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Parce que c’est pas supportable

janvier 9th, 2009 by Batiste

Elle est rentrée en décembre. Ca faisait un bon petit paquet de mois qu’elle était partie, et elle est arrivée toute pimpante, le sourire aux lèvres, ses yeux de lapin fou, la queue de cheval bien tirée en arrière. Elle a installé ses affaires dans son bureau, a pris une grande inspiration, et est entrée directement dans mon bureau.

Pas pour me voir, je te rassure lecteur, mais pour voir une collègue qui a été quelques mois plus tôt dans la même situation qu’elle : En congés maternité !!!

La revenante : “Ca y est je suis revenu !!”
La collègue : “ha déjà !! Ca passe vite hein ? T’aurais voulu rester plus longtemps ?!”
La revenante : “Ha non, c’était bien, mais il est tellement en avance, et tu sais on a commencé à l’habituer à la nounou la semaine dernière, et il a rien dit, il a été sage tout la journée… De toutes façons il fait toutes ses nuits, et je pense qu’on va commencer à lui donner à manger… Mais tu sais combien il pèse ?” (Ceci est le condensé de 5 minutes d’exposé)
La collègue : “Non…”
La revenante : “8kg6, il pesait combien le tien à cet âge là ?”
La collègue : “5kg4…”
La revenante : “Rololoooo, le pédiatre m’avait dit qu’il était grand pour son âge, mais alors là pour le coup il est vraiment grand à moins que le tien ait été petit, je sais pas peut être, enfin en tous cas il est beau mon petit Baptiste”

Je lève la tête. Pour deux raisons… Déjà parce qu’elle a dit mon nom, action qui coïncide habituellement à l’heure de la cantine, et aussi pour scanner rapidement les principaux traits de l’être qui a engendré le si bel enfant…

La revenante : “Non pas toi !! héhé !! Mon fils, il s’appelle Baptiste aussi, mais avec un “p”, c’est un vrai Baptiste !!” (véridique)
Batiste : “Qu’elle est mignone… un vrai Baptiste… ?! Y en a qui doutent de rien …” (je l’ai pas dit) Me tournant vers ma collègue : “Et toi il s’appelle comment ?”
La collègue : “Corentin”
Batiste Corentin : “C’est mon deuxième prénom !!! Aucune originalité les filles… Et 26 ans de retard !! J’ai toujours su que mes précurseurs de parents ne seraient que maladroitement copiés dans leur recherche de la perfection” (j’ai pas dit non plus)

Depuis la revenante passe dans notre bureau tous les jours pour faire sont rapport sur les popos, les pipis, les toto et les chichis !! Jamais elle oublie de passer !!! J’ai droit à tout… TOUT !!!!!

La communion :
La revenante : “Il a été très sage, il regardait le prêtre avec de grand yeux, et il a rien dit quand il lui a versé l’eau bénite sur le front… (Verbatim) D’habitude ils pleurent les bébés il m’a dit le prêtre, mais il est tellement en avance le mien qu’il a rien dit… Un peu plus tard il était un peu ronchon, mais j’ai expliqué aux gens que c’est parce que normalement à cette heure là il dort !!”

La purée de carotte :
La revenante : “Et vous lui avez donné quoi au tien en premier ?”
La collègue (exaspérée) : “Des carottes”
La revenante : “Nous aussi, on a vraiment aucune originalité, Arfhh, le pédiatre nous a dit que tout le monde commence par carotte, c’est ce qu’il y a de plus simple à digérer au début, mais alors il a tout mangé !!”

Le bavoir :
La revenante : “C’est pas très pratique ce bavoir en plastique quand il mange, parce que Ok ça récupère tout ce qu’il met dessus, mais mon petit Baptiste (« le vrai », clin d’oeil) il a tendance à mettre les deux mains dedans et à tartiner tout ce qu’il y a autour de lui… Il fait encore ça le tien ?”
La collègue : “Non ça passe après…”

La première dent
La revenante : “Et alors il a pas pleuré du tout !! Par contre il était tout rouge sur les joues, ça se voyait que ça travaillait à l’intérieur, mais vraiment il a été parfait, il a pas pleuré du tout !!!”
La collègue : “ca dépend, des fois ils font des fesses roses aussi”
La revenante (s’effondrant) : “Ca par contre il nous l’a fait, rololooooo”
La collègue : “Et bé voilà… Il est normal en fait…”
Le faux Batiste : “Plus que 19 dents de lait et on sera bon !! Après il va les perdre…”

