Et Jean Claude inventa le pas droit de la femme…
février 8th, 2009 by Batiste
On était en 14 238 avant J.C., et Jean-Claude se pelait les miches sur sa paillasse. Il était tout seul dans son trou depuis qu’il avait inventé l’euthanasie et qu’il l’avait testée directement (et sans sommation) sur sa mère… Et même s’il ne regrettait pas la vieille, son aide aurait pas été de trop pour préparer le trou à l’arrivée de l’hiver…
Ce que voulait Jean-Claude, c’était se retrouver avec la belle Josiane juste à côté de lui sur sa paillasse…
Vu la taille de la paillasse il faudrait sûrement se serrer un peu, mais se serrer contre Josiane… Il ne rêvait que de ça depuis que l’automne était arrivé et qu’il se pelait les miches toutes les nuits.
Josiane, elle avait un gros nez, il lui manquait 5 dents et son oeil droit avait été crevé dans un accident avec un ours, mais elle avait le mérite d’être une femme et avec elle il retrouverait une paillasse digne de son rang. Le trou serait de nouveau un havre de propreté, quelqu’un serait là pour le garder quand il serait à la chasse, et il pourrait enfin partager sa paillasse avec quelqu’un d’autre que sa mère… (je te raconterai comment Jean Claude inventa le complexe d’Œdipe…)
« Y a pas à dire » se disait t’il « une femme c’est quand même bien pratique » !! Et plus il y pensait et plus ça devenait une évidence : Josiane était faite pour lui !!
Et c’est pas parce qu’elle passait déjà ses nuits sur la paillasse de Gérard que ça empêcherait quoi que ce soit. De toutes façons Gérard était un looser, un petit bras, un trouduc, et c’est pas lui qui allait lui apprendre à jouer à picoti et picota avec les crocrodiles !! (Oui, de sa vie Jean Claude n’a jamais su dire autre chose que « crocrodile »…)
Alors…
Alors une nuit, alors qu’il se pelait particulièrement les glahouïs, il prit sa décision : il allait euthanasier Gérard !! A bien y regarder, sa vie n’était que souffrances dans cette vallée de larmes et puis si Jean-Claude avait inventé l’euthanasie, c’était sûrement pas pour s’en servir qu’une seule fois.
Le lendemain était une belle journée d’hiver, le jour idéal pour enlever Josiane en mariage, et caché derrière un arbre, Jean Claude attendit que Gérard sortit de sa grotte, et réalisa le même acte chirurgical que pour sa mère : il lui envoya un gros caillou pointu derrière l’oreille, ça fit comme un petit bruit de bois de cagette (« ça fait ça quand l’opération réussit » dirait-il plus tard), et Gérard tomba à terre, débarrassé de sa vie qui finalement l’embarrassait plus qu’autre chose…
Deux minutes plus tard, Jean Claude était à l’entrée de la grotte de Josiane et Gérard :
Jean Claude : « Toc toc ? »
Josiane : « Oui Zan Claude, Quesse que ze peux faire pour toi ? »
Jean Claude : « Je sais pas si t’as vu Josiane, mais Gérard à l’air plus ou moins mort juste là dehors… »
Josiane : « Ho mon dzieu !! Mais que vaize devenir ? »
Jean Claude : « Ma femme » (facile)
Ce soir là, Jean Claude s’endormit heureux, marié avec Josiane, bavant sur ses mamelles… Y avait pas à dire, le pas droit de la femme avait du bon…
Category: Jean-Claude | No Comments »