Archive for the 'Non classé' Category

Parce que je l’avais bien dit…

mai 6th, 2012 by Batiste

Non mais tu crois qu’il fait un temps de merde depuis 1 mois et demi pourquoi lecteur ?

Hein ?

Tu crois que je te vois pas là ? Avec ton air chafoin de mec qui s’est fait prendre la main dans le sac et par derrière ? Je vois très bien que tu sais e-xac-te-ment pourquoi il fait un temps de merde…

En même temps je t’avais prévenu.
Si si !! Je t’avais prévenu !!

5 ans de révolution météorologique !!
2 mois de flotte au début, 2 mois de flotte à la fin (pour la forme), et rien de joli joli entre les deux (Joël Collado pourra te sortir les stats).

Pas assez de neige au ski (3 fois), pas assez de soleil au Ferret (2 fois), trop d’eau pour le blé, pas assez de soleil pour le maïs… Bref, des conditions météo qui ont miné nos peaux trop pâles et fait augmenté drastiquement le prix des cacahuètes…

T’avais pas voulu me croire. T’avais voulu jouer au malin et n’en faire qu’à ta tête. T’avais voulu défier les dieux de l’écologie et de l’économie, et t’avais voté pour le nain (facho)…

Alors oui, j’en vois qui vont me dire “l’économie du parapluie a augmenté de 300% en 5 ans”… D’accord…
Mais l’économie du bikini t’y as pensé lecteur ? T’y as pensé à tous les enfants chinois qui fabriquent nos bikinis ? Hein ? A ces petites filles qui n’ont que ça pour vivre : les bikinis…

Et ben ces petites filles sont mortes maintenant !! Et ça lecteur c’est ta faute !!!!

Alors pour une fois lecteur, prends tes responsabilités et vote bien !!!
Et que le mois d’octobre dure jusqu’en janvier !!!

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Parce que c’est notre sauveur

mai 10th, 2010 by Batiste

Juste sorti du A et pas encore dans la 3, au détour d’un couloir dont les petits carreaux de salle de bain rouge bordeaux étriquent la basse voute du virage, vivent 6 ascenseurs gros et gras.

Carré, fermé, une rigole le long des murs, tout pue et les quatre clodos qui ont fait de ce havre leur résidence permanente mangent, dorment, et pissent là, ce qui tu l’auras compris n’arrange rien à l’affaire…

Mais ces Ascenseurs sont un passage obligé entre ma grande tour et mon petit appart, et le gars qui a conçu tout ça s’est creusé la tête pour que ça dépote : un chrono apparent se met en route dès que quelqu’un monte et descend les 30 secondes qui le séparent du départ. 27 secondes plus tard (à 3 secondes du départ pour les littéraires), ça bipe, affiche un gros “Stop”, la porte se ferme, et à l’instant où l’ascenseur part une autre porte d’ascenseur s’ouvre… Magie de la technologie moderne !!

Mais voilà… Le parisien est pressé !!

Le parisien a pas vraiment envie d’attendre 30 secondes quand il sait qu’il pourrait partir tout de suite : alors quand le parisien voit un “Stop” s’afficher, le parisien court, et le parisien monte.

Le parisien malin monte et les portes s’arrêtent. Coupé dans son élan, l’ascenseur réfléchit, ouvre ses 150 kilos de portes, réfléchit, remet le chrono à 3, Affiche le “Stop”, bipe, compte prudemment et à l’envers les 3 secondes affichées, commence à fermer les portes… Et un autre parisien malin qui vient de se mettre à courir coupe leur route pour descendre plus vite…

Tu l’auras compris lecteur, c’est le genre de lieu où une série de petites actions individualistes peuvent bloquer une trentaine de personnes à vie !! Certains soir, le petit manège peut durer 2 minutes, de quoi décider de prendre l’intérim de Notre Seigneur et faire justice soi-même, égorgeant les malheureux qui viendraient ajouter 3 secondes de plus d’attente aux trente prêtes à rejoindre la 3.
Les regards noirs fusent, les yeux montent au ciel, mais comme tout ce petit monde est civilisé, personne ne vient avec son couteau à égorger.

Mais l’autre jour un miracle s’est produit.

