la vie est belle et c’est tant mieux

Ce matin je devais commencer à une heure indue… 9h !! (oui c’est une heure indue !!)
Allez pour la route je te rajoute à ça une configuration de départ pas “tip-top logistique” au moment du réveil, et ça se transforme en aventure !!

Le réveil était donc réglé pour 8h ce matin (ce qui est une heure indue pour un lundi je le rappelle) avec comme mission de :
- Se lever
- Se doucher, s’habiller, se brossélédentiser tout ça tout ça
Là on rentre dans le compliqué : comme j’avais aucune affaire pour aller bosser
- Prendre le métro pour rentrer chez moi (d’un lieu que je ne citerai pas parce que je me fais engueuler par Mali à chaque fois que je parle d’elle sur mon blog…)
- Se changer et mettre des chaussure de boulot (qui ont comme particularité d’être beaucoup moins confortables que les chaussures de week-end)
- Prendre le métro pour retourner au boulot (frais et dispo, l’haleine fraiche et le sourire aux lèvres) à l’heure (migration oblige).

Alors comment ça s’est passé pour de vrai :
- 8h00 : Râler contre le réveil et dire à quelqu’un de le mettre à 8h15 que c’est un scandale ces réveils qui sonnent tôt comme ça…
- Quelqu’un le met à 8h30
- J’ai dit 8h15
- Tu fais chier, ok 8h15
- 8h15 : entendre le réveil et se lever, se laver, les dents, brosser bien derrière les oreilles, s’habiller, faire le gars frais et dispo avec les mêmes fringues que la veille.
- 8h30 : se faufiler jusqu’au métro et monter dedans, regarder les gens autour pour voir si ils savent que c’est les affaires de la veille, faire comme si de rien n’était et sortir un livre.
- 8h31 : regarder les gens qui rigolent parce que la couverture du livre est montée à l’envers qu’on dirait que je lis le livre à l’envers…
- 8h40 : descendre du métro et aller à la maison, se changer tout ça tout ça comme dans le plan (voir le plan au dessus).
- Descendre sur le quai de la 9 et se dire : “tiens y a plein de monde ce matin sur ce quai… Qu’est ce qui se passe ??”
- Voir un métro plus que blindé arriver et se dire qu’on est un gros malin parce qu’on s’est mis en face d’une porte qu’y en a qui vont être chocolat.
- Monter dans le métro tout blindé et se moquer des gens chocolat qui poussent poussent mais rentrent pas !!
- Subir 2 stations dans ces conditions, collé contre une dame qui n’a rien d’attirante
- Arriver au boulot, moins frais, moins dispo mais toujours aussi bien lavé derrière les oreilles…

Je reprends là :
Arrivée au boulot à 8h55.
J’allume mon pc avec la dextérité que connaissent les lapins quand ils se retrouvent en présence d’une lapine, branche ma clé USB, souris au premier gars de la boite qui rentre dans le bureau, décroche mon téléphone, me connecte sur la conf :
“Please enter your entry code”
“tu tu du ti tu tu tu di du” (pour les lecteurs qui n’ont pas leur brevet d’imitation, ceci est le tapage de touches sur un téléphone)
“You are the first participant to joint the conference”
“tu tu du ti tu tu tu di du” (pour les lecteurs qui n’ont pas leur brevet d’imitation, ceci est le fredonnement d’un morceau de jazz…)
10 minutes plus tard, personne sur la conférence : je téléphone au chef de projet chez l’opérateur, rien… Je finis par raccrocher laissant tomber l’opération…

10h, je téléphone au chef de projet chez l’opérateur, rien, sur son portable :
“Alors pour la migration de ce matin qu’est ce qu’il s’est passé ?”
“Ben je sais pas je suis pas encore au boulot, je suis pas parti de chez moi, mais je pense qu’elle a été annulée”

