Parce que c’était même pas lourd !!!

août 6th, 2008 by Batiste

Tout fraiché du matin dépêché à Paris pour prendre ses nouvelles et premières fonctions dans le peinturluré monde du travail, Jeanro a eu la merveilleuse idée de s’installer à 3 stations de métro de chez moi dans un sens, et 5 minutes de Vélib dans l’autre (Ouai ben tu te la feras la montée du Père Lachaise en Vélib et on en reparlera après !!).

[...]
“Et en plus mon gars, y a une cave avec l’appart, j’ai ramené ma batterie, et on va se gaver de jazz !! En plus j’ai acheté la même caisse claire que le batteur de Earth Wind and Fire !!”
“Woaahhhh, trop bien !!! On a plus qu’à déplacer le piano et ça va être trop la fête !!!”
“Et refaire l’électricité…”
“Rololooooo, on va se gaver !!”
“Ouai ouai gros porc”
“Héhé gros porc, wouarf wouarf wouarf”
“huhu, gros porc, on va se gaver…”
“Gavaaaage !!! Gros porc…”
(Je t’épargne la suite de la conversation)

Et c’est donc jeudi dernier qu’armés de muscles comparables à ceux des bodybuildés de l’île de la tentation, nous nous vîmes 2 pour déplacer le piano (numérique je te rassure… Mais qui pèse quand même son poids en cacahuètes) qui me suit d’appart en appart depuis le jour où je suis allé l’acheter en vélo du côté de Toulouse… (”Mais vous pouvez pas le ramener là…”, “Ha non ça risque d’être compliqué…”, “Vous voulez que je le mette dans le cat-cat ?”, “Ha vous faites livraison aussi ? Trop fort PAP”).

On l’a soulevé de son socle…
Jeanro : “Houlààà, ha oui quand même !! Je savais pas qu’il était aussi lourd…”
Moi : “Moi je savais !!”
Jeanro : “Et c’est toi qui l’a monté jusque là ?”
Moi : “Nop, c’est les moisis !! Et tous les autres meubles aussi !! Moi j’étais coincé dans un ascenseur à l’autre bout de Paris à ce moment là…”
4 étages sans ascenseur dans un escalier qui tourne tout le temps, une rue, puis une petite rue à droite, un passage encore à droite, hop on tourne à gauche (”putain c’est lourd” (c) Jeanro-2008), on arrive sur la rue Oberkampf alors à droite, le feu (”putain c’est lourd” (c) Jeanro-2008), on traverse, l’autre feu, on retraverse, les marches pour descendre dans le métro (”putain c’est lourd” (c) Jeanro-2008).

Moi (un piano à bout de bras) : “Bonjour madame la guichetière, vous pourriez nous ouvrir la grosse porte du métro s’il vous plait ?”
La guichetière (sans lever la tête) : “Pour faire quoi ?”
Moi : “Mais voyons mais pour faire passer 50 kilos de cocaïne !! C’est pas pratique par les tourniquets”
La guichetière (levant la tête) : “Ha, j’ouvre alors…”

Franchement le métro ça a été la partie la plus facile. Avec un chapeau bien disposé au milieu de la rame, et 2 piles de 12V on est arrivé à se faire 4 euros 40 en l’espace de 3 stations…
Non bon ça c’est pas vrai, mais les gens nous regardaient quand même avec un mélange d’étonnement (pour le piano), de respect (pour Jeanro), et de désir (pour moi).
Non bon là je rigole encore, les gens dans le métro ils doivent en voir tous les jours des pianos parce que ça leur en a touché une sans faire bouger l’autre (comme aurait dit un ancien président de la république).

Donc on reprend : escalator, couloir, escalator (elle est plus sympa la station Gambetta). Hop la petite rue à gauche, quelques mètres… L’escalier, la porte de la cave…
On pose le tout, on installe le pied et le pupitre, on prend la prise et…



“Mais y a pas de prise dans cette pièce !!!”

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