Alors lecteur, recueillons-nous quelques instants sur le sort de cet enfant… Que nos pensées volent vers ce petit garçon, handicapé patronymique, baptisé de force quelques mois après le début de sa vie et lancé à pleine main dans la purée de carottes !! Que nos cœurs battent à l’unisson de ces petites dents qui s’élèvent toujours plus haut en réaction à la toute puissance maternelle !!!
Oui mes frères, que nos espoirs se tournent vers les hasards de la génétique… Que ce pauvre petit être encore si chétif échappe au sort que lui promet l’héritage de toute une lignée d’yeux de lapins fous !!!
Enfin, chers lecteurs (d’après les dernières stats vous êtes plusieurs), unissons nous. Oui, faisons une grande ronde, une ronde d’amour et de complicité, une ronde d’espoir et de joie, unissons nous et demandons à la mère, à la seule qui à ma connaissance (je connais pas le père :p) détient les clés du futur de cet être encore si inconscient de la vie qui lui est promise, demandons lui, à cette femme si frêle que nul ne saurait blâmer, demandons lui à cette tortionnaire des coursives de nous laisser tranquille (ou d’abandonner son gosse, de toutes façons il est baptisé, il peut rien lui arriver)…
IL FAUT PAS RESTER LA, MADAME !!! IL FAUT PARTIR MAINTENANT !!!!!! HEIN IL EST FINI LE SPECTACLE, ON RANGE LA !!! VOUS VOYEZ PAS ????

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Parce que ce fut un miracle…

décembre 3rd, 2008 by Batiste

Il devait accompagner sa chef mais il était arrivé tout seul. Petite mallette noire, chaussures cirées et brun dégagé, il avait encore une fois accordé sa cravate avec la réunion : c’était une superbe bleu foncée sur laquelle se détachaient assez visiblement de grands flamands roses-pétards. Et comme il avait assorti le tout avec une chemise blanche à carreaux rouges, ceux qui étaient assis en face de lui ont cligné des yeux pendant toute la réunion.

La légende dirait que ce goût prononcé pour les cravates à nounours, à Droopy et à tambourins-et-castagnettes (je l’ai vue)  n’était pas dû à des enfants aveugles qui, adorant leur papa, le comblaient pour chaque fête des pères, anniversaire et noël, mais à une volonté de mettre un peu de bonheur dans les rues pluvieuses d’une capitale où la mode était au noir et blanc, et de gaité dans les réunions tendues.

Et la réunion allait être tendue.

“Chantal (nous l’appellerons Chantal) sera un peu en retard, elle vient en voiture et il pleut…”
Il avait dit ça avec une certaine désinvolture, et cette toute petite phrase du type “j’ai apporté un petit gâteau parce que j’ai mis une heure à trouver mes chaussettes…” toucha son auditoire :
“oui oui houlala, Paris en ce moment c’est vraiment galère en voiture”
“C’est comme ça tous les ans en décembre à cause que des courses pour noël (tu noteras lecteur que dans les réunion stratégiques, tout le monde n’est pas à la hauteur niveau syntaxe), et puis ça se calme du début Janvier à la fin Juin.”
“M’en parlez pas… Moi j’ai un cat’cat’, et si je roule pas sur les trottoirs j’arrive pas à l’heure à la maison pour regarder combien ça coûte…”
[...]

Une fois tous les participants accordés sur le modèle, la couleur et la taille des pneus de la voiture de Chantal, la réunion commença dans une atmosphère largement détendues par cette complicité soudaine. Les slides s’enchainaient sous le regard bienveillant des décideurs qui espéraient avec impatience la fin de la réunion qui marquerait le début du repas.
Chantal, elle, arriva une fois la réunion bien entamée. Il avait plu sur ses cheveux, et des goutes perlaient sur les verres de ses lunettes de presbyte… Elle s’installa dans un silence presque religieux, salua quelques unes de ses connaissances d’un petit sourire, et sortit sa mitraillette.

Le but de Chantal ? Flinguer le projet.
“J’l'aime pas Pascal (nous l’appellerons Pascal), il a de grosses dents, il est coiffé comme un pied, il mange ses crottes de nez, et surtout (surtout) on est pas issu de la même entité (très important lecteur les entités dans les grandes boites).” Chantal s’était réveillée en bredouillant ces paroles, ses rêves n’avaient été que piétinage de Pascal, et elle scandait des chansons d’Yves Duteil dans les bouchons sous la pluie pour se donner du courage…
Le projet, elle n’en avait que lu le titre dans un mail d’invitation, mais on lui avait demandé de venir pour donner son avis et elle était bien décidée à dire tout le mal qu’elle pensait de Pascal et de tout ce qu’il pouvait faire.

