Archive for the 'La vie ne fait pas de cadeaux' Category

Parce que c’est pas souvent…

août 6th, 2011 by Batiste

C’était deux roumains.
Deux roumains qui parlaient roumain entre eux.

Deux roumains qui parlent roumain…
Je le sais qu’ils parlaient roumain, ils sont montés dans le métro juste devant moi alors que j’étais en train de lire sur un strapontin…

Si on vient me le demander (ou s’il me vient à l’idée de dénoncer les gens qui parlent pas français), je pourrai le dire moi que ces deux roumains là ils parlaient roumain !!!
Et qu’ils connaissent sans doute pas la Marseillaise…
Par les temps qui courent, faudrait peut être que je m’y mette à dénoncer ce genre de trucs…

En plus l’un des deux était tout gros.
Plus tout jeune en plus, et tout gros.
C’est ça de voler des poules !! On croit que ça fait maigrir parce qu’il faut courir après, mais en fait ça fait grossir parce que c’est les plus grosses poules qui courent le moins vite…
Alors ça mange de la grosse poule, et ça finit tout gros.

L’autre était tout jeune et tout mince.
Il devait avoir 25 ans et les yeux bleus (je suis sûr pour les yeux lecteur, il était à 1m de moi), et arborait un grand sourire.
Un grand sourire de roumain pas net qui doit avoir des choses à se reprocher.
Ca a des choses à se reprocher les étrangers.
Pas toujours non… Mais souvent en tous cas…

Ils avaient choisi leurs instrument en fonction de leur taille.
Le petit avait une clarinette, et le gros un basson (Phrase typique des blagues de Melon et Melèche…).

Bon lecteur, un basson dans le métro on peut dire que c’est pas tous les jours.
On a du violon pas mal, on a de l’accordéon beaucoup. Pas du super accordéon hein. De l’accordéon moyen on verra ce qu’il faut faire comme accords quand on aura le temps… On a de la guitare aussi, de la pas top souvent, de la pas mal aussi.
Mais pour tout te dire, du basson et de la clarinette j’avais jamais vu.

Surtout que ça joue quoi du basson et de la clarinette ?

Ca a pas l’air facile le basson.
Déjà les gars se taillent eux-même leurs hanches (et est-ce qu’ils appellent ça des hanches ?), et puis y a des trous sur les clés, voire des trous sans clés…
Le genre de truc pas facile…

“Trois - Quatre” (j’ai pas bien entendu comment on dit “trois” et “quatre” en roumain)

Rohhhhhh le son…
C’était pas un son de métro que je joue parce qu’il faut bien…
C’était un vrai son de mecs qui bossent leur son.
C’était le son qui fait plaisir que j’aimerais bien que mes cuivres ils fassent des nuances comme ça…

Bon alors lecteur, un basson et une clarinette dans le métro ça joue du classique…

Les gars devaient avoir fait le concervatoire de Budapest.
Une dextérité de malade… Mais une dextérité de malade au service du son.
Pas d’esbrouffe… Pas de “Allez regarde comme je vais vite avec mon basson !!!”… Non, de la musique qui met plein de couleurs dans le métro et qui fige les sourires…

Ils nous ont tenu trois stations. 2 morceaux. Tranquilou. Un sourire collé au visage du clarinétiste entre les deux morceaux. Un sourire de musicien…
Au deuxième, j’en connaissais une version avec des paroles.
Des paroles qui allaient bien avec le tableau des roumains concertistes, rejetés partout, par tout le monde, et dont la musique aérienne emplissait les coeurs…

Alors j’ai chanté.

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Parce qu’elle est libre et non faussé… (le retour)

juin 21st, 2011 by Batiste

3-8 avait fait comme si de rien n’était, comme s’il avait pas remarqué qu’il avait pris son service beaucoup plus tard que d’habitude, m’avait réveillé à l’aube, m’avait informé qu’il faisait beau… Et que c’était un jour à chocolatines.
2 minutes plus tard, la boulangère de la rue Oberkampf me regardait, habituée à ces cheveux en bataille (si seulement), ce tee-shirt à l’envers et cette bouche en cœur caractéristique des petits dimanches matins…

L’homme : “Bonjour madame la boulangère”
La boulangère : “Bonjour… Kes kseussra ?”
L’homme (habitué au dialecte local) : “Seussra 2 croissants et 2 chocolatines !!”