Alors là lecteur, je vais t’apprendre un mouvement technique qui va peut être un jour t’éviter  de perdre ton boulot…
Il ne faut jamais au grand jamais te mettre à gueuler contre la jolie jeune fille que tu as au bout du fil (oui bon elle est jolie c’est pas ma faute), lui dire que bordel tu sais pas à quelle heure je me suis levé pour ton opération de merde que toi t’es encore au pieu à te toucher la bite (qui est forcément une expression vu que c’est une fille la fille) !!
Il faut avec la sagesse qui caractérise l’homme d’exception que tu es déclarer avec le ton le plus intéressé possible : “Et tu as passé un bon week-end ? Les soldes furent bonnes ?”
Ca lecteur, un jour, parler des soldes : ça te sauvera la vie…

Allez sur ce je finis de subir le dernier titre de Carla Bruni (qui aurait jamais du sortir un album en anglais et aurait du vivre sur les dividendes du précédent) et je fais la liste des courses pour le ski… (prochaine semaine et prochain post…)

On en était resté à :
Le consultant : “Normalement c’est vendredi…” (le 12)
L’homme : “Ok pour vendredi… Et j’espère que ça marchera… Surtout pour vous…”

Il est 10h33, et la migration de la filiale a commencé à 10h…
Je peux te dire lecteur que l’accent sicilien est toujours là et que la migration se passe…
On est plus nombreux que d’habitude sur le call, parce qu’y a les gars du proxy (ils ont le proxy…).
Je te la fais :
Le consultant (jeune et bigarré) : “Bon alors il faut pinger le proxy”
Le sicilien (Le Parain): “Ca passe”
Le consultant (jeune et les cheveux fous) : “Et maintenant il faut tester un site web”
Le sicilien (Le Parain NTIC): “Google… Ca passe”
Le consultant (jeune et averti) : “Un autre plus exotique… Parce que ça pourrait être dans le cache” (oui lecteur des trucs sont gardés en mémoire pour te les refiler sans aller voir sur le site)
Le sicilien (Le parain fan): “Ok… Alors www.ferrari.it”

No comment
La migration est finie, tout marche, ça m’évite d’avoir à faire avec la “famille”…

Le week-end a été pluvieux, y a eu plein de trucs dedans, mais là on est déjà mardi et c’est pas de ça que je vais te parler… (t’as vu ça lecteur, c’est de l’accroche ça !!)

La scène se passe au boulot, avec un téléphone (fixe et posé sur un bureau). La conversation se passe entre un jeune consultant impatient et plein de fougue et un homme d’âge moyen dont la caractéristique principale est qu’il travaille à Monaco…

Le consultant (avec un accent Parigo-Bordelais qui chante les vagues) : “Allo bonjour, BAXXXX XXXTIER de SYYYYZ à l’appareil, je vous téléphone au sujet de votre site  qu’on doit migrer en fin de semaine et qui…”
L’homme (avec un fort accent sicilien, doucement murmuré) : “Bon’joureu, AlXXXXdro DiYYYYpri au téléphoneu, et ouii, on doit migrer… Et c’est duureu”
Le consultant (toujours avec son accent) : “Oui justement votre site est tout à fait particulier dans le réseau de SYYYYZ, et il va falloir…”
L’homme (toujours murmurant en Sicilien) : “Oui je sais qu’il est particulier le site, on est à Monaco ici… On a droit a des particularités… On s’arrange…”
Le consultant : “Et il va vous falloir un proxy…”
L’homme (parlant à un de ses “hommes”) : “Tu crois qu’on pourrait se débrouiller pour se procurer un proxy d’ici un petit moment ?…”
L’autre homme (accent sicilien, murmuré, tout pareil) : “Un proxy ? Je pense que ça pourrait se faire… sans trop de problème…”
L’homme : “C’est bon pour le proxy… On migre quand ?”
Le consultant : “Normalement c’est vendredi…”
L’homme : “Ok pour vendredi… Et j’espère que ça marchera… Surtout pour vous…”

Ben j’espère que ça marchera aussi…
Y en a qui ont du se retrouver avec des bottes en béton à marcher dans la vase pour moins que ça…

Ha oui tiens j’ai téléphoné à free aussi, j’ai pris la même voix et la free boite arrive cette semaine !!

