Parce que ce fut le drame…
juillet 24th, 2008 by Batiste
Résumé des épisodes précédents :
Le petit Batiste avait été mandaté par sa mère la Reine d’aller vider et débrancher le frigo de sa soeur qui, s’étant retrouvée en vacances un petit peu en avances, avait quitté son château d’Enghein (”les bains”) laissant son frigo tourner avec du périssable dedans (la fourbasse)…
Bravant tous les dangers du train de banlieue jusqu’à Montmorency et n’écoutant que son courage pour crapahuter jusqu’à Enghein, le prince son frère s’acquitta de sa mission débarrassant le bac du bas des 3 tranches de jambon et du bout de salade qui y trainaient, et rentrant chez lui l’air guilleret.
La scène suivante se déroule un dimanche un mois après, entre 9h et 10h…
“Mouai allo ouai” (il est mal réveillé le bougre)
“…”
“Comment ça si j’ai vidé ton frigo ?? Mais bien sûr que j’ai vidé ton frigo !!”
“…”
“Non le congélo il était tout condamné avec du gros scotch gris de chantier que si t’avais pu t’aurais clouté des bouts de bois de cagette pour le fermer… Alors j’ai pas touché!!”
“…”
“Ben oui j’ai débranché après oui !!”
“…”
“Quoi des coquilles Saint-Jacques congelées ? Des crevettes, des calamars et de la glace ?”
“…”
“…”
Alors j’y suis retourné…
Une fois la porte ouverte, il régnait dans l’appartement une nette odeur de pourri… Un subtil mélange situé entre la patate pourrie et la mamie oubliée dans son fauteuil et retrouvée 2 ans plus tard avec la télé allumée…
Ce dont je ne me rendais pas compte à ce moment là c’est que je me tenais encore à une dizaine de mètres du frigo et que tout était encore fermé…
Une fois le congélo ouvert… J’ai failli vomir.
Et pourtant dans la famille “je suis pas un sensible du bide” je voudrais le fils. A vrai dire, les pots de glace avaient pas trop bougés (je les ai pas ouverts pour vérifier à l’intérieur), c’est plutôt tout ce qui jadis fut coquille Saint-Jacques, calamars et autres fruits de mer qui étaient passés depuis un bon moment dans la catégorie “plus bon à manger”.
Jean Romain : “Mais qu’est ce que c’est qui sent la mort comme ça ?”
Batiste : “Hein ?”
Jean Romain : “Attends par là (il montre ma direction le fourbe), y a un truc qui sent VRAIMENT le pourri”
Batiste : “Quel genre ?”
Jean Romain : “Ben genre je sais pas moi… Le pourri quoi ?”
Batiste : “Ha bon ? Mais quel genre ?”
Jean Romain : “Je dirais un mélange de patate pourrie et de mamie oubliée dans son fauteuil et retrouvée 2 ans plus tard avec la télé allumée…”
Batiste : “Ha ?!? Si c’est ça alors c’est ma chemise !!
Jean Romain : “hein ?”
Batiste : “Si si c’est ma chemise, sens la un peu pour voir !!”
Category: La vie ne fait pas de cadeaux | 2 Comments »