Sur le quai de la 3 un vieil homme noir d’allure fière a l’habitude de vendre des journaux haut de gamme. Ce jour là, sur le chemin de son petit boulot de vendeur hors la loi, il était monté dans le même ascenseur que moi, un ballot de magasines à la main.

Ca bipe, affiche un gros “Stop”, la porte se ferme, un parisien monte…
Ca bipe, affiche un gros “Stop”, la porte se ferme, un parisien monte…
Ca bipe, affiche un gros “Stop”, la porte se ferme, et alors que l’ascenseur décollait, le Juste a commencé dans un anglais parfait : “Gentlemen, due to the respect you should owe to everyone in this elevator, when the external light shows a red “stop”, you should precisely stop instead of rushing out to get into the elevator.”

Les 2 encostardés retardataires devaient pas avoir commencé leur formation à “Wall Street English” et s’en sont trouvés d’autant plus mouchés… Et depuis, je me demande toujours comment un anglais peut finir clodo à Paris.

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Parce que c’était juste avant

octobre 18th, 2009 by Batiste

J’avais vu tous ses spectacles et on attendait devant le théâtre !!

Bon, peut être pas tous tous, mais j’ai commencé tôt, dans un tout petit théâtre de Bordeaux.
Passé devant une affiche dans le métro en revenant du collège (démerde toi avec les incohérences lecteur, je fais les racourcis que je veux), j’avais trainé ma mère dans une salle de 35 places à tout casser pour le voir.
Toute rouge la salle. Ca m’avait marqué autant de rouge.

Jean-Jacques, je le connaissais de la radio.
Mes dimanches matin se passaient sur la planche en bois qui sert de bar entre la cuisine et la salle à manger : en tailleur et en pijama entre l’enceinte de la radio et le bouquet de fleurs sauvages qu’Amatxi piquait dans les massifs communaux, je bavassais avec maman qui préparait le repas, jubilant, les oreilles branchées sur “rien à cirer” où Patrick Font parlait de “Taupe qui feuge”, et où Jean-Jacques partait dans son monde, de sa voix toute neutre, et finissait tous ses papiers par “à part ça, la vie est belle et c’est tant mieux” (tu crois que j’ai inventé le titre de ce blog ou quoi ?)

Ca compte qu’elle soit toute neutre sa voix.
Parce que la première fois en spectacle ça fait drôle de voir arriver un grand gars, velu (si si, il doit être velu, même s’il met une chemise, il doit être velu en dessous), qui se plante là, et parle d’une voix… Neutre. Et hypnotyse doucement le public. Et l’emmène dans son monde…

Son monde c’est celui d’un gars pas vraiment adapté au notre.
Le monde d’un gars qui se pose des questions, tire la pelotte, saute de digressions en digressions, se met dans la peau du moindre de ses personnages, et qui, d’un bout du spectacle à l’autre, reboucle sur ce qu’il a déjà dit… Magique !!

C’est en sautant de phrase en phrase, qu’il arrive à faire Eisenhower qui pleure au téléphone, suppliant Roosevelt de lui enlever De Gaulle des pattes dans leur préparation du débarquement… Au beau milieu d’un sketche sur un voyage de classe où il a eu son premier émoi sexuel à 12 ans…

(Tiens voilà un bout)

15 ans et 3 spectacles plus loin, on était donc devant le théâtre.

Octobre avait fait son travail, il commençait à se peler les miches, et je sautillais dans mon manteau, pleurant comme Eisenhower et imitant De Gaulle, mimant un saut à l’élastique du pont de Juvisy avec l’élastique du pont de Fontainebleau… Prêt à rentrer dans le théâtre pour le tout nouveau spectacle…

Mais la soirée ne s’est pas tout à fait passée comme prévu…

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Parce que c’est les vacances…

juillet 17th, 2009 by Batiste

Je venais de me lever, de faire mon plus beau sourire de petit fils à mamie après 2 ans sans l’avoir vue, et de tapoter le dos de papi pour pas le déranger pendant son petit dej (moment important de la journée s’il en est).
On était à Plancoët, il faisait juillet, et ça sentait la douce musique des vacances, des balades en bord de mer et des aprèms de fun board…

8h36.
Je ne serais là qu’un long week-end contre les 2 semaines de vacances de notre enfance, et je comptais bien profiter de tous mes petits plaisirs Bretons : le petit dej, la côte et les cousins.