10 minutes plus tard, la tension était à son comble. Chantal attaquait sur tous les fronts : l’architecture préconisée, l’interconnexion avec les autres services, le plan de déploiement, l’analyse des risques… Tout !! Les questions tombaient comme des obus, entrecoupées de commentaires acerbes et de remarques condescendantes : “Parle plutôt dans le micro Pascal, je suis à côté de toi et je ne t’entends que trop bien… ce n’est pas la peine de me crier dans l’oreille pour que tout le monde puisse t’entendre”.
Les décideurs qui n’avaient commencé que par ouvrir un oeil étaient maintenant groupés derrière leur poulain le plus agressif. Pascal était en train de se faire flinguer sans autre forme de procès alors que le projet était nickel chrome (je le sais c’est moi qui avais tout fait :p) et que Chantal n’en avait pas lu une ligne…

Bien des années plus tard, quand l’histoire serait devenue légende et que la légende elle même serait devenue Mythe, il serait rapporté qu’à ce moment précis, dans une salle tout à coup envahie d’une lumière étourdissante et dans un rugissement presque inhumain, un consultant bondit de son siège avec la souplesse et la dextérité d’Asphalte Jungle, franchit sans que personne n’ait eu le temps de bouger l’espace qui le séparait de Chantal, lui éclata la gueule d’un coup de talon dans un petit bruit de bois de cagette, et, réajustant son costard dont la cravate n’avait pas tremblé… “Oui ? On en était à la validation des conclusions du projet non ?”.

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Parce que c’est de la con-so-ma-tion

octobre 29th, 2008 by Batiste

Je sais plus si je t’ai raconté ma dernière visite chez le docteur, alors fais comme si tu t’en souvenais plus je te la refais en vitesse avant le reste…

Elle (dans la salle d’attente) : “Oui monsieur… (elle regarde son papier) Pa-ne-tier oui…”
Moi : “C’est moi”
Elle : “Oui entrez oui…”
J’entre, me dis qu’en un an elle a toujours pas trouvé de démaquillant, qu’elle doit se remettre une petite surcouche tous les jours et que j’aimerais pas devoir laver son oreiller qui doit être sacrément barbouillé entre le rouge à lèvres, le vert à joues et le noir à yeux…
Elle : “Allez asseyez vous”
Je m’assois
Elle : sourire
Moi : sourire
Elle : “Bon alors qu’est ce qu’il vous fallait ?”
Moi : “Un certificat médical” (oui tu ne rêves pas, je te refais le même post tous les ans !!! gnarf gnarf gnarf)
Elle : “Haaaaaa, ben ça c’est bien ça !!! C’est e-xac-te-ment le genre de visite qu’il me faut entre midi et deux !! Pas de problème ça va vite, hop en 5 minutes c’est fait et je rattrape mon retard !! Mettez votre bras là dedans”
Je mets mon bras là dedans, ça gonfle tout seul avec un bruit de moteur de Légo, des trucs se marquent sur le petit écran qui est entre nous et elle dit :
Elle : “Bon alors c’est quoi comme sport ?”
Moi (regardant mon bras et le petit écran) : “Hand-ball…”
Elle : “Hand-ball”
Le docteur a ceci de commun avec le policier de quartier qu’il tape à l’ordinateur avec un seul doigt. Quand les adjudants ou les commissaires arrivent à taper avec un doigt DE CHAQUE MAIN, mon généraliste à moi en est resté à l’index de la main droite. J’étais en train d’imaginer avec combien de doigts de combien de mains pouvaient taper les chirurgiens quand le moteur de Légo s’est arrêté.
Elle (finissant le “ball” sur son clavier) : “Bon ben c’est parfait, 12-8 (cette flemarde venait de me faire prendre la tension par un appareil automatique…), parfait, haaaa ben vous me faites plaisir je gagne du temps avec vous… Vous voulez pas autre chose ? Dolyprane ? Rien ? Bon ça fait 23 euros”
Elle : Sourire
Moi : me voilà avec une ordonnance…

1 mois plus tard, on retrouve l’auteur avec son ordonnance à l’entrée du centre commercial de la Défense…
J’entre dans la pharmacie. [...] Je ressors de la pharmacie !!

