Archive for septembre, 2006

Parce que c’est un bléro

septembre 10th, 2006 by Batiste

Le bléro des villes est un animal particulier à ne pas confondre avec l’animal qu’on connaît, qui vit dans les champs, grignote de-ci de-là et a une jolie queue soyeuse (d’ailleurs ça s’écrit pas pareil).
Contrairement au blaireau des champs qui n’a jamais été aussi bête que ses pieds (même s’il se cache derrière sa queue quand il a peur), le bléro des villes qui lui aussi a souvent une queue (parce que c’est souvent un mâle faut avouer) ne se cache généralement pas, n’a peur de presque rien, a le QI d’une mouche mais vole généralement moins vite.
Et donc dans ma vie passionnante d’”asphalte jungle”, super héros post urbain, je suis tombé l’autre jour sur un bon gros spécimen de bléro (des villes si tu suis bien lecteur…).
Au hand.
Le mec qui a pas compris que l’autorité c’était pas gueuler, qu’un entraînement ça se prépare, qu’un match d’autant plus, que quand on gueule dans un gymnase ça résonne et que personne n’entend rien, que c’est pas en disant “ce week-end vous avez été minables” que les mecs vont s’améliorer (surtout au niveau international auquel on joue), que les montres ça existe et qu’il n’était pas un dieu du hand et donc pas forcément nécessaire en permanence sur le terrain.

Bref, du début à la fin, ce gars il est tout faux.
Il gueule sur celui qui a raté la balle quand il lui a fait une passe de merde, fait jouer ses vieux potes même s’ils ont 50 ans, plus de jambes, plus de peps, et fait sortir des mecs comme Jeff, 19 ans et bien meilleur que les vieux, dès qu’il fait le moindre début d’erreur…
Faudrait tout reprendre au début, faire, je sais pas moi, un peu de syllabique et un peu de global pour lui apprendre à lire le jeu, lui faire regarder un ou deux vrais entraînements pour qu’il voie à quoi ça ressemble, lui faire faire son sac, le mettre dans un avion et l’envoyer entraîner le hand aux vrais blaireaux des champs qui s’en sortiraient comme des chefs !!

Allez, fini la bile !!

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Parce qu’elle est cassée

septembre 5th, 2006 by Batiste

En un an déjà elle en avait vu la pauvre…

Elle avait été chouchoutée jusqu’en novembre de l’année derrière, cajolée, nettoyée, désodorisée. Quand Chanito rentrait dedans, il disait : “On se croirait dans un resto chic avec la musique…”

Et dedans c’était la dictature du Batiste : pas le droit de rien à part de voyager, et 365 jours de jazz par an (du qui fait mal avec des sons bizarres… Bon aussi du funk, du disco et du Portishead pour les voyages groupés, mais beaucoup beaucoup de jazz).

Et puis l’accident bête : je l’ai prettée à ma copine.
Y a eu de tout dedans : du manger, du boire, du jeté, du à jeter, un stylo qui a coulé sur le siège, de l’enjoliveur volé et surtout 2 beaux accidents qui sont arrivés dans la plus grande tradition de l’accident : connement.
Le premier, elle a mis la marche arrière sans regarder derrière qu’y avait de la buée que c’était pas pratique : BING la voiture (version officielle, j’étais pas là…)
Le deuxième le méchant monsieur devant a freiné trop fort (c’est ce que disait le constat)… Et mon capot il a pas aimé (mais alors pas aimé du tout… tellement qu’il a rentré le cou dans les épaules), j’ai appris ça assis sur un télésiège, heureusement j’étais assis…

Bref, plein de malus, de réparation, de franchise, de bordel et de déménagements plus tard, je m’en suis débarrassé (de la copine) pour retrouver une voiture correcte, rangée, propre, bref, un resto chic !!

Et là voilà que le sort s’acharne sur moi !! (Ô malheur)
Garée à un endroit où y avait marqué “payant”, dans le 16° en plus (qui est pas réputé pour être un quartier malfamé), il lui est arrivé une petite bricole de rien du tout…

Je te raconte lecteur… Je te raconte
Je rentrais du boulot, guilleret et bronzé quand je me suis rendu compte que mon rétro était plié… dans le mauvais sens…
Ni une, je le remets droit, me disant qu’une voiture est passée un peu près et que les rétro ont touché… (les parisiens sont pas forcément les meilleurs dans le domaine de l’estimation de distance entre deux voitures).
J’ouvre la portière : “Crraaaacq”
Comment ça “Crraaaaacq” ?
Je baisse les yeux…
Encore un peu plus bas…
Et là le carnage : non pas une aile mon bon monsieur, non pas une aile + une portière, mais accrochez vous bien c’était bien TOUT le côté de la voiture qui était défoncé, que le gars il m’avait tellement pas raté que le pneu avant était crevé, la jante retournée comme du carton (tu auras une photo rapidement lecteur).