Placard.
Placard…
Placard :

Le petit fils : “Où t’as rangé le Banania mamie ?”
La mamie : “Mais j’en ai pas moi du Banania… Fallait prévenir !!”

Tu ne le soupçonnais pas lecteur, mais ma prochitude sait que dans certains lieux où le petit dej est sacré (chez mes grands parents et à Bordeaux par exemple), une malencontreuse absence de Banania, de lait, ou de beurre salé sur le coup de 8h du mat peut s’avérer fatale…
“Mais quel mauvais caractère celui-là” aurait même déclaré un membre de ma prochitude (ma mère) me découvrant un de ces petits matins à fulminer et à vitupérer contre l’irresponsable qui avait fait les dernières courses avant que j’arrive (mon père)…
Le lecteur assidu notera par conséquent l’effort considérable consenti par l’auteur auprès de sa mamie au cours de la conversation qui suit :

Le petit fils : “Heu mamie… Heu… Depuis combien de temps je bois du Banania le matin ?”
La mamie : “27 ans ??”
Le petit fils : “Voilà !! 27 ans dans 1 semaine et 2 jours…” (la scène se déroule y a une semaine moins 1 jour, je te laisse faire tes calculs lecteur) “Bon !!” (c’est là l’effort, lecteur) “C’est pas grave… Il ouvre à quelle heure le Super U ?”
La mamie : “Boah il doit déjà être ouvert là…”

8h47.
Presque lavé, presque habillé, et presque de bonne humeur, l’auteur se retrouve devant le Super U de Plancoët (au lieu de se retrouver devant un bol de chocolat au lait fumant…) !!!

Mais le Super U ne ressemblait pas à un super marché ouvert : toutes les portes étaient fermées, et un couple de petits vieux levés trop tôt était devant l’une d’elles, un caddie en guise de déambulateur, les charentaises dans les starting blocs, prêt à se ruer au rayon yaourt au moment où le départ serait donné.

Ouverture à 9h disait l’écriteau… 10 minutes à attendre dans la voiture… Et les petits vieux avaient du se crouter comme moi…

Mais en 10 minutes, une vingtaine de voitures se sont garées sur le parking et autant de petits vieux en sont sortis pour se coller, un caddie dans les mains, devant les portes du magasin.

Et c’était pas du petit vieux en vacances qui sait pas à quelle heure ouvre le Super U !! Non : du petit vieux tout ce qu’il y a de plus local, du qui vient faire ses courses toutes les semaines (ou tous les jours), et qui SAIT que le Super U ouvre à 9h !! Du petit vieux qui aime attendre devant des portes fermées pour être le premier à acheter des abricots (pour aller à la selle), et du All Bran (pour pas aller à la selle)…

La caissière a un peu halluciné d’avoir un jeune décoiffé en guise de premier client. (J’avais pas eu trop de mal à doubler les vieux dans les allées pour me faufiler jusqu’au rayon du chocolat en poudre) :

Le touriste : “Et c’est comme ça souvent la queue des vieux devant les portes pour l’ouverture ?”
La caissière : “Tous les matins… Les accidents de petit dej c’est plus rare…”

Le pire, c’est qu’une fois les courses faites, leur journée est terminée, alors qu’une fois mon petit déjeuner fini, il nous restait encore toute la journée pour profiter des petits plaisir bretons : la côte et les cousins !!

2009-07-13-bretagne-09

Category: Ils existent et ils sont plusieurs, La vie ne fait pas de cadeaux, Non classé | 2 Comments »

Parce qu’il faut bien faire des essais !!

février 15th, 2009 by Batiste

Fais pas attention lecteur, je fais des essais… Pour pouvoir enrichir tous ces petits articles avec du contenu…
Je sais pas si ça servira beaucoup mais bon hein…

Bambina

Hopelàà, c’est trop facile de rajouter une image (mais t’as vu hein niveau intérêt c’est un rien limité…) !! Youhouuuuuuu !!!

Attends j’essaie un autre truc…

Ca a l’air de marcher aussi… Rendez-vous au prochain article !!

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Parce que ça a failli être l’émeute

février 4th, 2009 by Batiste

Le soir à Val Thorens on pouvait arriver à l’appart les skis au pied… Mais on s’en est rendu compte que l’avant dernier jour.