Je vérifie qu’y a bien marqué “pharmacie” dehors. Dedans on se croirait chez Zara : Y a une trentaine de working girls (en short !!) en train de se balader entre les rayons pour choisir leurs petits produits de parapharmacie comme si c’était des fringues (”moi je prendrais bien ce petit soin du corps en plus de mon flacon d’Extril et de ma poudre de régime… en plus c’est quasiment donné !!”), le tout dans une ambiance de Macumba avec la musique à bloc !!!

Pour les ordonnances, y a quand même un comptoir…
Et c’est derrière le comptoir que la magie de la Défense a encore opéré !! Toutes les filles en blouses avaient du avoir des propositions pour se faire embaucher chez Elite : 1 mètre 75 au garrot, fines et élancées, des push-ups dans tous les sens et franchement de jolis petits minois…
Va falloir que tu comprennes un jour lecteur que si la pharmacienne est pas jolie, ben qu’est ce qu’il fait le cadre le la Défense ?? Et ben il se casse et va à la boulangerie à la place !!
Le patron de la pharmacie (à ne pas confondre avec un pharmacien) lui l’a bien compris et t’en fais pas et a recruté tout son personnel au physique !!
Passe derrière le comptoir un petit laborantin… Enfin quand je dis “petit” : 1m85, brun aux yeux verts, barbe de 3 jours… Et dont cours de muscu au Club Med Gym doivent être remboursés par la pharmacie…

La petite pharmacienne aux yeux bleus me ramène mes goutes pour mes yeux… (oui j’ai des goutes pour les yeux… Une petite histoire d’allergie à Paris m’a dit l’ophtalmo… L’air y est trop sain pour moi…)
Elle : “Et au revoir monsieur !!”
Moi : “Au revoir… Et changez rien !!”

La scène suivante se déroule le 12 mai 2012
Lui : “Samantha… Viens dans mon bureau je dois te parler”
Elle (s’asseyant dans le bureau) : “Oui monsieur Lambert ?”
Lui : “Ecoute Samantha, on a regardé avec Philippe tes chiffres de vente pour le mois de mars, et c’est pas bon du tout du tout… Tes résultats sont en baisse constante depuis tes 32 ans… Et je crois que je vais pas avoir d’autre choix que de te muter à la pharmacie de Rungis… à côté du Marché… Celle pour les prolos…”
Elle : “Non, s’il vous plait monsieur le directeur !!! Je vais m’améliorer je vous promets !! J’ai commencé un régime dissocié basé exclusivement sur un apport calorique par l’intermédiaire de pizzas !! Pizza au petit dej, pizza au dej et au diner… Les résultats commencent à arriver…
Lui : “Je suis désolé Samantha, je crois que mon choix est irrévocable… Fini les petits jeunes en costard, maintenant pour toi c’est les prolos !!”
Elle (essuyant une larme) : “C’est dur mais juste… Merci monsieur le Directeur…”

Allez, heureusement les consultants sont payés à l’apparence (et malheureusement pas payés au poids :p)

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Parce que ça revient…

octobre 10th, 2008 by Batiste

Le générique du dernier épisode de Madame est servi venait de se fondre sur la pub, on avait éteint la télé et on pensait que c’était terminé !!
Fini les coiffures vampirisées d’Angela Bower, les jeans et les pulls improbables de Tony Micelli, ou les tee-shirts fluos de la pitite : avec la fin de Madame est servi sonnait la fin des années 80, et toute la mode de Jonathan et Jennifer était vouée à disparaitre pour le plus grand bien de l’humanité !!

La suite se passe à Paris, par un beau jour d’automne 2008…

La porte du métro s’ouvre et tel asphalte jungle, le poil souple et l’oeil vif, l’auteur (tu l’auras reconnu) bondit hors de la rame le sac sur le dos et les écouteurs sur les oreilles.
But de l’opération : passer le moins de temps possible sur le quai pour s’engouffrer dans les escalators et éviter de se payer la queue qui naîtra dans les secondes à venir…

Et là, devant dans l’escalator, une petite vieille de dos.

