Parce que c’est toujours comme ça…

mars 2nd, 2009 by Batiste

Ca se passe à l’heure de soulever la tête, tapoter l’oreiller, le remettre à sa place sur l’autre qui est moins confortable, et de changer de côté avant de replonger pour les quelques heures qui me séparent du “France Inter il est 8h, les informations Thomas Legrand”.

Une enclume dans la tête, embourbé dans moiteur de la couette et un état proche de l’Ohio, il arrive qu’une idée surgisse dans la continuité d’un rêve pour faire contact avec le réel. Le rêve est déjà déjà en train de s’évanouir dans le noir de ma chambre quand une idée résiste au tapotage d’oreiller, au changement de côté et percute violemment au cours de l’opération un neurone moins engourdi que les autres.

Et c’est l’illumination.
Le neurone en question doit être particulièrement balèze, ne serait-ce que pour résister à la puissance attractive de l’oreiller, et comme c’est le genre à se reposer toute la journée il profite du moment de flottement qui a vu surgir l’idée pour éclairer ma conscience d’une lumière neuve sur le monde extérieur.

L’idée rêveuse et le neurone comblé se combinent dans un frisson, se jouent de la gravité en évitant l’impact avec l’oreiller et éclatent en bulles éparses dans ma tête de 4h du mat. Un oeil s’ouvre, l’autre le suit, le monde devient limpides, les idées se multiplient dans ma tête à l’infini, et la sagesse passe à portée de main (qui elle reste coincée sous la couette).

Cette nuit, les deux se sont rencontrés à la croisée d’un rêve.
C’était une petite idée d’article qui payait pas de mine. Le choc avec le neuronne l’avait magnifiée, et les deux assemblés se répondaient pour créer une chute à la minute et préparer les phrases que je n’aurais plus eu qu’à poser sur le clavier.

Le dormeur : “Harf harf harf, trop drôle ça… Harf harf, vont se marrer…”

Content, confiant, je me retourne et plonge dans les bras de morphée, persuadé de tenir au creux de la main un véritable bijou.

“France Inter il est 8h, les informations Thomas Legrand”

Rien.
Pas une bribe de phrase.
Pas le début du commencement du quart d’une syllabe.
Et l’idée aussi lumineuse dans la nuit s’est envolée avec le jour. Je sais même plus de quoi ça parlait.

Franchement lecteur, t’as raté un post terrible !! (et moi je pars à la recherche de ce neurone qui bosse jamais je jour pour lui expliquer qu’ici on fait pas les trois huit).

This entry was posted on Lundi, mars 2nd, 2009 at 22:05 and is filed under La vie est belle.... You can follow any responses to this entry through the RSS 2.0 feed. You can leave a response, or trackback from your own site.

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