L’Homme est comme les lapins, il s’attrape par les oreilles…

Je cite Chanito : “Tu te la joues vraiment Caubère en ce moment sur ton blog. Fais gaffe, parce que si ça continue comme ça et ben ça va être pareil !!”
C’est pas vrai, là c’était du Batiste, la preuve, je refais l’article à la Claudère (voilà comme ça ça fera 2 articles le même jour, c’est une bonne moyenne)…

Mais alors mais regardez mon fils !!
15 heures qu’on est là avec son père à le regarder et il a toujours pas fait ses cadeaux !!
J’ai amené son père en lui disant “viens voir ton fils c’est un spectacle seul en scène… Au maximum ça dure 1h30″ et ça fait 15 heures qu’on est là… Un homme si occupé que son père…
Mais tout le monde vous le dira… Meuuh oui, mais c’est évideeennnnt !!! Un spectacle seul c’est une heure et demi ma-xi-mum, après tout le monde s’emmerde, maaiiis oui… Tout le monde le sait !!

Et le monsieur qui cherche toujours mon fils du regard, mais il n’est pas là pour de vrai, y a que moi Ici !! Et le monsieur qui comprend rien… vous feriez mieux de retourner vous occupez de madame.
Comment madame ? Et bé laissez vous toucher le pelvis !! Vous êtes sa femme ? Et bien alors y a pas de problème, c’est normal…

Bon alors mon fils, on est venu voir ton truc et toi t’as même pas fait tes cadeaux…
Rololololooooooo
On est le 22 décembre et il a pas fait ses cadeaux…
Rololololooooooo
Mais qu’est ce que tu fais là ma petite fille ? Mais tu n’as rien à faire là c’est les cadeaux de ton frère !!
Oui voilà c’est ça remets tes grosses patogas et va te faire des gros mollets en allant courir dans la colline… Mais pour te marier ma petite fille, il faut des gros mollets pour se marier…

Tu dis quoi Ferdinand ? que tu veux aller où ?
Dans la rue Sainte Catherine ?
Demain ??
Mon fils… Alors écoutez bien mesdames et messieurs… Mon fils veut aller un 23 décembre dans la rue Sainte Catherine pour aller faire des cadeaux…
Un 23 décembre…
Mais c’est d’un louuuurd !! C’est d’un louuurd !!
Et pourquoi que t’irais pas ce soir ?

T’as une dissertation à faire ? Et c’est quoi cette dissertation… “Qu’est ce que le bonheur ?” ??
Mais c’est évident ce que c’est le bonheur… Meuuuuh oouuuiiiii, mais c’est évident !!
Mais un enfant de 2 ans sait ce que c’est le bonheur… Meuh ouiii, mais ton père mais à deux ans il savait ce que c’est que le bonheur…
Qu’est ce que tu dis ma petite fille ? Mais ma petite fille tu ne peux pas te comparer à ton père… Meuh non on ne se compare pas à l’Annapurna !! Meuuh non !!
Mon fils, ben tu vas te débrouiller pour tes cadeaux et puis voilà c’est tout !!