Maman (qui détient le savoir universel) m’a dit : “C’est sûr ça fait chier, mais n’oublie pas que ce ne sont que des problèmes matériels, ce n’est pas ça qui est important dans la vie”
Bref, je suis pas bien sûr de ce que ça veut dire symboliquement, mais si mon ex me retéléphonait ça m’étonnerait même pas…

Allez je te laisse lecteur, j’ai un chèque de 230 euros à faire à mon assurance pour réparer tout ça !!

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Parce qu’il faut bien un droit de réponse…

septembre 5th, 2006 by Batiste

(NDLR : Cher lecteur, voilà la réponse de Jérémy !!)

Tu sais tout, tu sais tout…! Mais tu ne sais rien lecteur!
Comment d’ailleurs savoir quelque chose lorsque les réalités sont tronquées et passées sous cape…?
Tiens, “des potes socialistes” par exemple : mais je vote Verts moi, vert!
Ou encore : “on bouffait des curly”… Naaan, c’est à peine croyable : TU bouffais des curly ! J’essayais moi de te convaincre avec peine que c’est vraiment le pire des gateaux apéro !! (Bon, il m’est arrivé de céder à la tentation, au petit côté “fondant de cacahouète” du curly, mais ce n’était pas sans honte rassurez-vous…)
(NDLR : c’est pas parce que je lui en proposais pas hain… C’est parce qu’il en voulait pas !!)

Enfin, je ne m’étendrais pas sur ces  petites trahisons vis à vis de la vérité, ce qui va suivre est autrement plus grave…

Car Batiste vous ment!
Si si, par omission, mais quelles omissions!
Comment ne pas dire par exemple que les chocolatines de chez Mur (délice suprême, j’essaierais de retrouver ce goût toute ma vie…) n’étaient que la compensation légitime des dommages psychologiques subis !
France Inter toute la journée à la radio, Daniel Mermet et “La bàs si j’y suis” pendant le goûter : c’est pas tenable, vous vous rendez pas compte!!

Surtout que l’on venait de risquer notre vie 25 fois en scooter, là sa description est parfaitement réaliste : Batiste est un danger public en scooter! (”dangers publics” qu’il ne manquait d’ailleurs pas d’engueuler quand cela concernait les autres et qu’il se tenait confortablement au chaud aux cotés de sa mère, conduite accompagné oblige, en roulant à 45 pour faire chier la voiture qui le collait de trop près… !)

Vous prenez conscience là je crois de la perversité du bonhomme!

Et je vous raconte pas là les incommensurables dommages psychologiques occasionnés par les passions musicales de Batiste: j’ai dû me coltiner tout ses disques de jazz, de Petrucianni à Duke Ellington en passant par Errol Garner (trouver par vous mêmes les fautes d’orthographe, j’ai passé l’âge), celui dont on entend les “râlements” (enfin un truc comme ça) à travers les micros du piano… De mon côté j’essayais de l’initier à Portishead ou les Beach Boys,  (lorsque ses parents essayaient de lui apprendre la tolérance et le respect des goûts musicaux des autres… nous étions en voiture et il fallait bien changer la cassette à un moment donné !) mais il ne connaissait pas, et tout ce qu’il trouvait à dire était “Ah tiens, la chanteuse elle pourrait faire une super chanteuse de jazz!”…!
(NDLR : C’est faux, j’ai toujours connu Portishead et les Beach boys…)

Je ne mesure d’ailleurs sans doute pas toutes les séquelles consécutives à l’écoute de toute cette musique, et notamment de l’inestimable morceau intitulé le “blues du cabinet”, chanté agen (non à Nimes…) à 7 heures du mat par un Batiste en slip rayé bleu et blanc, et dont le refrain s’énonçait ainsi : “Les cabinets sont bouchéééés,
Ya un colombin en biaiiiiis… !
Et ça puuuue! Et ça puuuuue!” (Vous noterez l’élégance de l’heptasyllabe, ce n’est plus trés courant de nos jours, ça a un petit côté verlainien pas dégueu…)
(NDLR : LE blues des cabinets… Inventé à Nimes à la sortie des chiottes devant une chambre pleine de garçons ébais par la prestation scéniue et vocale de l’auteur…)