Fallait être un peu malin quand même, pas trop se trainer sur les pistes après 4h30 pour choper le tire-fesses du Stade (c’est le nom de la piste où ils font les compètes) avant qu’il ferme, lâcher la perche juste après le deuxième poteau, faire gaffe au mec qui arrivait derrière, et couper à gauche entre les immeubles pour se retrouver sur le trottoir devant l’appart (y avait pas mal de neige oui…).

Les jours précédents, on avait du faire 20 bons mètres à pied, les skis sur l’épaule, avant de pouvoir enfin se poser sur le canap, enlever nos chaussures de ski, et sortir le pot de Nutella pour goûter… Mais figure toi qu’on avait pas été pas les seuls petits malins à découvrir le truc, et qu’à 4h30 la file d’attente au tire fesse ressemblait à s’y méprendre à la queue de la cantine au collège les jours où y avait des frites…

Deux heures plus tôt, la piste (qu’on aimait bien parce qu’elle était large, super pentue, déserte et qu’on pouvait un peu lâcher les chevaux dessus) était fermé pour cause de compétition… Ils faisaient passer la flèche aux CM2 du coin, qui du haut de leur mètre dix nous ont donné une sérieuse leçon de ski. Avec casques, bâtons tordus, et petites combi moulantes (oui oui, comme les vrais que tu vois à la télé), ils descendaient le stade plus vite qu’on osait (ou pouvait, je te laisse libre) le faire… Le tout en faisant voler toutes les portes de slalom qu’ils croisaient… En bas, dans la cahute le chronométreur annonçait les temps : « Mégane, 8 ans, 51 secondes, flèche d’argent !! »

Mais là il était 4h30 (un peu passé), et ça fourmillait au pied du tire fesse du stade pour rentrer à la maison.

Ca faisait bien 2 minutes qu’on était dans la queue quand ils sont apparus. Dans l’immeuble juste à gauche du tire fesse, tout frais rentrés du ski, un couple, la quarantaine pose ses affaire après une dure journée de crêpes au sucre dans les chalets d’altitudes.

La journée était belle, le soleil faisait un peu de résistance avant de disparaître derrière les crêtes, et le monsieur avait l’air bien décidé de profiter de ce petit moment pour bronzer un coup… Il a ouvert la baie vitrée, a fait tomber le haut, le bas aussi, a mis zguégos à l’air, a pris une chaise dans son salon, s’est installé sur son balcon qui donnait directement sur la file d’attente, et a dit « Chérie ?? Tu viens bronzer avec moi ? »

Tous les Hudes de la file d’attente, soudainement devenus francophones, avaient tourné la tête comme un seul homme pour attendre madame, le perchiste s’était arrêté dans l’espérance de l’apparition, les perches partaient vides pour la montée, les mamans cachaient les yeux de leurs petits… Et madame est arrivée sur le balcon avec son petit maillot de bain. Je te raconte pas la déception des Hudes.
Heureusement…
L’homme : « Mais qu’est ce que tu fais avec ton maillot Suzanne ?»
La femme : « Ben… Je bronze… »
L’homme : « Tu vas pas me faire croire que t’as besoin d’un maillot pour bronzer ? Regarde, il fait beau, on est là, à la fraiche, décontractés, et personne peut nous voir… Allez fait moi sauter ce maillot !! »
La femme : « T’es sûr que personne peut nous voir ? Y a quand même le tire fesse là… »
L’homme : « Meuhh non… Ils nous voient pas…»
Et hop, il lui a fait sauter son soutien gorge d’un tour de main expert…

Sourire général…
Mais c’est ce moment là que les Hudes ont choisi pour se mettre à siffler…
Ch’te jure, on peut même plus mettre zguégos à l’air tranquille, de suite c’est l’émeute !!

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Parce qu’on est à h-12 !!!

janvier 23rd, 2009 by Batiste

« Adèle, tu va me chercher le tableau dans ta chambre ?? »

Adèle a eu longtemps un tableau Véléda sur le mur de sa chambre pour qu’on puisse résoudre à plusieurs les problèmes de math un peu difficiles. La légende disait qu’en écrivant gros à la verticale, et en s’éloignant du tableau avec papa ou maman, les chiffres se mettaient à scintiller avant de révéler tous leurs secrets !!