On sait pas si elle a été plus grande un jour, mais la forme de son gilet laisse penser que la vie l’a tassée au profit d’une bosse dans le dos qui fait remonter son petit gilet découvrant le bas de sa chemise…
“La pauvre petite vieille…” pense alors l’auteur avant de la doubler… Hop, un petit regard souriant à la vieille en signe de “Bonjour ma p’tite dam’… Ralalaaaaa, la vie ne fait pas de cadeaux… Surtout à la fin !!” et là le choc : la petite vieille est en fait une petite jeune qui sort du boulot et qui a mis le petit gilet trop mode qu’elle vient de s’acheter à Zara…

Et elle a tout l’attirail !!
Le pantalon dégueu de Tony, la chemise d’Angela Bower sans forme nulle part, et le petit gilet qui recouvre le tout et qui la fait passer pour la petite vieille la plus fashion de tout le RER A…

Je me retourne dans la gare, et là elles sont partout autour de moi… Et tout est revenu : les épaulettes des James Bond Girls des mauvaises années avec Timothy Dalton, les coiffures de la copine de Schwarzi dans “Jumeaux”, les coupes de pantalons qui effacent tout ce qui peut faire un être humain : la taille à l’estomac, les hanches à leur place, les jambes comprimées et surtout : pas de tronc… Et les pulls… Trop de tissus en haut (mais alors beaucoup trop) ça bouffe dans tous les sens pour se retrouver collé au corps au niveau du diaphragme et ça va dans le sens du jean : pas de tronc !! Les années 80 ont inventées la femme sans tronc, et 2008 sans imagination a ressorti tout ça des placards…

Mais alors mais comment font-elles ? Comment fait la petite parisienne pour être toujours au top ? Foncer chez Zara dès que la nouvelle collection est sortie et s’en faire toute une garde robe du jour au lendemain ? Les cols en fourrure de chat ont disparu d’un coup l’année dernière au profit des bottes (très très à la mode l’année dernière la botte) et de l’ensemble short-collants… Et là plus un seul short-collant !! Non, rien d’autre que des épaulettes, des hauts dégueux et des bas moches…

Dans cet océan de mochitude, 2 côtés positifs :
- L’année prochaine elles auront tout jeté pour passer au nouveau style “bas-résilles-doudoune”
- Cette année les fabricants de vêtements pour greluches n’ont plus à torturer de chats et de lapins pour que la mode puisse être à la mode…

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Parce que c’était le retour…

août 29th, 2008 by Batiste

Parce que c’était le retour…

Postulat : Les vacances c’est trop bien, mais les raconter c’est trop nul, parce que vraiment les barbeuks des autres c’est vraiment que des barbeuks pourris rapport aux barbeuks à soi qui sont vraiment trop bien, et la plage des autres elle est toujours un peu moins Ouatchaaaa… Donc ouai raconter les vacances c’est nul…

Par contre raconter le retour en bus entre la gare Montparnasse et la rue Oberkampf, ça vraiment ça envoie du bois de cagette… C’est des trucs que tu pourras pas trouver dans tes magasines pourris qui montrent les barbeuks des stars pendant leurs vacances sur la côte…

Suis donc monté dans le bus 96 devant la gare Montparnasse. Encore en short et en tongs, mon gros sac à la main, me voilà dans un bus ultra-blindé. Les premiers mots parisiens que j’entendis furent : “Avancer vers le fond là bas !! On peut pas rentrer !!”.

Vers le fond s’entassaient déjà pas mal de pieds que j’ai dû raboter pour faire avancer mon gros sac, 2 poussettes, 1 femme enceinte, et 1 Biff Tannen, version “Retour vers le futur II” quand il est devenu riche et qu’il porte un costard… Le gars pas tibulaire mais presque !!
http://a5.vox.com/6a00c2251d08dc8e1d00c22524bdbd8e1d-320pi

Le bus est parti, un bébé s’est mis à pleurer comme un malade, et sa (grande) soeur s’est mise à chanter “Lalalilala, Margot !! Lalalilala, Margot !! Lalalilala, Margot !! Lalalilala, Margot !!”. Ca a duré tout le voyage, entrecoupé de “hey maman, hey maman, la petite fille dans la chanson elle s’appelle Margot comme moi !! hey maman, Lalalilala, Margot !! Lalalilala, Margot !!”…

Quelque chercheur bien équipé démontrerait sans peine que les parents possèdent un filtre passe-grand et occultent en permanence les bruits non pertinent de leurs enfants qui forcément se rendent bien compte que les petites filles des chansons s’appellent comme eux mais :
- Ne se rendent pas compte qu’ils pourrissent un bus entier…
- Ne comprennent vraiment pourquoi leur maman ne leur répond jamais…
- Et sont capable sans se lasser de répéter la même action pendant 2h et demie…
(Ils sont forts ces chercheurs)