Bon, je vous en passe, je crois que vous compreniez trés bien tout ce que j’ai dû subir…

Ah si, j’oubliais: je suis tombé amoureux par sa faute d’une fille qui était amoureux de lui… “Par sa faute”??! Oui: cette charmante blonde me regardait parfois le regard plein d’amour, et je croyais que c’était pour moi… Mais j’avais oublié pourquoi ce regard tout triste s’échouait parfois sur moi, j’avais oublié à côté de qui j’étais assis…

Bon, c’est quand que tu viens reposer tes fesses à côté des miennes, dans un télésiège des alpes grenobloises par exemple? Le gîte et le couvert sont offerts…

Vous voyez, je suis pas rancunier.

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Parce qu’il a laissé un commentaire

septembre 4th, 2006 by Batiste

Alors comme ça, lecteur, tu as vu des commentaires d’un Jérémy et dans ta petite tête tu t’es dit : “Mais c’est qui ce Jérémy qui a l’air de connaître quand même super bien Batiste ?”
Alors je te raconte tout…

Jérémy il faisait du hand avec moi à la grande époque (celle où le short bleu et blanc est devenu mythique…).
Accessoirement il était dans ma classe en terminale, toujours à côté de moi en cours, dans la cour aussi, et on avait de grands débats politiques (qu’on a gardé ensuite en prépa… C’est ça d’avoir des potes socialistes quand on est vraiment de gauche, on peut pas être d’accord avec eux…).

Le mardi on avait hand le soir, on sortait tard des cours, et il avait pas le temps de rentrer chez lui. Il faut dire qu’il habitait à Pessac, (pas à côté quoi) que pour faire l’aller-retour ça faisait une trotte et qu’avant le hand il avait pas vraiment le temps de la faire la trotte…
Alors le mardi en sortant des cours ça faisait ça :
“Allez tiens prends le casque, j’en ai pris deux, j’ai le scoot et on va à la maison avant le hand…”
“je pourrai le conduire un jour ton scoot ?”
“Un jour oui… Le jour où ça me fera pas peur…”
Mon scoot c’était la liberté (un jour lecteur, je te raconterai les trucs que j’ai fait en scoot en solo ou avec Camille derrière… Et même les accidents si tu es sage). On arrivait super vite à la maison, on doublait 15 fois le bus, se faisait tremper quand il pleuvait, et 20 minutes plus tard on était devant la table de la cuisine avec plein de chocolatines devant nous…

Ha oui parce que Jérèm était devenu méga fan des chocolatines de Mur !!
je reprends la conversation…
“je pourrai le conduire un jour ton scoot ?”
“Un jour oui… Le jour où ça me fera pas peur…”
“On passera chez Mur ce soir ?”
“Un peu oui qu’on passera chez Mur !!”
20 minutes plus tard donc on était devant la table de la cuisine, avec plein de chocolatines devant nous et Jérèm faisait invariablement : “‘utain sont trop bonnes les chocolatines de Mur” (Faut dire qu’elles envoient du bois les choco de Mur…)
Si un jour je t’amène à Bordeaux lecteur, tu auras sans doute droit d’en manger une ou deux… (Et Jean Ro je t’emmerde, je sais que t’en bouffes tous les jours au tit dej…)

une heure et un petit voyage en scoot plus tard on était au hand pour retrouver les autres de l’équipe et faire l’entraînement (un peu comme tous les jours quoi…)
La belle vie.

Bref, avec Jérèm on était à côté en cours (et on bouffait des Curly ou des Suchards en philo, je sais pas si tu te rappelles Jérem), on faisait du hand ensemble, on a vécu du championnat de France avec la prof de sport qui met du sans plomb dans un diesel, on est parti au ski rien que tous les deux, et puis il est parti pas au même endroit que moi après la prépa… (pour faire une petite école qui s’appelle science-po, n semestres à l’étranger et commencer une thèse non ?)…

Voilà lecteur tu sais tout !!
Prochain post sur ma voiture qui a pris super cher…’

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