J’ai pas eu le temps de faire mes cadeaux.
J’avais prévu de le faire ces derniers week-ends, et puis la pluie et le reste m’en ont empêché.
Alors va falloir que je fonce à Bordeaux faire tout ça samedi 23 décembre…

Bon alors question : le samedi 23 décembre… la rue Sainte Catherine… à Bordeaux… est-elle :
- Blindée !!
- Méga blindée !!
- Archi blindée !!
- On ne sait pas parce qu’on ne va pas faire ses cadeaux de Noël le 23 décembre !!
Autre question :
Le meilleur moyen de transport pour aller dans la rue Sainte Catherine un 21 décembre (déjà qu’un samedi normal c’est l’enfer…) est :
- La voiture !!
- Le bus !!
- Les pattes !!
- On ne sait pas parce qu’on ne va pas faire ses cadeaux de Noël le 23 décembre !!
Pour une tache qui s’annonce rude dans un quête ardue, noyé dans des montagnes de Trolls, Elfes et autres hommes, notre jeune et beau héros (c’est moi) va devoir faire preuve de courage, d’abnégation et de fair play pour se faufiler entre ses (chers) compatriotes en retard !!

“Mais tu n’as qu’à t’avancer ce soir mon petit Batiste… ” me diront des voix averties…
Alors pour information, le polonais du site polonais qu’on devait migrer hier soir, après avoir validé 3 fois sa fiche de migration nous a changé 10 fois son architecture pendant la migration, nous a fait le coup de la panne, et après 2h30 de migration le coup du (celui que je préfère) “le mec qui gère le firewall n’est pas là aujourd’hui… On peut rien faire en fait…”.
Le site polonais donc, qui compte parmi les sites qu’il faut migrer avant le 22/12/2006 (oui c’est aujourd’hui oui…) a donc reporté sa migration au 22/12/2006 17h30…
Si l’on part du principe que :
- les gars vont être aussi manchot qu’hier
- ils n’auront rien fait pendant la nuit comme prévu
- le gars du firewall sera définitivement parti en vacances…
Cela nous annonce une sortie du boulot tardive enchaînée avec (Hôôôô le rayon de soleil de ma vie) une soirée de Noël avec les moisis…

Bon passons à noël pour de vrai !!
Noël pour de vrai c’est avec Pantxo et Xomin.
Les vacances commencent juste, il faut un peu froid, les vitres sont taguées à la neige, et ils repassent les Astérix (et les Lucky Lukes) à la télé…
Pantxo et Xomin arrivent, on a le Mo5 et on joue à androïde. Pantxo prend des bains de 2h avec plein de mousse, on joue et tout le monde dort ici.
Noël ça dure une semaine entre noël et le jour de l’an, d’ailleurs je sais pas bien si on fait la différence entre les deux et le jour de l’an on appelle l’horloge parlante pour pas être en retard.
Noël c’est les cousins qui nous racontent comment ils ont vu le père noël cachés sous la table alors qu’on était trop petit, c’est Billy autour de la table, et des vélos au réveil…
Puis noël ça devient un repas, des langoustines et tous les fois gras du monde, du gras enchaîné avec du frais cuit au porto, des huîtres, de la lotte ou de la volaille, du fromage et des bûches qu’on met deux jours à faire…
Le prère noël disparaît et il faut aller faire des courses pour les cadeaux.
Le Mo5 disparaît à son tour, les cousins ne viennent plus que quelques jours et Xomin en école hôtelière nous prépare l’entrée… Et puis ne vient plus du tout. Katia le remplace.
Nous, fidèle au poste couvrons une branche de pin qu’Amatxi est allée chercher dans la forêt avec toutes les décos qu’on trouve…
Heureusement noël ça reste les repas les plus animés de l’année en cuisine et à la salle, avec les plus belles histoires de famille ou pas racontées, et surtout les plus grands débats de l’histoire du débat tels que :
- 180 sur l’autoroute avec une bonne voiture ou non ?
- Un portable moi jamais d’ailleurs je te signe un papier qui dit que je te paie un repas chez Maïté si j’en ai un avant 2002 !!
- Le tabac c’est tabou ? On en viendra tous à bout ? (oui parce qu’y a du fumeur dans le tas…)
Et mesdames et messieurs en exclu mondiale je vous dévoile les débats de cette année :
- Les langoustines sont-elles hors de prix ?
- Ségolène Royal est-elle à droite limite facho ?
- La gauche arrivera-t’elle un jour à s’unir et à faire quelque chose ?