Dans la même boulangerie… La veille

La boulangère (qui aime bien les chocolatines aussi apparemment) : “Gérard !!! Si ça continue comme ça on va être obligé d’ouvrir au mois d’août !!!”
Gérard : “Tu veux dire ouvrir… Ouvrir ? Mais on a pas fait ça depuis… Mais qu’est ce qui nous pousserait à… ?”
La boulangère : “Le blé Gérard… Le blé !!! Les prix flambent !! Ils l’ont dit à la télé… La tonne a encore pris… pffffff… 50 centimes !!! Et ça va nous bouffer la marge sur les chocolatines…”
Gérard : “Mais le mois d’août…”
La boulangère : “Je sais Gérard… On va devoir organiser un roulement pour les vacances et ouvrir la boutique… Autrement on peut dire adieu aux vacances à Punta Cana et on part dans le Vercors…”
Gérard : “Mais tu sais aussi bien que moi qu’on peut pas faire confiance au petit personnel !! Sont bien gentils quand on les surveille… Mais c’est magouilles et compagnie !!! Et vas-y que ça va piquer les pièces de 5 centimes dans la caisse, et vas y que ça va se goinfrer d’éclairs au chocolat entre midi et deux… Leur laisser la boutique c’est couler le fond de commerce !!!”
La boulangère : “Alors ça sera le Vercors…”
Gérard : “Rah, si seulement on savait comment ils font en face
La boulangère : “En face ? Mais ils ont augmenté tous leurs prix de 10 centimes !!”
Gérard : “Non…”
La boulangère : “Si !! Et ça serait pas du vol qu’on le fasse aussi… Tu sais qu’on dit bonjour aux clients maintenant ??”

Mais retrouvons notre héros la bave aux lèvres…

La boulangère : “éaveksa ?”
L’homme : “Ben une tradition aux noix…” (non lecteur, on ne se refuse rien…)
La boulangère : “5 euros 50 !!”
L’homme : “Comment ça 5 euros 50 ? 2 choc et 2 croissants ça fait 4, et la tradi… 5 ?”
La boulangère : “Ha non mais tout a pris 10 centimes !!”
L’homme : “Cette nuit ?”
La boulangère : “Cette nuit…”
L’homme (sortant) : “Putain de boulangerie d’en face…”

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Parce que ça fait longtemps

mai 20th, 2011 by Batiste

Jean-Louis : “Bon Catherine, j’ai discuté avec Paul, et c’est pas toi qui va avoir le projet…”
Catherine : “Non mais tu déconnes là !! C’est un poisson d’avril ou quoi ?”
Jean-Louis : “On est le 4 février Catherine… Et c’est le DPLOB (”Département Pour Lequel On Bosse”) qui va définir la solution du nouveau marché d’outillage… J’ai rien pu faire…”
Catherine : “Tu te fous de ma gueule là (NDLR : Catherine est un peu cash avec son chef) !! C’est le DQGTLO (”Département Qui Gère Tout L’Outillage”) qui gère TOUT l’outillage des PDP (”Putains De Plateformes”), et ça depuis 1997 !! Quand le DPLOB a fait son truc dans son coin la dernière fois on a rien dit (on a rien dit)… Mais ce projet DOIT faire partie du périmètre du DQGTLO !!! Et si la DG (”Direction Générale”, je te traduis tous les sigles de la BQNFDM (”Boite Qui Nous File Des Missions”) au fur et à mesure qu’elle parle, ça sera plus facile pour suivre) veut pérenniser du transitoire je ne le cautionnerai pas !!”
Jean Louis : “Catherine… Je suis désolé mais la décision a été actée en comité de direction… On peut plus rien faire… Et puis est-ce que tu pourrais utiliser un peu moins de sigles ? Tu commences à perdre le lecteur…”
Catherine : “Écoute-moi bien Jean Louis… J’en ai rien-à-foutre du lecteur !! Je suis colère !!! Je suis colère parce que je suis déception !!”

Bon…
Tu l’auras remarqué, Catherine est pas très joie et elle mettrait bien la tête du responsable du DPLOB au bout d’une pique…
Bon dans l’idéal, son jeu à lui ça serait d’éviter de la croiser dans les couloirs pendant une ou deux semaines et puis de faire son projet tranquilou dans son coin… Mais voilà, Catherine dirige le DQGTLO, et tu vois bien que DPLOB a été obligé de l’impliquer dans le projet de renouvellement de l’outillage des PDP.

Entre temps, le DPLOB avait choisi une boite de conseil pour mener le projet, et ce sont deux consultants qui se sont pointés pour l’entretien de Catherine. Deux gars très bien, propres sur eux, les dents astiquées au fil dentaire (vraiment… Rien à dire)… Mais ces deux gars qui arrivaient la bouche en cœur étaient destinés à la boucherie.

Je te fais l’entretien.

Catherine entre dans la salle de réunion où les consultants l’attendaient.
Elle est pas là pour être ici et c’est son œil qui le dit : son œil qui tique et aussi la façon dont ses mains referment son gilet sur elle.
Elle est assez petite, très sèche, et sa crête rouge en fait une méchante de Walt Disney. Elle serre la main des consultants avec tout le dédain du monde et, suivie de son assistante, elle fait le tour de la table pour s’installer en face des encostardés. Une fois assise, elle blottit ses bras contre son gilet, se referme, et attend.

