Parce que c’est allé vite…

septembre 29th, 2008 by Batiste

Point de départ : Mon appart était devenu un magasin de fringues.

Mais de fringues qui se seraient pas vendues… En gros comme j’ai rien jeté depuis mes 15 ans, il me restait (en vrac) mon pull bleu et bleu, des tee shirts “Lycée Montesquieu” sans plus de forme, et une bonne cinquantaine de chemises (dont la moitié définitivement tachées…). Ma penderie croulait sous des tonnes de fringues, mon placard dégueulait mes premiers costards dont j’avais perdu les pantalons, et j’étais sur le point d’ouvrir une succursale sur le pallier pour exposer mes chaussettes…

Ni une ni une, je me suis motivé pendant 5 bonnes semaines, ai pris mon courage à deux mains et un grand sac poubelle de l’autre, et ai trié mes affaires (une petite larme à l’oeil mon pull bleu et bleu) pour les filer à une assoce du type emmaus…

Jour de chance : une assoce du type emmaus a installé dans la cour de l’immeuble d’en face un petit container pour récupérer les fringues dont les gens ne veulent plus… (Ha ben ça ça tombe bien alors !!).

Je prends donc mon sac poubelle, descends les 4 étages qui séparent le facteur de mon pallier, et traverse la rue pour me retrouver enfermé dehors, séparé du container tant désiré par une grille de type haute et bien fermée.
“Pas grave” me dis-je dans un élan de flemme “je vais laisser le sac poubelle juste devant la grille, le premier quidam qui rentrera se rendra bien compte que c’est des fringues et les apportera une larme à l’oeil jusqu’au container, sacrifiant quelques calories chèrement gagnées pour la bonne cause…”
Je pose donc le sac sur le trottoir et me baroute tranquillement jusqu’à la cave de Jean Romain où le bougre m’attendait pour faire rigoler sa batterie.

2 heures plus tard : le sac poubelle était toujours là… Mais quasiment VIDE !!
Pour tout te dire, il ne restait plus qu’un de mes shorts à rayures bleues et blanches qui a fait le succès de tant de matches de hand, mais dont je comprends que personne ne veuille…
Pas très étonnant quand on voit le nombre de personnes pour les distributions du resto du coeur sur Richard Lenoir ou au Père Lachaise…

“Il y a dans ce pays une fracture…”

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