En fait me tarde trop !!!!
Elle avance pas vite la migration ce matin… Je vais pas manger moi à midi…

Parce que c’est bientôt noël” c’était le début d’une chronique de Patrick Font dans “Rien à cirer”…
Je t’explique lecteur : “Rien à cirer” c’était une émission sur France Inter très drôle que j’écoutais religieusement dès que j’en avais l’occasion quand j’avais entre 8 et 13 ans…
Ca balançait vraiment, c’était dur, y en a un paquet qui sont partis pendant l’émission parce qu’ils en avaient assez pris, et à côté “on a tout essayé” c’est de la daube en barre…

Dans l’équipe y avait Jean Jacques Vanier, Sophie Forte, Christophe Alévèque, d’autres, et puis Patrick Font qui parlait souvent de “Taupe du feuge”…
Donc là l’émission était en septembre ou octobre, c’était Jacques Higelin l’invité, il avait bu comme un trou, et l’émission était partie bien en vrille.
Jacques Higelin aurait du venir un an plus tôt au moment de noël mais il était pas venu, et puis Patrick Font avait gardé le texte qu’il avait prévu et qui parlait de noël… En septembre…

Alors lecteur, comme ça de mémoire, c’est cadeau (c’est le cas de le dire) je te fais le texte de Patrick Font sur noël…
“Parce que c’est bientôt noël…
Alors oui !! Il y a la famine, la guerre, le Rwanda, la rentrée littéraire !!
Alors ok c’est pas top… Mais que cela ne nous fasse pas oublier mes amis les fêtes de la noël…
Oui la noël où les rois mages ont traversé le désert de Halouët pour venir voir l’enfant son nu dans la paille…
Pendant ce temps en Bitinie… En Bitinie connasse pas Bikinie !!! Elle est con celle là je la connais elle est au troisième rang… Donc…
Pendant ce temps en Bitinie vivant le roi Géhunkat de la dynastie des El Pourhy, c’est drôle  parce que si on le dit vite ça fait “j’ai une 4L pourrie”… Si on le dit vite autrement ça veut rien dire…

Mais revenons à la noël, parce que l’on y revient toujours que l’on soit croyant ou athée… On y revient toujours parce que… C’est comme ça !!
Combien d’enfants ont rêvé de se trouver à la place de l’enfant Jésus nu dans la paille ???
…
…
…
Aucun !!
Oui mes amis parce que Jésus était né pour souffrir… Et comme nous le rappelle le Deuthéronome de la troisième Gougnade : “Arriver au monde avec une mère vierge et un père abstinant c’est démarrer dur-dur dans la vie”…
Oui dur dur et réciproquement et quand Jésus médita seul dans le désert, il fut tenté par le diable qui lui disait toutes les 5 minutes :
“Nique ta mère…
Nique ton père…
Et s’il te reste un chien : laisse le moi !!”

Mais la noël c’est surtout les cadeaux qu’on se fait : “Putain qu’est ce que je vais lui acheter à ce con là… Putain fait chier les cadeaux… les cadeaux… Putain ça fait chier !!”
Et les papiers qu’on met autour des cadeaux !! Ca sert à quoi de mettre un papier puisqu’on le défait, gnarf harrf gnarf, putain et ce putain de noeud qui est coincé…
On sait jamais… On sait jamais des fois que les Russes viendraient nous le piquer…

Et recevoir des cadeaux… Quelle horreur !!!
“Hooo, hoooo” faut être comédien déjà… “Hooo, mais fallait pas… Hoo”
Ho et puis… C’est… C’est… Des chocolats !!!
Des chocolaaaaats, je m’attendais à ça sauf à tout !!
Et puis la grosse tantine qui fait : “attention c’est à la cerise, on peut finir pompette… Et j’ai un cousin nègre l’année dernière qui a failli se casser une dent !!”
“Et puis c’est, c’est, c’est, c’est des Mon Chéri !! C’est pas de la merde !! C’est piiiire…

Alors pensez à ça en défaisant vos cadeaux le jour de la noël…
Ha non pas moi, parce que j’ai la chance d’être orphelin !!”