Tout le monde sait comment ça va commencer. Catherine comme les consultants. Elle va se mettre à gueuler à la deuxième phrase du consultant. Il aura dit un mot de trop, et ça sera une bonne excuse pour commencer à gueuler. Ce qui est important pour le projet, c’est la façon dont l’entretien va se terminer.

Faire attention à tous ses mots.
Replacer le projet dans son contexte et demander de combien de temps on dispose…
Faire attention à tous ses mots.
Assoir la légitimité du projet et des gens mandatés pour le dérouler…
Jusque-là tout va bien…
C’est au mot “mail” qu’elle se met à gueuler.
Inévitable… “mail” il fallait bien le dire vu que le projet prévoit un outillage mail…

Elle gueule.
Elle gueule sur les consultants, sur le projet, sur le périmètre du bouzin, sur son périmètre à elle… Elle gueule les bras croisés sur son gilet. Et plus elle gueule plus son œil tique… Et elle croit qu’elle est en train de gagner le match.

Mais voilà.
Ce que Catherine ne sait pas c’est que le plus vieux des deux consultants (celui qui perd ses cheveux) est tombé très précisément sur ce cas à l’exam de sa formation “communication orale”, et que les sorcières qui tiquent et qui gueulent, et ben il les laisse gueuler.
Alors il enchaîne un combo “mur poreux”-”prise de notes”, la regarde bien dans les yeux, n’ouvre surtout pas la bouche, et pendant les 5 minutes où elle gueule, le seul truc qui bouge côté consultant c’est un stylo…
Elle finit par s’épuiser… Et s’arrête toute seule.

Son œil tique encore. Le consultant relance d’une question qui titille, et la nana se remet à gueuler.
Une petite gueulante juste pour la forme…

Son œil ne bouge plus.
Normalement il faudrait reformuler… Le formateur a dit que normalement il fallait reformuler…
Le consultant reformule la gueulante, et pose sa première question : “Vous venez de dire que tous les projets concernant l’outillage sont dans votre département. Est-ce qu’on pourrait faire ensemble la liste de ces projets et déterminer leurs périmètres ?”

Elle a tout déballé.
Tout ce qu’ils étaient venus chercher, ils l’ont eu. Les projets, les équipes, les plannings…
Pour montrer qu’elle aurait dû avoir le projet, elle leur a fourni de quoi reconstruire le présent et le futur des projets de Catherine : tout ce qu’il fallait qu’elle donne pour faire avancer le projet…

Jean-Louis : “Alors Catherine ? Ce projet d’outillage des PDP ?”
Catherine : “J’ai rencontré les consultants… Je peux te dire que je leur ai pas fait de cadeaux !! Peuvent toujours courir pour que je collabore…”
Jean-Louis : “Bon… Peut-être que la prochaine fois on aura le projet !!”
Catherine : “Je les ai bien niqués !!”

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Parce qu’ils ont disparu

janvier 23rd, 2011 by Batiste

Au début, je leur disais pourquoi j’appelais.

Je leurs disais que les gars de l’informatique qui mettent en place leur outil de travail c’était moi (avec mes petits bras), et que je les appelais pour faire un test ; oui c’est ça juste pour vérifier que le service marchait bien et que quand je tapais 3 je tombais sur un téléconseiller de l’Enseigne… Et en général ils comprenaient rien.

Ils comprenaient rien ou ils pensaient que je les appelais pour les fliquer. Un sur deux se mettait à paniquer, bégayait, et je sentais qu’ils étaient aussi stressés que s’ils devaient repasser l’épreuve d’histoire-géo du bac : ils faisaient attention à pas faire de boulette, recomptaient tous leurs mots, et je me retrouvais avec vingt “merci de votre appel” avant de pouvoir raccrocher…

Alors maintenant je leur mens.

Le téléconseiller : “Bonjour, que puis-je faire pour vous ?”
L’auteur (fourbe) : “Bonjour, je voudrais connaître les horaires d’ouverture du bureau de poste de Richard Lenoir à Paris onzième.”
Le téléconseiller (qui trouve que la question est facile) : “Vous avez le code postal ?”
L’auteur (habitué) : “75 011″
Le téléconseiller : “Ha oui Paris onzième…”
L’auteur : “Voilà !!”
Le téléconseiller : “Richard Lenoir vous avez dit ?”

Hop hop hop je t’arrête tout de suite lecteur !!

Va pas croire que le téléconseiller a pas tout de suite capté quel bureau de poste il devait chercher, le code postal et tout… Si là, le téléconseiller minaude et me demande de préciser tout ça, c’est parce que pendant ce temps il est en train de se balader sur ses outils pour me les filer les horaires dès que j’aurai répondu “Oui oui Richard Lenoir”, histoire de m’impressionner un peu… Je reprends le cours de la conversation.