Pour le commun des mortels qui n’est pas équipé du filtre passe-grand et ne s’est habitué pendant une semaine qu’au doux bruit des vagues et au cri déchirant que pousse la gaufre Nutella Chantilly au moment où elle se rend compte qu’elle va se faire becter, les “Lalalilala, Margot !!” peuvent être assimilés à des armes psychologiques de destruction passive savamment élaborées pas les parents, trop content de se venger de se faire réveiller à 7h du mat tous les dimanches matins…

Et puis là ils sont montés.
Les Bidochons. Les deux.
http://perso.numericable.fr/~gabuzo38/ecrans/fun_bidochons_800.jpg
Ma maman m’a dit que c’est mal de rigoler de la dégaine des gens, mais un tel niveau de ressemblance avec des personnages de BD c’est pas permis. Elle tout en rose avec une robe à faire pâlir la reine mère, et lui le pantalon remonté jusqu’aux pecs et des bretelles en plus de sa ceinture… Les tours de taille, la moustache, la coiffure : TOUT. A croire que c’était une unité d’intervention artistique qui venait nous faire son numéro dans le bus…

Ils montent à l’avant du bus qui n’avait libéré personne depuis le départ de la gare, et commencent direct le spectacle : “Allez on va se mettre devant la porte de derrière pour pouvoir ressortir facilement”
Et vas y que ça tacle les chevilles avec le sac à main en grognant que ça se pousse pas et qu’il faut faire le boulot soi même, marche sur mon sac, donne un coup de coude à Biff Tannen au passage, et se cale pile devant la porte pour être bien à son aise en disant “bon ben là on sera bien à notre aise” (tout est véridique).

Biff Tannen, 30 ans gominé et encostardé, vient de se prendre un coup de coude. Malheureusement Biff n’habite pas à Hill Valley, mais est bel et bien parisien.
Biff : “Ho c’est bon la moche, qu’est ce que tu fais là !!”
Raymonde (en gueulant) : “Non mais regardez le celui là qui embête les pauvres gens”
Biff (en gueulant) : “Ho ça va la vielle, tu m’a donné un coup de coude”
Raymonde (en gueulant) : “Ha ben elle est belle la France !! Ne-me-par-lez pas comme ça !! Non mais c’est pas possible ça”
Biff (entre ses dents) : “Celle là la grosse elle va venir te dire bonjour dans la gueule que tu feras moins ta maligne”
Raymonde (en gueulant) : “Ho me touchez pas !!! Si vous me touchez c’est au tribunal que ça va finir !! Non mais c’est ça la France de Sarko !!!”
Biff (en gueulant) : “Non mais vous vous êtes vus avec vos gueules de fachos là ?”

Le bus s’arrête, les bidochons (judicieusement placés devant la porte :p) descendent.
Welcome back !!

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Parce que c’est la rue Oberkampf…

juillet 14th, 2008 by Batiste

Ca devait être une petite verrine, trouvée dans mon bouquin de verrines, le genre que tu fais pour impressionner ta nouvelle voisine pour qu’elle oublie pas de te garder ton courrier quand t’es en vacances. Un petit mélange du fruit de la terre et du fruit de la mer, avec un vrai fruit dedans histoire de se donner bonne conscience.

Le truc c’est qu’en plus des pommes du boudin et des lardons, dedans il devait y avoir une petite coquille-Saint Jacques… Et que nos amis les marins pêcheurs entamaient leur deuxième semaine de grève (je vous avais dit que ce blog ne serait pas politique…).

Me voilà devant la poissonnerie de la rue Oberkampf… Personne… Même pas un poissonnier… Ca devait taper fort la grève… Et puis derrière moi : “Youhouuuuu, je suis là, youhouuuuu”.

C’était le poissonnier qui traversait la route vers moi en me faisant des grands signes avec ses bras :
“Alors qu’est ce qu’il vous fallait ?” (sur le ton de “Moi je m’appelle Bryan et les grosses motos me font craquer”)
“Heu… 6 coquilles Saint Jacques…”
“C’est pour faire un petit plat spécial pour votre copine ?? … Ou votre copain… ??”

Sourire.