Je voyais pas grand chose.
Déjà il faisait toujours nuit quand on rentrait, et comme j’étais tout petit (à l’époque) je ne voyais que les lampadaires défiler par la fenêtre de la voiture…
D’ailleurs c’était tous les mardi pareil : le sommeil du juste me prenait au troisième ou quatrième lampadaire, et j’avais pas l’occasion de voir beaucoup de choses non plus…

Faut dire qu’à la piscine on se donnait avec Adèle et maman.
On partait après l’école, on mettait nos maillots (on allait toujours dans les vestiaires des filles parce qu’un garçon de cet âge là suit sa maman), et une fois dans la piscine on se donnait : On nageait super vite pour échapper aux requins qui pouvaient traîner par là, on jouait aux pompiers, on faisait de l’apnée, on essayait de se parler sous l’eau, on sautait, plongeait, et surtout on faisait les cons avec nos lunettes…

Mais le mieux c’était de se mettre derrière maman et d’apprendre à nager la brasse.
Je ne vous cacherai pas que la brasse est une nage extrêmement difficile à nager, que le mouvement des jambes demande une maîtrise absolue de l’ensemble de ses muscles et une coordination hors du commun…
D’ailleurs je sais toujours pas faire le mouvement des jambes de la brasse (j’ai une jambe qui part n’importe comment) ce qui est la honte de ma mère qu’on arrivera pas à me marier…
Pourtant on peut pas dire que j’y ai pas donné du mien. Maman nageait la brasse, et moi les mains qui tenaient sa taille je nageais au dessus pour faire le mouvement des jambes… Ca marchait plutôt bien même…
Mais dès que je nageais tout seul, pof ma jambe repartait de traviole.

Bref, je voyais pas grand chose quand on rentrait de la piscine tout occupé que j’étais à dormir dans la voiture. Mais au retour, c’était traditionnel, on faisait des croques-monsieurs.
Deux méthodes donc pour les croques monsieurs : la version Adèle et la version Batiste.
Alors que Batiste fait les mêmes croques monsieurs que maman, que nous appellerons “croques monsieurs classiques” avec du jambon, du fromage un peu de beurre et du pain de mie, Adèle ne sait réaliser que des “croques monsieurs Adèle” qui en plus des ingrédients dits normaux comportent au choix de la tomate, de la salade, du Saint Moret, un peu de Bulgare et des Curlys… du croque monsieur riche quoi !!

Ca fait un moment que je me suis pas fait de croques monsieurs…

Loulous, louloutes, mes chers comparseriotes

Samedi 2 décembre a été une journée éprouvante…

“Mais qu’est ce qu’elle lui a encore fait ?”… se demande alors le lecteur avide de sang et de ragots. Et bien rien du tout elle lui a fait, elle a été pas mal samedi, elle a été très bien même (sauf quand elle s’est rendu compte que le minuteur cramait parce que j’avais allumé la mauvaise plaque (ce qui ne peut pas arriver avec une gazinière soit dit en passant) que là elle a un rien gueulé alors que lui fondait en faisant de la fumée (et en criant “Je fooonnnnddsss”), et vas y que j’étais un vrai gosse et un gros dilétant (oui parfaitement : “gros”)…
Fin de la parenthèse “cherchons le bâton pour nous faire battre”…

Samedi a été éprouvant donc.
Il a fallu trouver des milliards de trucs : un minuteur donc (en plastique), une sœur impatiente, un déguisement pour l’anniversaire de Marion et Camille, une recette de foie gras au chocolat, du fil de nylon, et des cadeaux (je vais pas dire quoi pour qui, je suis un peu lu quand même…).
Et alors question : Où est ce qu’on va un samedi après-midi quand on veut trouver tout et son contraire ?
Réponse : au BHV…