L’auteur (déroulant) : “Oui oui Richard Lenoir”
Le téléconseiller : “Alors le bureau de Poste est ouvert de 8h à 20h sans interruption.”
L’auteur (re-fourbe) : “Et le samedi ?”
Le téléconseiller : “De 8h à 13h. Vous fallait-il d’autres informations”
L’auteur (content du service) : “Non c’est bon. Merci”
Le téléconseiller (formé pour dire cette phrase) : “Merci de votre appel. Au revoir !!”
L’auteur (qui aura le dernier mot) : “Au revoir”

Tout ça pour te dire, lecteur, qu’au réveil ce samedi là, je me suis pas demandé pendant mille ans jusqu’à quelle heure était ouvert le bureau de poste de Richard Lenoir (Paris 11°) où m’attendait un recommandé…

Non parce que le sujet de ce post n’est pas du tout le centre de relation client de La Poste !! Je vais pas non plus te raconter mon boulot… Non non, le sujet de ce post c’est tout simplement les vieux à la Poste.

Je dis vieux, je pourrais dire “retraités” (rapport à mes parents qui sont retraités et qui sont pas du tout vieux).
Mes parents, jeunes retraités et plus actifs que jamais, occupés du matin au soir et embrigadés dans tous les apéros où l’on grignote des cacahuètes (qu’ils touchent jamais) en sirotant le Kir de l’amitié (qu’ils goutent toujours), mes parents donc, sur la lancée de leurs 40 dernières années de vie active vont chercher le pain à 19h ou faire leurs courses pour la semaine le samedi aprèm… Comme de bons vrais vieux (comme de bons vrais retraités) qui se respectent, histoire de dire qu’y a trop de monde…

Habitué à cet état de fait, habitué à aller chercher un truc que j’ai oublié à Leclerc le samedi aprèm midi et à me retrouver coincé à la caisse derrière des petits vieux qui viennent de faire déborder leur caddy (à la caisse moins de dix articles… Parfaitement lecteur !! Je n’oserais pas faire preuve de mauvaise foi !!), habitué à la boulangerie de la rue Oberkampf le soir à 19h, et habitué au bureau de poste de Richard Lenoir le samedi matin, je prends mon bouquin, mon lecteur mp3 et file à la Poste.

J’ouvre la porte, me faufile entre les machines à timbre, et me retrouve dans un bureau désert. Au stand à Colis et à recommandés, deux postières sont là, prêtes à affronter les hordes de vieux du samedi matin, aguerries aux sonotones, formées aux “La dame te demande si tu as apporté ta carte d’identité pour retirer ton colis”, mais irrémédiablement seules.

Je donne ma carte d’identité, et fais mon plus beau sourire…
La postière sent une inquiétude dans mon regard…
Je me hasarde…

L’auteur : “Mais… Ils sont où les vieux ?”
La postière : “Ha les vieux ? On les a formés, ils viennent plus le samedi matin…”
L’auteur : “Formés ?”
La postière : “Ouaip formés. Ils viennent en semaine, entre 14h et 16h…”
L’auteur : “En semaine… Avant la sortie de l’école primaire ?”
La postière : “C’est ça, entre la fin de la pause de midi, et la sortie de l’école primaire… On a appelé ça “l’heure des vieux”, et ça fonctionne pas mal”
L’auteur (déçu) : “Ha… Bon…”
La postière : “Tenez, voilà votre recommandé…”
L’auteur : “Merci”
La postière : Mais dites moi, vous avez vraiment un… très gros recommandé…”

J’arrête là le cours de la conversation qui vient de basculer d’un coup sur une pente des plus savonneuses, et te pose cette question lecteur :
Je fais comment moi maintenant pour terminer mon bouquin ? Hein ? Parce qu’il est écrit en taille 6 sur du papier à cigarette, et même comme ça, avec ses 1 500 pages, il est épais comme un bottin !! Alors si j’ai plus de files d’attentes nulle part, si les vieux désertent nos centres commerciaux et nos bureaux de Poste le samedi, comment je fais moi pour me plonger là dedans et suivre les aventures de ce bon Edmond ??