“C’est pour la voisine (pour qu’elle me garde mon courrier plus tard)”
“Vous savez qu’y a une grève en ce moment ?”
“Ha bon (je sais pas si t’as vu lecteur comme je feins bien la surprise…)”
“Mais bon moi j’ai pas trop de problèmes, j’ai des combines pour m’approvisionner… Vous savez que je suis le meilleur poissonnier de France ?”
“Heing ?”

Et ça s’est enchainé. Il m’a montré l’expo photo dans son magasin (les chats du quartier “parce que je fais beaucoup d’animations pour le quartier”), ses prix de “meilleur poissonnier de France”, les articles qu’il a écrit dans les journaux… On a démonté ensemble toute la filière du poisson… Et d’un coup :

“Vous êtes de droite ou de gauche vous ?”
“Qui ça moi ?”
“Oui vous, vous avez voté pour qui la dernière fois ?”
“Mais j’avais dit à mon lecteur que je ferai pas de politique sur mon blog… Seulement des analyses fines en météorologie…”
“Moi j’ai pas voté, je vote plus”
“Ha !! ca m’arrange vis à vis de mon lecteur !!”

Et on a continué à discutailer une heure dans la poissonnerie, de son copain (oui parce que lui a plutôt un copain, même si ça se voit pas du tout au premier abord), des chaluts, des coquilles Saint-Jacques que juste dessus dessous dans une poêle, sel-poivre, mais que moi je mets du citron… Et puis il a fini par me donner 6 jolies coquilles Saint jacques qu’il gardait précieusement dans un tissu sous la glace à côté d’un saumon qui me regardait avec les yeux du désir…

Conclusion : un colis est arrivé jeudi dernier alors que j’étais au boulot… Et je l’ai récupéré chez ma voisine !!

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Parce que c’est une madeleine

mai 9th, 2008 by Batiste

J’avais un train à prendre.
Le genre de train du vendredi soir qui se prennent des mercredi soir à cause des petits ponts de mai ; et la ligne 6 était pleine de sacs de voyages, de sourires, les métrolos étaient moins encostardés que d’habitude, ça sentait un peu les vacances, et le gars est monté avec son accordéon au deuxième arrêt.

C’était un accordéon à notes de piano, “l’accordéon du mauvais” comme on l’appelle chez les accordéonistes de haut vol qui connaissent personnellement Lydie Kotala et qui conduisent de vieilles R25 (;p), le petit frère pauvre du vrai accordéon qui lui n’a que des petites boutons de chemises pour jouer (nacrés d’ailleurs). Un accordéon tout vieux, le genre qui a fait la guerre et qui s’est retrouvé dans les bras d’un pauvre hère qui en joue pour arrondir les fins de journées difficiles.

“Et voilà qu’on va encore se payer Besame Mucho…” me dis-je dans l’élan du gars qui se paie Besame Mucho 15 fois par semaine.

Je sais pas pourquoi les gars qui montent dans le métro pour chanter, ou jouer, ou tambouriner ou quoi que ce soit, font TOUJOURS Besame Mucho… Et pas le Besame Mucho de Diana Krall ou de Omara Portuando qui te font rêver, mais plutôt celui de Dalida qui bave autant sur le plan musical que les caméras de l’époque faisaient baver les télés à cause des strasses des robes de ladite chanteuse.

Il se prépare…
Il sourit…
On se prépare au “Besaaaaaame, besame muuuuuuucho”
Et 3 et 4…

Et là pas du tout, on part en samba, je me retourne tout interloqué, me dis “Hou putain il envoie du bois celui-là”, ça bouge dans tous les sens, envoie du pâté à tous ceux qui peuvent en recevoir, il a même pas encore commencé le thème qu’il nous a mis dans une ambiance de carnavöal, attention, ça commence, écoute lecteur, ça commence :
“La laaaaaaaa, lalalalalalala laaaaaaaaaa, lalalalalalala laaaaaaaaaa, lalalalalalala laaaaaaaa” (AAASIIIINT, ASIIIIINT… AAASIIIINT)
Oui lecteur, tu l’auras reconnu, il jouait Brazil (mais si Brazil, là le film avec le gars qui vole en armure…), tout le monde s’était retourné, et lui il souriait toujours en commençant une impro de ouf toujours sur son vieil accordéon à clavier de piano…

Chpeux te dire que ça m’a rabiboché avec l’accordéon de métro, et que ça m’a replongé dans mes jeunes années où c’était accordéon tous les vendredis soir pour les répètes (et le mercredi aussi des fois), des voyages dans toutes les villes du Médoc et de France pour des concerts (et des fêtes à la saucisse aussi) et des concours (ça c’était un peu plus sérieux, sauf dans le bus du retour où le champagne coulait à flot dans les coupes durement gagnées pendant le week end), et les rousses foncées qui jouent des trucs de sorcière !! (photos sur demande…)

D’ailleurs quand est ce que tu me joues un truc d’accordéon ?

