Parce qu’on aimerait bien les secouer !!
mars 13th, 2009 by Batiste
Je sais que tu le réclames depuis des semaines un petit post sur elle, pour savoir comment elle va et tout, alors je me lance !! Sur ses fringues, je pense qu’on a à peu près fait le tour (ça a pas trop changé ces derniers temps), mais y a un truc qui m’énerve chez elle et dont on a pas encore parlé…
Pour illustrer mon propos, je vais prendre un exemple tiré de la vie d’un certain “auteur” dont je tairai le nom, que l’on nommera “je”, et qui remonte à ce matin.
Le vendredi matin est ce moment un peu magique où il reste certes une journée de boulot avant de pouvoir se la couler douce pendant 2 gros jours, mais où l’atmosphère que dégage ma chambre au moment où j’ouvre les yeux est plus proche de celle de la kermesse municipale que de celle du monastère.
La raison est simple : de là, on peut déjà apercevoir le vendredi soir.
Dans la compétition pour le meilleur moment de la semaine, oublions le dimanche qui n’est que la lente agonie du week-end et où le soir tant redouté depuis l’école primaire est le siège du faisage de cartable, et concentrons-nous sur les deux plus gros compétiteurs : j’ai nommé le samedi aprèm et le vendredi soir.
J’admets que le samedi aprèm est LE moment où tu peux faire ce que tu veux de ton week-end, profiter des instants qui passent et prévoir des choses pour le soir, mais le vendredi soir respire la liberté : l’instant même où tu sors du boulot ouvre la perspective de l’infinité de choses que tu vas pouvoir faire des 48 heures à venir.
“Oui mais le vendredi soir ça pue, on est fatigué et on fout rien” me rétorqueras-tu…
“Tocard” te répondrais-je. Le vendredi a ceci de supérieur au samedi aprèm qu’une fois passé, il reste ENCORE le samedi aprèm pour profiter du week-end !!
Ceci éclairci, le vendredi matin, depuis la proue de mon lit, les embruns du vendredi soir envahissent mes sens, et c’est avec un sourire inaltérable que je saute de mon lit !! Inaltérable… Sauf si je la croise.
Parce que figure toi que la parisienne (oui on parle de la parisienne là…) a un sac à main. Un sac à main qu’elle aime bien, et dans lequel elle met toute sa vie sauf ses livres. Ses livres, eux, sont dans une petite poche (oui une poche) en papier qu’elle a eue aux Galleries Lafayette ou chez Fauchon, et dans laquelle elle ne met QUE les livres.
Dans le “toute la vie” du sac à main de la parisienne, figure toi qu’il y a son Pass Navigo… (Pour les non initiés, le Pass Navigo c’est la carte magnétique qui permet de passer les tourniquets du métro sans ticket. Tu la passes au dessus de la borne, ça fait “Ding”, et tu peux passer !! La magie descendue sur terre… )
Le jour où on le lui a proposé, la parisienne a trouvé ça très bien le Pass Navigo :
Le mec de la RATP : “Alors vous voyez mademoiselle, c’est une carte magnétique qui permet de passer les tourniquets du métro sans ticket. Vous la passez au dessus de la borne, ça fait “Ding”, et vous pouvez passer !!”
La parisienne : “Fini les tickets à sortir de la poche et à mettre dans la petite fente que ça prenait du temps ?”
Le mec de la RATP : “Oui, vous pouvez même mettre votre pass Navigo dans votre portefeuille, comme ça vous le perdez pas !!”
La parisienne : “Hooooooooo”
Le mec de la RATP : “Et donc ça va plus vite”
La parisienne : “Haaaaaaaaa”
Depuis, son pass navigo est dans son portefeuille, qui lui est dans sa pochette, qui elle même est dans son sac (qu’il ne faut toujours pas confondre avec le petit sac Fauchon à livres), et que la parisienne fait bipper les bornes avec son sac… Très pratique.
Très pratique sauf que si jamais la pochette qui contient le portefeuille qui renferme le pass navigo se trouve malencontreusement ne pas être pas au fond du sac au moment où la parisienne le passe sur le capteur, mais (par exemple) au dessus du journal de la semaine précédente, d’un petit carnet Moleskine, et d’un étui à lunettes, la parisienne se retrouve à secouer sa bourse au dessus du capteur qui fait pas “Ding”.
Et donc ce matin, l’oeil fringuant et le regard fixé sur la soirée en perspective, humant les vapeurs des préparatifs du week-end, je descends les escaliers de ma station de métro (Petite station de métro avec un seul tourniquet) le sourire aux lèvres sur les pas d’une parisienne qui m’a doublé juste avant l’escalier…
Elle sourit aussi la bougre, le regard fixé sur le vendeur de tickets pour lequel elle a un faible depuis plusieurs mois, soulève son sac à l’approche de la borne, et comme tous les matins ça bippe pas !!
La parisienne : “Ralalaaaaa, ça marche pas… Ralalaaaaa, pourtant il est dans mon portefeuille dans sa pochette dans mon sac… ralalaaaaaaa… Je comprends pas…”
Elle secoue sa baudruche sur la borne, la tape, se décoiffe dans l’action, frotte, frotte, secoue encore un coup, tape, secoue, ça fait “ding” et elle passe… L’action n’aura pris que 20 secondes, mais figure toi que dans le 75, des parisiennes on en compte jusqu’à plusieurs au m², et que c’est tous les jours, devant toutes les bornes que tu te retrouves coincé derrière un sac.
On viendrait presque à regretter le temps où on mettait des tickets dans la fente…
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