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Parce que c’est des potes à 3-8

décembre 16th, 2010 by Batiste

Red leader : “Bon les gars, je viens de faire un point avec le centre de commandement déporté, et c’est pas joli joli… On a perdu tout contact avec la station de base !!”
Les gars : “Ha putain…”
Red leader : “Apparemment ça aurait un rapport avec l’extraction d’hier. Je vous apprends rien si je vous dis qu’on s’est retrouvé sous une pluie  de marmites qui a coûté l’existence de pas mal de mes gars… Le centre de commandement déporté pense que pour des raisons encore inconnues on s’est retrouvé dans le système sanguin, puis dans une machine extracorporelle…”
Les gars : “Ha ouai putain…”
Red leader : “Je vais vous la faire courte les gars… Si on a perdu tout contact avec la station de base, c’est parce qu’on a changé d’organisme…”
Les gars : “Pu-tain ?”
Red leader : “Bref, le commandement déporté a jugé tout repli impossible, et a opté pour la prise de contrôle de cet organisme là… Autant vous dire qu’on est pas là pour être ici et qu’il va falloir se sortir les doigts si on veut pas tous y passer…”

Yellow Leader : “Yellow leader à commandement déporté, Yellow leader à commandement déporté, est-ce que vous me recevez commandement déporté ?”
Commandement déporté : “On vous reçoit Yellow Leader…”
Yellow Leader : “Je continue la mission commando de repérage… Aucune opposition dans tout ce qui est moelle… On trouve que des cellules mortes… A croire qu’y a pas que pour nous que ça a chié du parpaing de 16 récemment… On va pouvoir lancer l’opération Reconquista !!

Red leader : “La stratégie globale est assez simple : Un, on prend contrôle de la moelle, Deux, on se diffuse tranquillement dans tout l’organisme !! On est des cellules souches les gars, on est pas venu pour tricoter des pulls pour noël !!”
Les gars : “Ouai putain !!”
Red leader : “Notre unité a été désignée pour être le fer de lance de toute l’opération. Alors laissez-moi vous dire qu’y a moyen qu’on ait pas le temps de se regarder dans le blanc des yeux comme des pucelles !!”
Les gars : “Putain vous êtes drôle chef !!”
Red leader : “Je suis peut être drôle les gars, mais là où on va on va pas trop pouvoir jouer les Zavata !! On doit aller prendre le pont que vous voyez là en petit sur la carte… Et tenir la position jusqu’à ce qu’on soit relevé !!! Et je peux vous jurer que ceux qu’on aura en face seront pas là pour jouer aux cartes”

Le médecin : “On vient de recevoir les résultats de votre greffe, et tout se passe bien… L’analyse montre que 100% des cellules de votre moelle sont issues de celle de votre frère. Vous n’avez plus une seule cellule souche à vous !!”
Le patient : “Putain ?”
Le médecin : “Maintenant, le travail des cellules va continuer… Elles vont un peu s’attaquer à votre peau (on traitera ça, on a l’habitude), à deux-trois autres trucs (on traitera ça aussi, on a l’habitude), et si jamais la chimio a laissé quelques traces de cellules cancéreuses, elles vont s’y attaquer aussi…”
Le patient : “Ouai Putain !!”

Red leader : “Bon les gars, je crois qu’on va se plaire ici !! On est les maître à bord, la bouffe est bonne, et j’ai vu passer pas mal de gonzesses !!”
Les gars : “Ouai putain !!”
Red leader : “Par contre, on va assurer des missions commando pour aller nettoyer tout ce qui pourrait nous emmerder dans les parages… Rien de très grave, mais il se pourrait qu’une fois ou deux on ait pas à faire de la figuration”
Les gars : “Putain zêtes sûr chef pour les missions commando tout ça ?”
Red leader : “Ouai chui sûr ouai !!”

Conclusion 1 : La médecine a quand même fait des progrès depuis le néolithique…
Conclusion 2 : Tu noteras lecteur que les cellules de mon tonton ont à peu près le même vocabulaire que mon papa

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Parce que c’est la Toussaint

octobre 30th, 2010 by Batiste

Petit texte écrit dans un train un peu avant la Toussaint 2007…

Chapitre 1

La gare de Dax.
La nuit avait pas été facile et le voyage avait été un petit moment de rigolade avant de retrouver maman.

Adèle s’est mise à pleurer dans la voiture, mais moi j’ai pas craqué en conduisant.
On a dit que c’était le moment idéal. On a dit que son état ne pouvait plus que se dégrader. On a dit qu’elle nous avait fait un beau cadeau en mourant du jour au lendemain, sans préavis et sans souffrir…

J’ai pas craqué non plus quand on est allé à la ferme chercher des œufs pour le week-end. J’ai même pas craqué quand la fermière nous a dit quelques mots pour nous réconforter : J’ai craqué sur le chemin du retour à la maison quand Adèle a demandé si elle pourrait aller lui faire un bisou pour lui dire au revoir. A cet instant, tous les mots qu’on avait dit jusque là étaient brutalement devenus une réalité : Amatxi était morte et on était là pour lui dire au revoir.

“Je peux conduire Batiste, arrête toi sur le côté et je conduis…”
Je faisais non de la tête. Sans lâcher le volant, sans tourner la tête, mais des larmes coulaient sur mes joues. Je voulais pas pleurer devant maman, je voulais pas la rendre encore plus triste.