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Parce qu’il fallait un break…

février 15th, 2008 by Batiste

Il me fallait un meuble…

Boah pas si gros que ça le meule, juste un truc pour mettre dans un coin du salon histoire de prendre un peu plus de place dans mon immense appartement de 30 m² et d’entreposer pèle mêle quelques bouquins, 2 mugs et une vague télé. Un meuble d’angle quoi !!

Confiant, je me pointe la bouche en coeur dans un de ces magasins qui vend le genre de meuble sur lequel on peut entreposer des trucs dessus.

Je te passe les étapes de l’accueil (la bête ayant été commandée sur Internet) avec la nana de l’accueil qui avait tout de la nana de l’accueil, l’attente avec ma facture en rayon du vendeur qui était en train de se prendre en photo avec des meubles (chacun ses mœurs), pour arriver au moment où il a posé son appareil photo pour venir voir le petit jeune homme qui le regardait avec des yeux ronds comme des hublots (moi).

“Alors qu’est ce qu’il veut le petit jeune homme ?” (tu noteras le iloiement de rigueur)
“J’ai ici dans ma main droite une facture (le petit jeune homme est un peu magicien) et la nana de l’accueil m’a dit de venir vous voir pour que vous me donniez le meuble…”
“Attendez voir la facture… Ha oui mais donc pour ce type de meuble il faut donc aller à l’entrepôt parce qu’ils sont donc trop volumineux pour être entreposés ici… Donc l’entrepôt il est à l’autre bout de la ville (c’est Paris la ville) et dépêchez-vous parce que donc il ferme dans pas longtemps… Bonne soirée (donc) !!!”

Oui je comprends, tu rigoles à cause de l’entrepôt qui est loin tout ça tout ça… Mais c’est pas ça qui me faisait peur… Ce qui me faisait peur c’était le “il est trop volumineux”.
Rappelons pour ceux qui ont pas suivi les derniers épisodes que depuis que j’ai filé ma voiture à ma sœur, mes seuls moyens de transport sont le métro, le vélib et mes pieds…

“Bon alors je peux l’amener jusqu’à votre véhicule si vous voulez…”
Ca c’est ce que m’a dit le gars de l’entrepôt qui arrivait avec 2 cartons “volumineux” et un peu lourds (51 kilos au total, du bon carton…).
Sourire… “Je suis en métro”
“Ben vous êtes dans la merde… On ferme dans 5 minutes…”

Et là une petite voix a dit : “Il faudrait peut être essayer avec un taxi… ?”
Je me retourne vers le vendeur… “Ben oui y en a qui font comme ça… Avec un taxi break…”
La nana de l’accueil de l’entrepôt (y a des nanas de l’accueil partout apparemment) a réservé un taxi en 3 secondes… Un break !!

Bon alors on a quand même galéré pour faire renter les cartons dans le break. Il a fallu rabattre les sièges, et je me suis retrouvé à côté du chauffeur de taxi avec tous ses papiers sur les genoux… (oui c’était des cartons volumineux oui…)
Alors on a discuté, du trajet, de la météo, des meubles, de visseuses et d’escaliers à monter…
Et puis à un feu rouge il a dit :
“Regardez là, c’est ouf !! Regardez les flics viennent d’arrêté un gars et une nana en vélib… Regardez ils sont en train de leur mettre une prune !!”
“… Ha oui !?!”
“C’est vraiment un scandale, moi je comprends les mecs qui se la jouent écolo, qui lâchent leur voiture et qui se mettent au vélo à Paris… Et tu crois qu’ils se montreraient coopératifs les flics ? Non ils arrivent quand même à leur tirer de la thune !!! Pour des conneries en plus… Ils ont trouvé une nouvelle manne !!”

J’l’ai trouvé sympa tout d’un coup… Et encore plus sympa quand il a monté un carton dans l’escalier jusqu’à mon appart…
Vérification faite, j’ai économisé 10 euros sur le prix de la livraison à domicile (qui avouons-le aurait été la solution de facilité, mais hein l’aventure c’est l’aventure…)

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