quelques événements qui peuvent se résumer à : ripage, bling (bling) les frites, main droite qui part dans l’autre sens, tapage de la bouteille d’eau, ricochage sur le verre de bière du chef BNL, culbutage, genoux !! Sourire (Facile)

Et comme dans le Jouet, c’est lui qui a payé le repas :p

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Parce que je l’ai vu…

mars 18th, 2008 by Batiste

Le but du jeu c’était d’aller à une avant-première…

Pas une avant-première juste 1 semaine avant la sortie du film, organisée par UGC pour te faire croire qu’ils t’aiment bien et te faire voir d’un peu loin les stars du film et du moment, mais une avant-première un an avant la sortie du film histoire pour le réalisateur de voir si son montage assure, si les gens aiment ou détestent, et si il peut se pendre tout de suite ou si il attend plus tard..

La scéance serait suivie par un remplissage de questionnaire sur chacun des acteurs, sur les scènes, la mise en scène et tout le toutim qu’on nous a dit. J’étais comme un petit fou, prêt à assister à la mise au monde d’un chef d’oeuvre tout commenté à postériori avec mes petits mots pour aider le réalisateur… Mais comme on nous a fait signer un papier pour absolument rien dire sur ce qu’on a vu, je n’écrirai rien sur ce film (comprend qui peut).

C’est avant que la scéance ne commence que se déroule ce post… On était entré dans la salle de ciné, avait dit bonjour à toutes les hôtesses grandes et blondes qui nous ouvraient la route (Paris est le paradis pour ceux qui recherchent des hôtesses grandes et blondes…), et rusé qu’on avait été on s’était retrouvé au premier rang du balcon, juste trop bien placé pour tout bien voir… Et là un gars s’est levé pour nous dire ce qu’il allait se passer : “C’est le réalisateur qui a souhaité cette projection… Le fim est en cours de montage, alors les raccords, le son, la vidéo tout ça n’est pas au tip-top”… J’écoutais et puis d’un coup j’ai reconnu la voix.

Reconnaitre une voix connue avec la tête d’un gars qu’on a jamais vu, c’est pas facile facile… Et c’est qu’en fermant les yeux que je suis arrivé à mettre un nom là-dessus. C’était Frédéric Bonnaud, ancien animateur de radio sur France Inter, viré comme un malpropre en fin d’année dernière après une saison d’émissions magiques, riches, rebondissantes, avec des invités toujours trop intéressants et “différents” des bons clients habituels, et remplacé cette année par Calvi le mauvais qui invite Nicoletta et Pasqua pour qu’ils nous parlent de leurs livres de mémoires…

Alors je suis resté les yeux fermés pour profiter encore une petite fois de sa voix… Et puis là je viens de trouver ça : http://www.la-bande-a-bonnaud.fr/Archives/Archives.htm
Alors pour ceux qui ont pas eu la chance d’écouter tout ça, ça laisse quelques heures de petits plaisirs culturels… Je vous conseille entre autre les interventions de Pochon sur les ronds-points, et celles de Philippe Collin, du bonheur en barre…

Sur-ce, je pars 3 jours à l’étranger pour mon pollueur d’employeur préféré (comment ça vous n’avez pas vu qu’une raffinerie a déversé 400 tonnes de produits dans la Loire ce week end ??)…

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Parce qu’il faut pas perdre les bonnes habitudes…

mars 3rd, 2008 by Batiste

Batiste Pannetier
4 rue Pihet75 011 Paris

Centre d’encaissement des Amendes
35 073 Rennes Cedex 9

Objet : Amende amère…

Madame, Monsieur, Trésor public,

Les 45 jours de délai pour le paiement de mon amende de janvier sont bientôt révolus et il est temps de régler les comptes.

J’avais pourtant vendu ma voiture et me pensais un peu à l’abri de nos rendez-vous quasi-mensuel, de ces courriers avec de l’argent dedans que j’avais pris l’habitude de vous envoyer ces dernières années pour cause de stationnements illicites…

Mais c’était sans compter sur ce nouveau moyen de locomotion moderne et clinquant, adoré des jeunes citadins écolos et impétueux, qui permet de voir la grisaille du dessus plutôt que celle du dessous, les monuments de Paris en plus et le gaz carbonique en moins : le Vélib !!

« Fini les amendes » avais-je pensé un peu hâtivement, fier de mon nouveau comportement écologique et responsable, en enfourchant mon premier Vélib l’été dernier… Mais c’était sans compter sur la marée-chaussée qui, toujours à la pointe de la technologie urbaine, n’hésite pas à verbaliser des cyclistes !!

Alors c’est avec plaisir, et juste pour garder le contact avec vous que je joins à cette missive un chèque correspondant à « l’inobservation d’un feu tricolore au rouge fixe prescrivant l’arrêt absolu ».

Cordialement,

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