A la maison, il a vite fallu faire à manger, préparer la nuit, discuter de l’emploi du temps du lendemain. La Logistique devait nous occupait l’esprit, mais tous les instants nous ramenaient à elle. Fini le vélo, les tartes aux poireaux ou les omelettes aux patates, les tours dans le bois et Amatxi… Son lit était vide, sa maison semblait être morte avec elle.

Chapitre 2

“Qu’est ce qu’on marque sur ce bouquet ?”
“Vous allez marquer… A Amatxi !! Non vous allez marquer : A notre Amatxi adorée !!”
En 4 mots Adèle avait tout résumé…
La fleuriste a rien vu. Maman a tout capté quand elle s’est tournée vers moi.

Chapitre 3

Ils sont tous venus. Tous les cousins, même des qu’on avait pas vu depuis 15 ans.
Amatxi était déjà dans son cercueil, les yeux de mamans ont rougis quand la porte s’est entrouverte et je l’ai prise un bon moment dans mes bras… Elle m’a souri et m’a dit “Elle risque plus revenir, ils m’ont dit qu’ils ont remplacé son sang par du sérum… C’est fini maintenant…”
Je devrais la prendre plus souvent dans mes bras…

Je voulais pas aller la voir toute morte…  Je voulais garder un autre souvenir d’elle, même de la fin quand elle était malade, me regarder avec de grands yeux étonnés et me dire après 25 ans de complicité : “Haaaaaaa… Alors c’est toi Batiste…”, en forme et pleine de vie, sa tête déjà à d’autres étages.

Adèle a redemandé à maman si elle pouvait aller la voir pour lui faire un bisou. “J’ai l’impression que si j’y vais pas je l’abandonne… Je lui avais dit que je reviendrais la voir… Je veux lui dire au revoir…”.

Chapitre 4

Adèle comprenait pas qu’on aille à l’église, Pantxo et Xomin non plus… Mais il se trouve qu’y a aucun autre endroit où les gens peuvent se réunir (si on veut pas enterrer Amatxi en 10 minutes comme des voleurs), et puis c’est ce qu’elle aurait voulu…

Adèle avait choisi les musiques d’entrée et de sortie, et la musique nous a pris à la gorge dès qu’on est rentré. Elle avait choisi des trucs qu’Amatxi aimait, et tout est remonté à la surface. Je tenais maman par le bras juste derrière le cercueil et je savais qu’elle pleurait.

On s’est aligné tout serré à 6 sur le premier rang, maman, Jean Pierre, Pantxo, Xomin, Adèle et moi, et on a pas écouté un traitre mot de ce qu’a dit le prêtre (On avait voulu écrire des textes pour parler d’elle mais on a dû se taper les inepties habituelles…).

On était dans nos souvenirs, à se rappeler d’Amatxi, et à fixer la boite dans laquelle elle était. Adèle était effondrée sur l’épaule de maman et arrêtait pas de lui parler tout doucement, les yeux des cousins étaient rouges, et mes yeux allaient entre le cercueil et les murs de l’église de Tartas.

“Ca va être le plus dur le cimetière…” elle avait dit maman, mais ça a pas été si dur que ça. C’est resté simple. Sans cérémonial particulier. On avait fait péter le protocole du prêtre, et on a regardé en un tas de proches agglutinés le cercueil se poser au fond du trou d’où il ne ressortirait pas… Les bouquets de fleurs faisaient légion, et je suis resté fixé un petit moment sur celui qui disait “A notre Amatxi adorée”.

Le retour à la maison a remis tout le monde d’aplomb. Tous les cousins étaient là, et tout ça s’est transformé en vaste réunion de famille.

Chapitre 5

Dans le train du retour, Adèle me fait un “j’arrive pas à y croire qu’on reverra pas Amatxi moi…”
Je pleure…
“Vas y pleure Batiste, ca fait du bien… Dis moi ce que t’as à dire…”
Je fais non de la tête…
“Elle était malade, ça allait s’empirer, c’est mieux comme ça… Allez dis moi…”
Je fais non de la tête.
“Allez dis moi…”
“Ca enlève pas le reste…”

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Parce qu’il est pas venu pour rien

octobre 24th, 2010 by Batiste

Bon ok il a les mains calleuses, mais dans son costard blanc ça ne se voit pas.

Il le met tous les ans ce costard. A chaque fois qu’il vient à l’assemblée générale histoire d’être crédible devant ces chefs d’entreprises… Pour qu’on oublie un peu ses mains calleuses.

Le reste du temps il n’en a pas besoin.