Adèle : « Pffff, j’avais oublié la retenue… Alors en fait en 2045 j’aurai 64 ans… C’est ça papa ? Mais alors je serai vieiiiilllle !!! Toi papa t’auras… 95 ans !! Pour toi ça va encore…»
Papa : « Batiste, tu veux savoir quel âge t’auras en 2045 ? Ou apprendre à lire un peu ?»
Batiste : « Avec la maîtresse… »
(Le petit Batiste était un inconditionnel du « Avec la maîtresse » qui lui permit d’apprendre à lire à l’âge règlementaire de 6 ans, et non pas à 5 comme sa fayotte de sœur…)

Le tableau véléda avait une autre utilité, et 2 fois par an maman disait « Adèle, tu va me chercher le tableau dans ta chambre ?? »

RIEN n’était prêt, Adèle avait son pouce dans sa bouche, moi les doigts dans mon nez, et papa et maman commençaient à s’affoler avant de partir en vacances, 12h avant le départ…

Je peux te dire qu’à ces moments là valait mieux être proactif !! 4 sacs à faire, tout prévoir de la canicule à la neige (on sait jamais le temps qu’il va faire), charger la voiture, et enfin fermer la maison… 12h n’étaient pas de trop quand on sait qu’un sac n’est pas terminé tant qu’on est pas parti, que le chargement de la voiture avait été érigé au rang de science, qu’il fallait aménager une banquette pour que les enfants puissent dormir sur la route, et que papa mettait à peu près 6h à fermer la maison à coup de « merde, est ce que j’ai bien bloqué le volet de la chambre d’Adèle ? Merde, est ce que j’ai bien fermé le gaz ?? »

Maman prenait le tableau, le mettait dans le couloir, en plein milieu du passage, et listait de tout ce qu’il fallait qu’on prenne. Ca allait des culottes d’Adèle à la lampe de poche à mettre dans la voiture, de ma brosse à dent aux cadeaux pour papi mamie, et chacun avait le droit d’amender la liste de ses remarques… Une fois la liste terminée, en gros et à la verticale, on s’éloignait un peu u tableau, les caractères se mettaient à scintiller et les sacs se faisaient tout seul.

Et pour nous, le tableau ça voulait dire : dans 12 heures on part en vacances… 12 heures et on file à l’autre bout de la France pour skier ou faire de la planche à voile… 12 heures et on retrouve nos cousins ou nos potes…  12 heures et on va se gaver !!!

Une fois au lit, j’essayais de m’endormir le plus vite possible pour raccourcir encore un peu le temps entre moi et le départ, et au petit matin papa venait nous chercher dans nos lits pour nous porter somnolant jusque dans la voiture… Une fois couché sur notre superbe banquette aménagée juste pour nous (sur les sacs bien sûr… C’est Adèle qui avait droit à la bonne place), les lampadaires commençaient à défiler par la fenêtre, et je finissais par me rendormir pour me réveiller en vacances…

Et demain matin je pars au ski !! Adèle, tu va me chercher le tableau dans ta chambre ??

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Parce que je les vois d’en haut…

novembre 13th, 2008 by Batiste

En ces temps de misère sociale et économique, où même le soleil ne sait plus à quel parti
se vouer et a décidé de faire grève tout l’été… En ces temps où des petites filles
se font manger par des labradors génétiquement coupés avec des ours slovènes et où les malades mentaux passeront désormais devant les tribunaux… en ces temps où le climat et la société reculent vers du plus moche, des associations humanitaires et autres organisations non gouvernementales tentent d’apporter sur cette terre un peu plus d’humanité…
Et dans cette époque moderne, de nouvelles méthodes existent pour dénicher de nouveaux adhérents et apporter des fonds à ces sauveurs de l’humanité… Munis de petits papiers, ils abordent les potentiels candidats à l’humanitaire dans la rue pour les faire adhérer à de nobles causes…”

(lire avec un accent belge)
Merrrveilleuses associations… Qui sauvent ces petits enfants du tiers monde qui ont le ventre plus gros que la tête et des mouches dans les yeux…

Mais tu vois Rémi (oui tu t’appelles Rémi aujourd’hui lecteur), je suis colère…
je suis colère parce que sans eux la vie serait merveilleuse…
Parce qu’on les voit sur le parvis de la Défense avec leurs tichirts bariolés, ces petits oisifs, à faire chier les honnêtes travailleurs harassés de leur journées…
Et tu sais pourquoi Rémi ? Et bien je vais te le dire… Pour demander de l’argent !!