Alors comment te dire lecteur… Les magasins et moi, depuis tout petit, c’est la guerre de tranchées… (et c’est toujours eux qui gagnent)… Surtout un samedi aprèm.
Le magasin idéal, on rentre, on dit “ça”, on prend, on paie, on se casse…
20 secondes chrono… C’est la seule façon de gagner.
Après c’est jambes molles, yeux vitreux, et décrochement de la mâchoire…
Alors le BHV un samedi aprèm au mois de décembre, avec ses 4 étages, la mercerie pour le fil de nylon (4° étages), le rayon cuisine pour le minuteur (”t’avais qu’à pas le faire cramer”), la sœur ébahie devant la démonstration du foie gras au chocolat, ça a été l’enfer du Nord la boue en moins…

On a presque tout trouvé… des boules et des guirlandes pour se déguiser, pas le minuteur, pas les cadeaux, pas le fil en nylon pour accrocher les boules (”ben utilise du fil à rôti, déclara ma soeur, la fonction est la même et ça t’évitera de te saucissonner les oreilles”).
Il faisait nuit quand Adèle est repartie du BHV, les patineurs patinaient devant la mairie de Paris et une fine pluie tombait sur mes épaules (oui je suis poète, oui…).

Heureusement pour compenser cet enfer, le soir, Ferdinand est revenu…
Claudine aussi, le Général, Mauriac, Johnny… Mais surtout Claudine.
Caubère a été monstrueux, il a continué sa vie de ses 13 ans au bac (la scène du bac est génialissime).
Une nuit de 4 ans dans sa chambre pour commencer avec tous ses personnages, tous les films dans sa tête (il rêve qu’il est chef de Cabinet de De Gaulle, déclame Le Cid devant le Général et sa mère (en robe de chambre) au Palais des Papes, écrit des poèmes et fait prendre le train à Mauriac…)
Puis Claudine intervient et lui fait passer le bac en 68, soudoie un examinateur, et l’attend dans la voiture…
Il en reste encore 4 à voir, le prochain c’est demain, et si c’est toujours aussi bien on va pas s’embêter en décembre…

Comme tu le sais lecteur, le jazz c’est la vie.
(Jérem et Chanito, je vous entends déjà : “Va encore nous faire chier avec son jazz de merde”)

Ben non, je vais juste vous faire chier avec le festival qui révolutionne l’été : Jazz in Marciac.
Pas mal de loulous savent que je passe une partie de mes vacances à JIM (facile : “Jazz In Marciac”), mais ce que tu ne sais pas lecteur, c’est que JIM c’est plein de bénévoles…
Des gens qui vont chercher les artistes à l’aéroport, préparent tout, distribuent le programme, servent dans les bars, vendent des glaces à l’entracte, et c’est terra, et c’est terra !!! (maman, c’est pas une faute d’orthographe, c’est une blague)

Le bénévole (ou “la” bénévole) est en général jeune, frais et dispo, sociabilisé, et (détail important) aime le jazz !!
Le bénévole c’est quelques heure de travail par jour, une tente au camping de Marciac (et pour les plus riche une chambre d’hôte dans le coin), couché à pas d’heure après des sessions slam…
Mais le bénévole c’est surtout TOUS les concerts GRATUITS et DEVANT !!

Alors lecteur, est ce que tu connais un jeune, frais et dispo, sociabilisé, et (détail important) qui aime le jazz !!
… Et qui est prêt à se sacrifier pour voir tous les concerts de JIM GRATUIT et DEVANT ?

Allez c’est pas tout mais j’ai une lettre de motivation dythirambique à écrire moi…
(C’est un peu l’aventure de la semaine : postuler à JIM comme bénévole, la suite au prochain post)