D’ailleurs il n’est pas bien à son aise dedans, mais ça ne se voit pas. Il est sûr que ça ne se voit pas : comment pourrait-on faire la différence entre quelqu’un qui porte un costard tous les jours et quelqu’un qui en porte un une fois par an…

Et puis il est important ici : s’il est invité à l’assemblée générale, c’est parce qu’il en a un bon petit paquet, des actions. Il a tout mis là dedans d’ailleurs. Ca lui sert de retraite.

Elle tourne pas mal cette boite…

Faut dire que c’est pas avec ce qu’il gagnait quand il travaillait qu’il aurait pu mettre de côté. A peine de quoi faire tourner la machine. Les dernières années, il perdait de l’argent : les prix avaient chuté à cause des centrales d’achats…

Ils avaient fait une action même, et ils étaient passés à la télé.

C’est bien qu’ils fassent ça ici, au cœur de la boite. Ca permet de venir à la Défense et puis de voir tous ces consultants qui travaillent… Une vraie ruche. Il a travaillé lui aussi. Toute sa vie. Et c’était autrement plus fatiguant. Tout ça pour quoi ? Survivre… Et il s’en serait jamais sorti sans les subventions.

D’ailleurs il aurait pas vendu l’exploitation, il aurait rien…

Mais là, la plaquette annonce un million de dividendes en tout, et comme il a acheté 5% des actions… C’est bien ces placements dans les nouvelles technologies. On lui présente tout. Tous les chiffres, la stratégie, et la boite a encore fait 9% de croissance cette année, avec moins d’employés que l’année dernière…

A la fin on leur demande s’ils ont des questions, et il en pose une. Boh, rien de méchant pour ces chefs d’entreprises. Ils lui répondent sans problème. Il leur fait totalement confiance pour gérer l’argent de toute une vie…

Après le pot, il repart. Sourire à un consultant qu’il croise dans le couloir. Ils ont le droit de venir en basket ? Il croit qu’il a peut être un peu trop abusé du champagne… D’ailleurs les charmantes hôtesses de l’accueil lui sourient aussi…

Sa question c’était : “J’ai remarqué que les salaires des jeunes embauchés sont repartis à la hausse après une baisse pendant la crise… Comment comptez-vous faire pour limiter la hausse des salaires… Qui ronge votre marge ?”

Elle est belle d’ailleurs leur marge… Mais en limitant les salaires elle serait encore plus belle… On fait pas n’importe quoi avec son argent quand même…

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Parce qu’on a eu peur…

septembre 12th, 2010 by Batiste

Ca faisait des “hahaha” et ça semblait assez justifié vu qu’il faisait beau et que, élégants comme des (demi) dieux, la démarche altière et dissertant sur les impacts futurs mais conséquents de l’augmentation scandaleuse du prix de la cacahuète, on venait de décoller de la terrasse où on s’était posés entre la cérémonie et la soirée du mariage de Mayo…

Sortis du métro, on traversait la dernière rue qui nous séparait de la fête quand j’ai vu dans une voiture garée le long du trottoir… Une femme morte…

L’encostardé : “Heu… Y a une dame morte dans la voiture là…”
Steph rigolant (oui m’en fous aujourd’hui je balance des noms) : “Ouai c’est ça ouai… Où ça ?”
L’encostardé : “Heu… Là…”
Steph (regardant et changeant de ton) : “Ha ouai dis donc elle a l’air morte…”

Tu m’étonnes qu’elle avait l’air morte !! Elle était affalée sur son siège, comme effondrée le long de sa portière, la tête vers le bas, immobile, les yeux ouverts et fixes… Pas un clignement d’yeux… Rien !!

Dans le groupe, on a vu un peu tous les comportements imaginables à ce moment là… Entre l’envie de fuir le plus loin possible du corps pestiféré et l’obligation de porter secours (peut être trop tard quand même) à cette femme en détresse, j’en ai vu s’éloigner un peu puis faire demi tour pour s’avancer vers la voiture en regardant sur la pointe des pieds.

Tu me diras lecteur que c’est pas de bol de trouver une femme morte dans une voiture juste avant le mariage d’une pote… Le temps d’identifier le corps et de remplir les papiers, c’est des coups à rater le repas… Peut être même la soirée !!

Plus que 5 mètres avant la voiture… Je fixe sa poitrine… Elle se soulève… Elle respire… Un AVC peut être… Steph sort son portable pour appeler les pompiers… Plus que 3 mètres avant la voiture. On était deux ou trois sur le trottoir, deux ou trois sur la route…

Marcello : “Madame ? Ca va madame ?”
La dame (sursautant) : “Hein quoi ? Qu’est ce qu’y a ?”

Elle écrivait un texto la conne !!!

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Parce que c’est un full time job !!

août 26th, 2010 by Batiste

Dans ma boite y a des gars de l’informatique et c’est pas nous. Nous on est des consultants qu’on fait des projets pour d’autres gens, et les gars de l’informatique c’est ceux qu’ils s’occupent de notre ordinateur quand il veut plus marcher.