Alors que le drame du travailleur français est son pouvoir d’achat, voilà que des gars avec des tichirts rouges viennent les emmerder pendant leur pause déjeuner pour aider des petits noirs qui n’ont sûrement pas de papiers à s’enlever les mouches des yeux !!

Tiens un exemple Rémi : l’autre jour, j’ai entendu un gars de la croix rouge dire que si le gars lui donnait 6 euros par mois, ils pourraient aller en Irak pour soigner les gens… Mais crois-tu qu’ils l’ont fait hein ? Crois-tu qu’ils l’ont fait ?
Et bien oui ils l’ont fait, mais ils se sont arrêtés là !! Alors que le malheur de l’Irak est le prix de son pétrole, les organisations non gouvernementales ne font que panser les plaies sans se soucier du prix du baril…

Vous êtes en costard sur l’esplanade de la Défense, à manger un sanvich au jambon au milieu des gens de votre rang, lorsqu’un jeune en tichirt, piercé de partout arrive pour vous demander de l’argent… Alors que vous pensiez qu’il allait vous parler du dernier album de Johnny, fierté française, voilà qu’il commence à vous entretenir d’obscures problématiques internationales de maladies ou de bois coupés…
Alors que faire ?
Il ne faut jamais au grand jamais lui claquer son formulaire à la gueule, ou lui donner votre sanvich pour toute obole afin de nourrir les pauvres… Non, vous passeriez illico pour un fieffé dégueulasse incapable de contrôler vos humeurs…
Non, il faut, avec la grâce qui vous caractérise lui déclarer tout de go : “J’adore, je connais tout ça depuis des années, et j’en parle avec mes amis !!”. Et avant que le jeune ne puisse ouvrir la bouche, il faut rajouter : “Je donne déjà à votre association 42 euros par mois !!”
Vous passerez alors pour un homme formidable, conscient des problématiques de son époque, et avec le coeur sur la main…

Comme quoi les petites phrases font les grandes réputations…

PS : J’ai envie de te bouffer ta cramouille carole (Voilà, je voulais le dire et je suis pas arrivé à le placer…)

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Parce que ça va chan-ger !!!

novembre 7th, 2008 by Batiste

Ils sont là une ou deux fois par mois.
On prend le petit escalier, on bippe le tourniquet, hop à gauche, encore un petit escalier, hop à droite dans le tunnel et une fois par mois ils sont là à 4 ou 5, avec leurs blousons bleu bouteille et les boites à contrôle. Facile hein le contrôle, c’est pas comme un contrôle de math de terminale où tu sais pas si tu vas t’en sortir !! Non là il suffit de tendre son pass navigo, ils le mettent devant la boite à contrôle, ça fait “bip” en vert et le gars fait “C’est bon vous pouvez y aller”…

Bon des fois (ça peut arriver) t’as voulu croire qu’en allant jusqu’à Evry (Zone 5) avec ton pass navigo Zone 3 ça allait passer (enfin si tu te faisais pas contrôler) et là ça fait “bip” en rouge et 25 euros… Et des fois t’as oublié ton pass navigo, ça fait pas “bip” du tout et surtout ça fait 50 euros !! (je dis ça pour les pas parisiens :p)

Bref, ils sont dans ma station une à deux fois par mois, toujours au même endroit, et pour le moment à cet endroit là j’ai toujours eu tout bon. Je tends le pass, ça fait “bip” en vert et puis direct le gars fait “C’est bon vous pouvez y aller”, et je vais au boulot !!

D’ailleurs il le fait vraiment vite “c’est bon vous pouvez y aller”, un peu trop vite même, histoire que tu voies pas ce qu’il est en train de se passer dans ta brume matinale. Parce qu’en fait il se passe des trucs en même temps.

