Parce que ça n’a pas de prix

août 4th, 2011 by Batiste

On s’est regardé les mains sur les hanches. Le sourire aux lèvres.
Jeanro a fait un imperceptible mouvement de tête, et on s’est mis à galoper.

On a balancé nos tee-shirts sur la plage, le sable volait sous nos pieds, et on a commencé à se pousser du coude.

Quand on fait la course, on se pousse du coude.
C’est normal, c’est des petites poussettes, c’est pas tricher.

Tricher c’est mettre des chaussures qui courent vite.
Là on a pas de chaussures, on peut pas tricher !!

Alors on se pousse du coude et on glousse.
On glousse parce qu’on sait que personne va gagner, et qu’on va plonger en même temps…

Des fois y en a un qui s’arrête pour faire 5 secondes de Baywatch, une main sur le front, l’autre mort de rire… Mais là on s’est pas arrêté. On a couru comme des fous.

Je crois que les gens se sont demandés qui c’était les deux fous qui couraient en gueulant.
Parce que nos gloussements s’étaient transformés en franche rigolade, en “comment tu me pousses du coude !!”…

Le sable vole plus, il est mouillé.
Plus que quelques mètres avant l’impact, l’odeur des embruns tout autour de nous…

Flashcth, flachcth, flachcth.

Un dernier coup d’oeil et de coude, et on est en l’air.
Au dessus de la crête d’une vague en fin de vie…

On prend la vague suivante et un gros bouillon.
On se dit que des fois elle est froide, mais que là elle est bonne.
Et on se rappelle que tant que ça sera comme ça, la vie sera belle, et que ça sera tant mieux…

This entry was posted on Jeudi, août 4th, 2011 at 21:31 and is filed under J'aime la vie, La vie est belle..., Oui plutôt oui.... You can follow any responses to this entry through the RSS 2.0 feed. You can leave a response, or trackback from your own site.

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