Déjà ils arrivent le matin et ils essaient de réparer l’imprimante de l’entrée. L’imprimante de l’entrée elle a jamais voulu marcher ça doit être à cause qu’elle est pas contente d’être dans l’entrée parce qu’ils l’ont changée plein de fois et qu’elle a jamais marché plus de deux jours…

Après qu’ils se sont rendu compte que l’imprimante de l’entrée on peut pas la réparer et qu’on va en commander une nouvelle qu’il va falloir attendre trois mois avant qu’elle arrive, ils attendent que les gens leur téléphone pour leur dire qu’ils savent pas pourquoi mais ce matin Outlook il veut pas marcher (alors qu’il marchait très bien hier quand je suis parti je comprends pas).

Alors là la journée elle commence pour de vrai et ils ouvrent des tickets, ils demandent si t’as essayé de redémarrer ton ordinateur que des fois ça fait ça mais quand on redémarre sans rien faire d’autre ça remarche, et ben voilà tu vois il suffisait de redémarrer, que non c’est normal ils sont là pour ça allez à plus.

Et après des fois ton ordinateur il marche plus mais ils sont plus là. Déjà parce qu’y des gens qui ont un problème plus grave qu’Outlook qui veut pas marcher et que c’était bien dommage pour tout leur travail mais qu’on va formater et que si t’avais pas fait de sauvegarde sur un autre disque t’étais bien couenné parce que tu vas tout perdre… Et puis aussi parce qu’y en a deux qui restent toute la journée dans l’entrée à faire du gringue aux deux filles de l’accueil !!

Ben des fois le téléphone des gras de l’informatique il décroche pas mais le truc cool c’est que l’ordinateur des filles de l’accueil qui font ça et du MSN il a jamais de problèmes !!

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Parce qu’on était bien chaud…

juin 20th, 2010 by Batiste

On faisait de grands sourires depuis le début et on comprenait rien à ce qu’ils nous disaient.

Tu parles si ça nous avait dit quand Clark nous avait proposé de diner avec des vrais, des gars du cru, des qui vivent là bas !! “C’est les parents de ma copine” qu’il avait dit. “Sont sympas, zaiment recevoir, font boire”… Et même qu’on pouvait y aller même si elle était pas là sa copine…

On avait sauté sur l’occasion et dans la voiture, mis les plus beaux vêtements de roots qu’on avait sous la main (un tee shirt “Jazz in Marciac” et un super short marron plein de poches pour ma part), et on était arrivé la bouche en cœur pour voir à quoi ça ressemblait un repas dans une Vraie famille Lao…

Mais voilà lecteur, c’est seulement après 8 tentatives infructueuses que j’ai compris qu’au Laos, pour ne pas se faire resservir d’alcool à table, il ne suffit pas de :

  • Dire avec les mains “non merci !!” (tenté).
  • Boire la moitié du verre et faire comme s’il n’existait plus (tenté).
  • Poser la main sur son verre et faire un grand sourire à celui qui porte la bouteille (tenté aussi)…

Non lecteur, pour ne pas se faire resservir d’alcool au Laos, la SEULE technique qui vaille c’est de laisser son verre bien plein jusqu’à raz bord, et de lancer à celui qui porte la bouteille le regard du “je t’ai bien niqué mon gars (tu fais moins ton malin maintenant)…”

C’est pour dire si on était chaud quand Clark a dit “Je crois qu’ils veulent qu’on chante…”
L’Auteur (se ressaisissant) : “Quoi ?”
Son pote Clark (2 grammes) : ” Ben là si j’ai tout bien compris à ce qu’ils font avec leurs mains, je crois… Qu’ils veulent qu’on chante !!”
L’Auteur : “Mhhhh… C’est peut être pour ça qu’ils viennent de chanter en Lao…”

Bon lecteur, en groupe comme ça à brûle-pourpoint tu sais chanter quoi ?
Hein ? On te demande de pousser la chansonnette avec ton pote Clark tu fais quoi ?
Un petit Patricia Kass ? Joe le Taxi ? Womanizer ? Femme des années 80 ?
Ben nous on a fait “Une sourie verte”, et puis “Frère Jacques”, et comme on s’est retrouvé bien comme des pimpins quand ils ont fait (avec les mains) “Une autre !! Une autre !! Une autre !!” à la fin de “Frère Jacques”, on a sorti notre bréviaire !!

LE bréviaire de nos années d’Ecole… LE bréviaire des plus belles chansons paillardes de la création… Et on a chanté !!
“Laaaaaaaaaa fille du Bédouin, se branlait dans un coin, avec une banaaaaaane !!!”
[...]

Ce à quoi on pouvait pas s’attendre, c’est qu’ils demandent : “Elle est super la dernière… Elle raconte quoi ?”

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