J’ai remarqué ça la dernière fois. Y avait une dame qui leur disait le temps que je passe :
La Dame (avec le même accent que “Les gaugau, les gaugau, les gaulois”) : “Mais ye comp’ends pas ce quy va pas hein !! ye vous lé donné mon ticket et yai un ‘endez vous impo’tant ce matin ye vais ‘ater mon bus !”
Le contrôleur : “Mais c’est pas mon problème madame, plus vite vous m’aurez montré votre carte d’identité, plus vite vous pourrez y aller”
La Dame : “Mais ye vous dis que ye vais ‘ater mon bus, faisez chier à la fin hein, tainé elle est là ma ca’te d’identité”
Le contrôleur : “Et bé voilà, je vois pas pourquoi vous vous excitez !!”
Ca m’avait mis une petite puce à l’oreille et je m’étais dit “tiens la prochaine fois je vérifierai”

Et la prochaine fois c’était ce matin !!!
Donc ce matin le petit escalier, on bippe le tourniquet, hop à gauche, encore un petit escalier, hop à droite dans le tunnel et BAM un contrôle.
Je sors temporairement de la brume matinale pour jeter un coup d’oeil attentif au tableau qui est devant moi, et là tout s’illumine : 4 noirs arrêtés, carte d’identité en main (j’invente pas), je tends mon pass au contrôleur, bip vert “C’est bon vous pouvez y aller” pendant que ses petits collègues regardaient les cartes d’identités des noirs…

Là lecteur, dans ta candide attitude, tu vas me dire : “Mais c’est parce qu’ils avaient pas de tickets, et que pas de ticket = contrôle… Bon là pas de bol y avait que des noirs qui avaient pas de ticket au moment où t’es arrivé…”
Ben figure toi que le “t’as oublié ton pass navigo” ça j’ai fait et le “t’as voulu croire qu’en allant jusqu’à Evry (Zone 5) avec ton pass navigo Zone 3 ça allait passer” j’ai fait plusieurs fois aussi… Et JAMAIS (mais alors jamais) on a contrôlé mon identité.
On a sorti la machine à carte bleue, ça oui, on a dit “mais si vous avez une intégrale vous pouvez allez vous faire rembourser en allant à la station “Campo Formio” le lundi de 10h42 à 11h23, moi vous savez je suis juste là pour constater”, ça aussi on a dit ça oui, mais JAMAIS on a fait “Monsieur, pourriez-vous me prouver votre identité ?”
Je soupçonne plutôt les agents de la RATP de contrôler l’identité des noirs qui passent dans le coin (peut être pas quand le pass navigo est valide… Je sais pas…).

Mais c’est comme pour l’agent municipal de la Mairie du 5° arrondissement qui a dénoncé un enfant de 5 ans sans papier inscrit à l’école, faut qu’ils profitent maintenant à bloc ces gens là, parce que Barack Obama a été élu président du monde libre et tout ça va changer !!!
Fini la ségrégation !!!
Fini les Ghettos !!!
Fini le “t’es noir, tes papiers” !!!
Va être beau le monde demain, plein d’amour et d’harmonie !!!

Non je déconne…

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Parce qu’il faut bien meubler

août 18th, 2008 by Batiste

Ben il était vide l’appart…
Lumineux certes, plein de murs de portes et de plafonds, mais vide.

Alors après une semaine à dormir sur des coussins, une autre semaine à dormir sur un matelas par terre à côté de mon pc par terre aussi, il a fallu que je prenne la clio et mon courage à deux mains pour aller dire bonjour à IKEA histoire de trouver au moins un lit et un bureau… Et arrêter de vivre en ermite.

Gawel est venu, pour qu’on devise et qu’on avise pour une table et de chaises (histoire de pouvoir inviter des gens dans le salon sans qu’ils s’assoient par terre…). Au final on est parti avec juste un lit et un bureau, en disant que de toutes façons…

Après de l’épique qui aurait fait pâlir les meilleurs des preux chevaliers, de la blagoune dans IKEA, du remplissage de coffre (”non on prendra pas une camionnette”), et pas mal de contournage de techno-parade, on a fini par arriver à la maison, juste à l’heure pour que le basketteur de la Solucolloc puisse se barouter à son match… (et pas jouer, mais ça c’est une autre histoire)

Maintenant le lit est monté, il est tout beau, le bureau aussi, la chambre commence à se décorer toute seule, elle est pleine de lumière…
Va faire bon vivre là dedans…

Demain les photos de la chambre !!

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