la vie est belle et c’est tant mieux

… Surtout les soirs de grève

Prologue :
“Léonardo speaking ?”
“Oui Batiste c’est Gaelle…”
“Ouip ? Kékia Gaelle ?”
“Juste pour te dire que sur la 1 y a plus qu’un métro sur six, et que ça commence à être la merde…”

Chapitre 1 : Du Cid à l’attentat

Nous ne partimes qu’un, mais par un prompt renfort
Nous nous vîmes trois mille sur le quai à raz bord,
Tant, à nous voir marcher avec un tel visage,
Les plus épouvantés reprenaient du courage !

Quand la rame arriva ce ne fut que cohue
Chacun voulant monter, à l’intérieur se rue
Le métro se referme et déjà le départ
Annonce une arrivée vers chez moi pas trop tard

Le reste, dont le nombre augmentait à toute heure,
Brûlant d’impatience, sur le carreau demeure,
Se couche contre terre, et sans faire aucun bruit
Passe une bonne part d’une si belle nuit.

C’est vers porte maillot, alors que le plus dur
Semblait pourtant passé que raisonne des murs
L’aigre voix du chauffeur qui annonce bien las
Qu’une alerte à la bombe va nous arrêter là

(Lire avec le nez bouché… Dur dur de faire les bruitages sur un blog…)
“Message aux voyageurs, messages aux voyageurs… Suite aux instructions de la Préfecture de Police, une alerte à la bombe à Charles de Gaulle étoile nous oblige à stationner le métro ici pendant au moins une petite heure…”

Chapitre 2 : Le hold-up

Agir vite !
tout le monde quasiment descend du métro, et tu vois bien qu’une bonne moitié a eu la même idée que moi : trouver une station et terminer la course à dos de vélib.
La sélection est rude, personne ne court mais les sourires hypocrites cachent bien des “toi mon gars, je vais te ruiner !!”

Jour de chance pour Batiste, la porte maillot à vélib c’est son dada.

Petit retour en arrière : juste à côté de la porte Maillot y a l’hôtel Méridien où j’ai eu l’occasion y a moins d’un mois de venir passer un petit moment histoire de profiter un peu de la vie qui, tu l’auras remarqué ce soir, ne fait pas toujours des cadeaux..
On était venu en vélib histoire de se marrer en les donnant au voiturier, et forcément la station vélib la plus proche de là je savais où elle était !

J’arrive à la station. Il restait 3 vélos et 3 pelos faisaient a queue à la borne pour prendre une abonnement journalier et seulement après pouvoir prendre un vélib (pour ceux qui savent pas comment ça marche, demandez dans les commentaires)…
Pas le temps de dire “ouf” que mon pass navigo frolait déjà délicatement une des attaches indémendantes…
Pas le temps de de dire “Hey mais qu’est ce qu’il fait ?” qu’un “clac” salvateur libérait mon vélo…
Et surtout pas le temps de dire “Putain il nous a grillé ce connard de merde !!” que je partais déjà sur la route un sourire au lèvre, du Buena Vista Social Club dans les oreilles, et bien content de mon coup !!

Chapitre 3 : le retour du sauveur…

Et là tout devient clair…
Le manteau et les cheveux au vent, la musique dans les oreilles, la lumière ronde et chaude de fin d’après midi d’automne embrasssait et embrasait les monuments Parisiens…
Au bout de l’Avenue de la Grande Armée surgit un Arc de Triompe plein d’ombres et de lumière, les Champs Elysées étaient pleins de vélos, la Madeleine resplendissait, et les statues dorées de l’Opéra brillaient de mille feux… Très belle journée pour faire grève !!

Je tourne rue Saint Marc (en sens interdit), monte sur le trottoir pour éviter une voiture, voit qu’un flic est au bout de la rue (entre moi et la borne vélib), redescend le trottoir pour terminer la rue, passe devant le flic en lui souriant, et arrive à la borne Vélib.
Là, 3 gars attendaient un vélo et m’ont accueilli comme un sauveur…
En rentrant à la maison, tout content d’être rentré sans problème à la maison, d’avoir profité de la fin d’aprèm à me ballader, j’ai aidé une fille qui galérait avec son antivol de vélo…

Vraiment, la vie ne fait pas de cadeaux !!!